La réponse éclairée ou la réelle description de notre Prophète bien-aimé
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Full Description
- La réponse
éclairée Ou La réelle
description de notre Prophète bien-aimé ﷺ
- Avant-propos
- Notre droit à la liberté d'expression !
- Quelle est la véritable image de notre Prophète Muhammad ﷺ ?
- Que disent-ils du Prophète Muhammad ﷺ ?
- Un moment de sincérité
- Faites partie de ceux qui aiment le Prophète ﷺ[11]
- Nous avons entendu l’appel de celui qui a appelé à la foi…
- Comment se convertir à l’islam
- J’aimerais me convertir à l’islam…
- L'islam n'est pas « la religion des Arabes »
- La conversion d'une femme ou d'un homme à l'islam
- Les conditions du témoignage
- Son sens est le suivant :
- La conversion à l'islam dans les faits
- L'homme qui se convertit à l'islam doit-il se faire circoncire ?
- Soyez serein !
- Un autre Compagnon du Prophète (sur lui la paix) raconte :
La réponse éclairée Ou La réelle description de notre Prophète bien-aimé ﷺ
Message à tout ceux qui souhaitent connaître le prophète de l’Islam
Recherche, traduction et présentation
Abu Hamza Al-Germâny
Avec la participation de l'association
Aux sources de l'Islam
Publié par
Le bureau de prêche de Rabwah
www.islamhouse.com
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمنِ الرَّحِيمِ
Au nom de Dieu,
L’infiniment Miséricordieux, le très Miséricordieux
Avant-propos
L |
ouange à Dieu, celui qui a ordonné de respecter ses Prophètes et de se dévouer pour transmettre leur message. Louange à Dieu qui a envoyé son dernier Prophète Muhammad comme miséricorde pour toute l’humanité. J’atteste qu’il n’y a pas de divinité qui mérite d’être adorée à part Dieu, unique sans associé.
(Votre Seigneur connaît mieux ce qu’il y a dans vos âmes.
Si vous êtes bons, il est certes celui qui pardonne à ceux qui se repentent. ) (Le Coran : Al-Isrâ’, v.25)
J’atteste que Muhammad est son serviteur et son messager. Dieu l’a envoyé en tant qu’annonciateur et avertisseur, que la prière et le salut de Dieu soient sur lui, ainsi que sur sa famille et ses compagnons. Ceux-là qui ont été reconnaissants envers Dieu, ainsi qu’envers son Prophète Muhammad ﷺ, ceux-là mêmes, leurs efforts seront reconnus. Enfin, que la prière et le salut soient aussi sur ceux qui l’ont suivi de la meilleure façon, l’ont honoré, l’ont respecté plus que leur propre personne, l’ont fait triompher et ce jusqu’à la fin des temps. Dieu nous a enjoint de le craindre :
(Ô vous les Hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre sur la Terre beaucoup d’hommes et de femmes. Craignez Dieu au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes, Dieu vous observe parfaitement. ) (An-Nissâ, v.1)
( Ô vous les croyants ! Craignez Dieu et parlez avec droiture, il vous améliorera vos actions et vous pardonnera vos péchés. Celui qui obéit à Dieu et Son Messager obtient certainement une immense réussite.)(Al-Ahzâb, v.70-71)
L’évolution des derniers événements qu’a déclenché un journal danois en publiant des caricatures du Prophète Muhammad, paix et salut sur lui, a démontré que les musulmans tenaient en grande estime leur prophète ; ceci pour avoir pris position contre ceux qui ont dénigré les valeurs sacrés de l’Islam au nom de la liberté d’expression. Mais surtout, ces évènements mettent en relief plusieurs aspects de nos sociétés contemporaines, qu’elles soient musulmanes ou non.
Nous tenterons donc de définir le problème après avoir pris soin de le délimiter dans le temps, afin de comprendre si cet évènement est un phénomène nouveau ou pas. Parmi les points importants ignorés par les musulmans eux-mêmes et a fortiori par ceux qui ne le sont pas : la connaissance de celui qui transmit cette belle religion qu’est l’islam, nous parlons bien entendu de son Prophète Muhammad ﷺ. Pour la simple raison que tant de personnes ignorent l’islam et à plus forte raison la personnalité, la vie et la dignité de celui qui l’a enseigné, nous avons voulu contribuer à le faire connaître…
Nous tenions à remercier Dieu en premier et avant toute chose, car sans l’aide de Dieu, ce travail n’aurait pas pu être abouti. Ensuite, nous tenions à remercier tous ceux qui ont contribués à la réalisation de ce livre, notamment nos frères et soeurs de l'association Aux Sources de l'Islam (www.sourceislam.com) et d'autres[1] qui se reconnaîtront... Notre modeste message, destiné aux musulmans, comme aux chrétiens, juifs, athées et toutes autres personnes souhaitant connaître l’islam, a pour titre :
ALa réponse éclairée H
Ou
La réelle description de notre Prophète bien-aimé ﷺ…
Abu Hamza Al-Germâny
www.islamhouse.com
JPremier chapitre \
Notre droit à la liberté d'expression !
Ce qui a mis le feu aux poudres
Un journal danois en publiant des caricatures du Prophète, paix et salut sur lui, a déclenché une vague de protestation ce la part des musulmans. Ces blasphèmes ridicules ont dénigré une des valeurs sacrées de l’Islam. Cette campagne contre l’Islam et les musulmans, est tolérée par une partie de l’Occident prétextant le droit à « la liberté d’expression ». Cependant, il ne s’agit plus de « la liberté d’expression », mais bien de « la liberté d’agression »…
Effectivement, en France, certains journaux ont republié ces dessins immondes qui dénigrent la personnalité du dernier des Prophètes ﷺ. Certains d’entre eux ont rajouté, par pure provocation, une nouvelle caricature. De surcroît, un groupe de politiciens a soutenu leur publication en arguant : « c’est une liberté ! ». Certains journaux en Allemagne ont également publié ces dessins en première page. Sous les caricatures, nous pouvions lire : « personne n’est au-dessus de la critique et de l’ironie en Europe ». Quant aux Pays-Bas, ils ne se sont pas contentés de publier les dessins dans certains journaux, mais l’attaque a été plus loin : un groupe politique et des parlementaires ont directement mené la campagne de dénigrement.
Mais ceux qui s’en prennent au Prophète ﷺ le regretteront comme l’ont regretté ceux qui dénigrèrent Noé, Abraham, Moïse ou encore Jésus (que la paix soit sur eux). Dieu dit ﷻ :
(Ceux qui offensent Dieu et son Messager, Dieu les maudit ici-bas, comme dans l’au-delà et leur prépare un châtiment avilissant. )(Al-Ahzâb, v.57)
Chers lecteurs, sachez que Dieu ﷻ préserve, malgré tout, son Envoyé de la ruse des railleurs comme il a préservé les autres envoyés. Dieu dit :
(Nous t’avons effectivement protégé des moqueurs. * Ceux qui associent à Dieu d'autres divinités. Mais ils sauront bientôt. * Et nous savons certes que ta poitrine est oppressée par ce qu’ils disent. *Proclame donc la gloire de ton Seigneur et sa louange, et sois de ceux qui se prosternent, *Et adore ton Seigneur jusqu’à ce que vienne la mort.) (Al-Hijr, v.95-99)
Le savant As-Saadi (que Dieu lui fasse miséricorde) dit à ce propos dans son exégèse : « Ce verset met en avant le fait que Dieu promit à son Messager qu’il ne sera jamais nui, ni atteint par les moqueurs et lui promit de se charger lui-même de les punir par n’importe quel châtiment, et certes Dieu n’a point manqué à sa promesse. Effectivement, il n’existe pas une personne connue pour ses moqueries contre le Messager ﷺ et contre ce qu’il a transmis sans que Dieu l’ait anéanti ou fait mourir d’une avilissante manière. » Fin de citation.
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Qu'est-ce que la liberté d’expression au juste ?!
Ces soi-disant journalistes ont porté atteinte au Prophète, paix et salut sur lui, en publiant des dessins répugnants, sous le couvert de la liberté d’opinion, de la presse ou des médias. Mais, où est donc cette prétendue liberté dès qu’il s’agit d’un autre sujet que l’Islam ?
Si l’un d’entre eux se moque du Prophète Muhammad, paix et salut sur lui, c’est une liberté. Par contre, si un musulman ose critiquer les politiques occidentales, alors ce musulman est un fondamentaliste. Si une personne proclame qu’il veut appliquer les règles de l’Islam sur lui et sa famille, alors c’est un intégriste. Que veulent-ils au juste, que l’on soit de bons bourricots marchant à la baguette, se laissant insultés et humiliés !
Est-ce que la liberté, pour ces gens, signifie le mépris de l’Islam et les comportements malfaisants à son encontre ? Et est-ce que les médias libres et constructifs signifient pour eux injurier les valeurs sacrées des musulmans ? Est-ce que la liberté est de dénigrer les Prophètes en le criant à toute l’humanité ? Est-ce que la liberté signifie offenser toute une communauté pour faire rire la galerie ? Les lois européennes interdisent, sous peine d’emprisonnement tout antisémitisme, toute remise en cause de la Shoah et tout acte ou propos de type raciste contre la communauté juive. Pourquoi l'ironie et l'affront fait au Prophète ﷺ, à une communauté et à une religion embrassée par plus d'un milliard d'humains dans le monde sont-ils permis ? Appliquerions-nous, lorsqu’il s’agit de la communauté musulmane, la fameuse règle de deux poids deux mesures ? Ce genre de jugement n’est malheureusement pas équitable…
Est-ce que la liberté permet tout cela ou est-ce seulement un signe révélateur de plus, démontrant l’animosité et la haine éprouvées à l’encontre de l’islam ? Si cela est leur liberté, alors la nôtre sera d’offrir une réponse éclairée, pacifique et énoncée de la meilleure façon, afin de faire connaître la réelle image de notre Prophète Muhammad ﷺ comme on l’aurait fait avec n’importe quel autre Prophète. Cela, pour qu’enfin cessent les attaques injustes contre notre religion et pour que celui qui ne la connaît pas encore, puisse la découvrir, car tant d’âmes gagneraient à être abritées sous l’aile protectrice de l’islam, religion de paix et de sérénité.
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Se moquer des prophètes est un acte récurrent [2]
Dieu I dit :
﴾Certes, on s’est moqué des messagers avant toi, mais ceux qui se raillèrent d’eux furent cernés par le châtiment dont ils se moquaient.﴿(Al-An'âm v.10)
Et Dieu ﷻ dit également :
﴾On s’est certes moqué des messagers avant toi. J’ai accordé un répit aux mécréants, puis je les ai saisis. Et quel fut mon châtiment ! ﴿ (Ar-Ra'd v.32)
Notre Prophète (sur lui la paix et la bénédiction=ﷺ) comme tous les prophètes (sur eux la paix) fut combattu par son propre peuple. Le dénigrement du Prophète ﷺ est aussi vieux que le début de sa mission. Le Coran mentionne souvent les outrages verbaux subis par l’Envoyé de Dieu ﷺ. Parmi ce qu’il a enduré, on compte toutes sortes de moqueries, de dérisions, de descriptions malsaines et mensongères ayant pour but de dénigrer son message. En effet, son peuple l’a traité de menteur, de faussaire, de poète, de sorcier, de devin, de fou, d’ensorcelé, de déshérité… Ils insultèrent de misérables et de simples d’esprits ceux qui le suivirent, et se moquèrent d’eux d’une façon injuste. Dieu ﷻ dit à ce sujet :
( Et si tu les interrogeais, ils diraient très certainement : « Vraiment, nous ne faisions que bavarder et jouer. » Dis : « Est-ce de Dieu, de ses versets (le Coran) et de son messager dont vous vous moquiez ? » )(At-Tawba, v.65)
( Ceux qui dénigrent les croyants aisés qui font aumône et ceux qui ne trouvent que leurs faibles moyens à offrir, en se moquant d’eux. Mais c’est Dieu qui se moque d’eux et ils auront un châtiment douloureux.)(At-Tawba v.79)
( Les criminels riaient des croyants. * Lorsqu’ils passaient près d’eux, ils se faisaient des oeillades. * Lorsqu’ils rentraient chez eux, ils étaient ravis de leur méfait. *Et lorsqu’ils les voyaient, ils disaient : « Ceux-là sont vraiment des égarés ! » )(Al-Muttafifoûne v.29-32)
Aujourd’hui, cette fratrie moqueuse n’a pas cessé d’exister, les contemporains cultivent les mêmes dérisions que leurs ancêtres, un héritage commun se transmet de père en fils…
Dieu ﷻ dit :
(Que de prophètes avons-nous envoyés aux anciens ! Pas un prophète ne leur venait sans qu’ils ne s’en moquassent.)
(Az-Zoukhrouf v.6-7)
Ainsi, la religion, de manière générale et l’Islam en particulier, sont pris à partie par des gens sans scrupules et sans pudeur. Dieu ﷻ dit :
( Nous avons envoyé avant toi des Messagers vers leurs peuples et ils leur apportèrent les preuves. Nous nous vengeâmes des criminels ; et il est de notre devoir de secourir les croyants. )(Ar-Roûm, v.47)
L’instant de vérité
Par ailleurs, ces nouvelles insultes contre notre Prophète bien-aimé, paix et salut sur lui, mettent en avant les vérités suivantes :
1. Il reste beaucoup de bien dans la communauté islamique qui aime suffisamment son Prophète ﷺ pour ne pas accepter les offenses à son encontre en restant indifférents. Les musulmans ont montré leur mécontentement, parmi lesquels des associations et des organismes français comme le Conseil français du culte musulman (CFCM) entre autres. En effet, la réaction de la communauté musulmane ne s'est pas faite attendre. Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Dalil Boubakeur a qualifié de « vraie provocation » la publication par France Soir des caricatures parues dans le journal danois Jyllands-Posten. « C'est odieux, nous désapprouvons totalement cela, c'est une vraie provocation vis-à-vis des millions de musulmans en France », a déclaré le recteur de la grande mosquée de Paris. Parmi les composantes du CFCM, la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) et l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) ont annoncé qu'elles étudiaient le lancement d'une procédure judiciaire. Louange à Dieu ! cette prise de position, partout dans le monde, montre l’attachement à cette noble religion et l’amour porté pour le Prophète de l’Islam ﷺ.
2. Cependant, ces insultes sont également un signe révélateur du sommeil des musulmans. En effet, on critique notre Prophète ﷺ, car notre amour pour lui est encore faible. Une prise de conscience sincère et continue est souhaitée pour qu’une renaissance constructive de la communauté musulmane soit réalisée.
3. Ces basses moqueries et leur approbation montrent une fois de plus que le discours de l’Occident à l'égard des musulmans est creux. Remarquez donc, chers lecteurs combien sont laides ces conceptions. La « liberté d’expression » qu’ils prétendent, est un prétexte pour dire les propos les plus orduriers à l’encontre de l’Islam et les musulmans alors que ces mêmes musulmans ne les offensent aucunement.
4. En Islam, il n’y a pas de « liberté d’expression » autorisant à insulter les Prophètes, paix et salut sur eux. Il n’y a pas de « liberté d’expression » autorisant à calomnier et traîner dans la boue la réputation d’honorables femmes ou hommes. En Islam, le mot « respect » n’est pas un slogan vide de sens. En Islam, le musulman est fier de ne pas être libre de « se comporter bestialement et perfidement. » par contre, il est fier d’être l’esclave fidèle de son Créateur. Ces gens se disent libres, mais ils sont en réalité esclaves de leurs passions. Les musulmans ne se moquent et ne se moqueront jamais de ‘Issâ (Jésus) ou Moussâ (Moïse) (sur eux la paix), car ils sont aussi nos prophètes. Car c’est notre Dieu unique qui les a envoyés à leurs peuples d’une part, et d’autre part, les musulmans sont ceux qui doivent avoir le meilleur comportement envers les Prophètes, car ils ont tous prêché la soumission à Dieu seul. En effet, se moquer de l’un d’entre eux revient à se moquer de notre Prophète Muhammad ﷺ, car les prophètes sont tous frères et celui qui se moque d’un seul Prophète se rend coupable de la moquerie de l’ensemble des prophètes. Il est donc interdit au musulman d'approuver ou de rire aux sketches télévisés à propos de Moïse ou encore de Jésus et Marie sa vertueuse mère, réalisés par certains qui se prétendent musulmans ! Sachez que si ces caricatures avaient été faites au sujet de Jésus, Moïse (sur eux la paix) ou Marie, il serait du devoir de chaque musulman de les défendre et de les honorer autant qu’on doit honorer notre Prophète Muhammad ﷺ. Dieu ﷻ nous enjoint à ne pas être comme ceux qui se moquèrent de Moïse :
)يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا لا تَكُونُوا كَالَّذِينَ آَذَوْا مُوسَى فَبَرَّأَهُ اللَّهُ مِمَّا قَالُوا وَكَانَ عِنْدَ اللَّهِ وَجِيهًا* يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ وَقُولُوا قَوْلا سَدِيدًا * يُصْلِحْ لَكُمْ أَعْمَالَكُمْ وَيَغْفِرْ لَكُمْ ذُنُوبَكُمْ وَمَنْ يُطِعِ اللَّهَ وَرَسُولَهُ فَقَدْ فَازَ فَوْزًا عَظِيمًا(
(Ô vous qui croyez ! Ne soyez pas comme ceux qui ont offensé Moïse. Dieu l’a ensuite innocenté de leurs accusations. Il était honorable auprès de lui. Ô vous qui croyez ! Craignez Dieu et parlez avec droiture. Il améliorera vos actions et pardonnera vos péchés. Quiconque obéit à Dieu et à son messager a certes pleinement réussi.)(Al-Ahzâb, v.69-71)
5. Pour agresser les musulmans, remarquez que certaines gens ne reculent devant aucune bassesse. C’est ainsi qu’au début des années 90, on a manipulé un écrivassier de première pour déverser une montagne de haine, qu’il avait sur le cœur, contre l’Islam et les musulmans. En effet, ce plumitif, pour ne pas citer son nom, avait écrit de nombreux livres n’ayant suscité aucun intérêt des politiques, médias et milieux littéraires occidentaux. Mais dès que celui-ci publia un torchon tout droit sorti des caniveaux, insultant le Prophète ﷺ, ses compagnons et ses épouses, ces mêmes personnes découvrirent subitement, dans les produits de ce barbouilleur de papier, une grande œuvre « artistique ». Il fut comblé d’éloges par de nombreux responsables politiques, ainsi que par des prix littéraires de premier plan, attribués hypocritement par des organismes devenus cruellement analphabètes fonctionnels. D’autres barbouilleurs de papier ont reçu le même accueil dans les années 2000. Quelle misérable mesquinerie !
6. Malgré ces agressions en tout genre, l’Islam oblige au musulman d’être juste en débattant. Les musulmans ne croient pas que l'ensemble des non-musulmans approuve cet acte de dérision, loin de là, mais il faut débattre chaque personne selon son cas. Dieu I dit :
﴿ وَلا تُجَادِلُوا أَهْلَ الْكِتَابِ إِلا بِالَّتِي هِيَ أَحْسَنُ إِلا الَّذِينَ ظَلَمُوا مِنْهُمْ وَقُولُوا آَمَنَّا بِالَّذِي أُنْزِلَ إِلَيْنَا وَأُنْزِلَ إِلَيْكُمْ وَإِلَهُنَا وَإِلَهُكُمْ وَاحِدٌ وَنَحْنُ لَهُ مُسْلِمُونَ ﴾
﴾ Ne débattez avec les gens du Livre que de la meilleure façon, sauf ceux d’entre eux qui sont injustes. Et dites : « Nous croyons en ce qu’on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Dieu et votre Dieu est le même, et c’est à lui que nous nous soumettons.﴿ (Al-Ankaboût v.46)
Le musulman doit faire preuve de justice et d’équité en toute circonstance et une des preuves de la piété, est d’être juste au moment où l’on ressent de la colère. Dieu ﷻ dit :
) يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آَمَنُوا كُونُوا قَوَّامِينَ لِلَّهِ شُهَدَاءَ بِالْقِسْطِ وَلا يَجْرِمَنَّكُمْ شَنَآَنُ قَوْمٍ عَلَى أَلا تَعْدِلُوا اعْدِلُوا هُوَ أَقْرَبُ لِلتَّقْوَى وَاتَّقُوا اللَّهَ إِنَّ اللَّهَ خَبِيرٌ بِمَا تَعْمَلُونَ(
( Ô vous les croyants ! Soyez attentifs pour Dieu à être témoins en toute justice. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injustes. Soyez justes : cela est plus proche de la piété. Et craignez Dieu, car Dieu sait tout ce que vous faites.) (Al-Mâïdah v.8)
Être juste fait partie du bon comportement du musulman. Le musulman n’admet en aucun cas l’injustice, car elle ne procure que des regrets. Un poème arabe dit :
Ne sois pas injuste alors que tu en as les capacités,
Le dénouement de l’injustice n’est que soucis et regrets.
Tes yeux s’endorment, mais l’opprimé reste éveillé ;
Invoquant contre toi, et l’œil de Dieu ne s’endort jamais !
Aussi, l’islam conseille au musulman de ne pas répondre à la personne insolente qui traite et se moque ouvertement du Prophète ﷺ. L’imâm Châfi’y (que Dieu lui fasse miséricorde) disait dans l’un de ses recueils de poèmes :
Le simple d’esprit m’interpelle d’une façon insolente.
Lui répondre est selon moi, une décision dégradante.
Il accentue son impudence, mais j'ajoute à ma délicatesse,
Comme le bois dont la combustion intensifie sa souplesse.
Un poète dit une parole semblable :
Ce qu’aime plus que tout le simple d’esprit, le niaiseux,
Qu’on lui réponde lorsqu’il traite un homme valeureux.
Mais le laisser sans la moindre réponse est plus dur,
Et plus insultant pour lui que l’accabler d’injures.
En conclusion, personne ne doit être leurré. La liberté absolue n’est qu’un mythe, elle n’existe ni dans les textes, ni dans les faits. La vérité n’est accessible que dans la liberté de choix. Elle ne l’est plus lorsque celle-ci s’érige en règle absolue et vous oblige à avoir une pensée unique. « La liberté d’expression », comme toute autre liberté, s’arrête là où commence le droit au respect de l’autre ; et le problème épineux, soulevé par cette histoire, est le suivant : faut-il sacrifier la liberté à la vérité ou la vérité à la liberté ?[3] Les musulmans, peuple de soumission absolue à leur seigneur, ont déjà choisi…
S%%%&%%%G
L’envoi des Prophètes est un grand bienfait
Parmi les plus grands bienfaits de Dieu sur cette communauté est le fait qu’il ait envoyé son Prophète, la meilleure des créatures, Muhammad ﷺ. Dieu ﷻ dit dans le Coran :
( Dieu a très certainement fait une faveur aux croyants lorsqu'il a envoyé chez eux un messager d'entre eux, qui leur récite ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la sagesse, bien qu'ils fussent auparavant dans un égarement évident. )(Ali-‘Imrâne, v.164)
L’envoi de notre Prophète ﷺ est donc le meilleur des bienfaits pour l’humanité et l’exemple le plus remarquable comme en témoigne le comportement unique dont il bénéficiait, ce qu’on étudiera par la suite (si Dieu le veut) :
(En effet, vous avez dans le Messager de Dieu un excellent modèle (à suivre), pour quiconque espère en Dieu et le jour dernier )(Al-Ahzâb, v.21)
Profitez donc, chers lecteurs, de ce triste événement pour mieux le connaître. Profitez donc de cette occasion pour connaître cet homme aux valeurs exceptionnelles et au comportement inégalable. Oui, car le Prophète ﷺ est bien loin des clichés qu’on lui attribue injustement, et l’islam est loin des préjugés qu’on lui attribue arbitrairement :
(Ils veulent éteindre la lumière de Dieu avec leurs paroles,
alors que Dieu ne veut que parachever sa lumière, n'en déplaise aux mécréants. )(At-Tawba, v.32)
En somme, le meilleur moyen de répondre à ces personnes insidieuses est d’apprendre qui est vraiment ce Prophète ﷺ. En effet, connaître le Prophète de l’Islam fera naître en vous un grand sentiment de révérence et votre vision de l'Islam se transformera. Étudiez sa tradition et vous remarquerez combien elle est noble…
JDeuxième chapitre \
Quelle est la véritable image de notre Prophète Muhammad ﷺ ?
La vraie description de notre Prophète ﷺ
Ceux qui ont osé caricaturer notre Prophète ﷺ n’ont même pas pris le soin de se renseigner sur sa véritable description. Cela montre encore une fois l’ignorance de ces gens au sujet de l’islam, ses fondements, ses valeurs et ses sources. En effet, l’Encyclopédie Universalis décrit en introduction notre Prophète Muhammad ﷺ comme suit : « Muhammad est, parmi les fondateurs des grandes religions universalistes, celui que nous connaissons le mieux. Il a fondé l’islam, qui compte aujourd’hui bien plus d’un demi-milliard d’adhérents et dont le rôle historique fut considérable. Sa biographie est loin d’expliquer à elle seule ce succès, mais contribue pour sa part à cette explication. Homme génial, issu d’une société en marge des grandes civilisations de l’époque, il sut forger une synthèse idéologique impressionnante, capable de séduire d’abord son pays natal, puis de s’imposer dans une vaste zone du globe. Il sut aussi employer des dons remarquables de chef politique et militaire à acquérir le contrôle de l’Arabie. » Fin de citation.
Comment « celui que nous connaissons le mieux » peut être autant ignoré par des gens qui revendiquent la culture et l’ouverture d’esprit ? On ne s’attardera donc pas sur le fait que ceux qui ont barbouillé ces caricatures n’ont même pas daigné vérifier si l’on connaissait la description physique du Prophète Muhammad ﷺ, ou plutôt ont volontairement pris soin de ne pas le faire…
Déjà, au temps du Prophète Muhammad ﷺ, les polythéistes le nommaient ironiquement « Ibn Aby Kabcha »[4], poussés en cela par une volonté d’ignorer sa généalogie par dénigrement et dévalorisation. L’héritage des railleurs ne cesse d’être transmis…
Tout d’abord, étudions sa réelle description physique. Ces dessins le montrent affreux, horrible, les yeux exorbités, un visage mesquin avec un nez crochu, des moustaches pendantes, une barbe hirsute et menaçante, un teint basané, le sourire sadique, etc. toutes les caractéristiques du bicot indigène… Un style qui nous rappelle, non sans mal, « l’époque glorieuse » de la colonisation française !
Cette description va totalement à l’encontre de l'image réelle que les compagnons du Prophète nous ont transmise. Lisez donc ce que dit Al-Barâ’ ibnou ‘Âzib t : « Le Prophète était de taille moyenne, aux épaules larges, ses cheveux atteignaient le lobe de l’oreille ; je l’ai vu revêtu d’un manteau rouge, je n’avais jamais rien contemplé d’aussi beau. » Rapporté par Boukhâry dans son recueil authentique.
An-Nawawy (que Dieu lui fasse miséricorde), dans son livre intitulé « Tahdhîb Al-Asmâ’ wa Al-Loughât », rapporte quelques-unes de ses caractéristiques physiques. En résumé, il décrit : « Ses cheveux atteignaient parfois le lobe de l’oreille et parfois ses épaules, il avait une barbe épaisse, des mains imposantes et des pupilles profondément noires, ses cils étaient remarquablement longs, un fin duvet recouvrait son torse jusqu’au nombril, sa démarche était vigoureuse, son visage resplendissait comme le resplendissement du clair de lune, son visage n’était que lumière. Sa voix était douce et ses paroles étaient décisives, de sorte que quiconque les entendait, pouvait les comprendre. Entre ses épaules, se trouvait le sceau et la marque pourpre de la prophétie, il prenait soin de sa chevelure, démêlait toujours sa barbe et se taillait les moustaches ; souvent, il noircissait ses paupières avec du khôl[5]. Lorsqu’il marchait, il donnait l’impression que la terre lui était assujettie. Il aimait revêtir la tunique (le qamîs) et les habits de couleur blanche. » Fin de citation.
Anas Ibnou Mâlik t disait à son sujet : « Je n’ai point touché de satin ni de soie aussi douce que la paume du Messager de Dieu ﷺ et je n’ai jamais senti une odeur aussi agréable que celle du Messager de Dieu. De surcroît, je l’ai servi durant dix années, jamais il ne me dit « fi ! » par mépris, ni me dit pour une chose que j’avais faite : « pourquoi as-tu fait cela ? », et ni me dit pour une chose que je n’avais pas faite : « peux-tu faire ainsi ? » Rapporté par Mouslim.
Abdallah Ibnou Salâm t, savant juif et noble, habitant de Médine qui se convertit à l’Islam par la suite, relate : « Lorsque le Messager de Dieu ﷺ arriva à Médine, les habitants affluèrent vers lui. Dès lors que je l’aperçus, je sus que ce visage n’était nullement celui d’un menteur. » Rapporté par Tirmidhy authentifié par dhahaby et Albâny. ».
Le poète du Prophète, Hassâne Ibn Thâbit t déclamait un poème au sujet de la beauté du Messager ﷺ :
Plus beau que toi, mes yeux n’ont jamais rien admiré !
Aussi sublime que toi, les mères n’ont jamais enfanté !
Exempt de tout défaut, parfaitement tu fus créé,
Comme si tu le fus selon ta propre volonté !
Succinctement, voilà ce que l’on peut mentionner à propos de ses caractéristiques physiques. En somme, ce Prophète ﷺ était connu pour sa distinction, sa beauté, son élégance, son éclat, sa loyauté et son honnêteté. Loin des préjugés qu’on de lui certaines personnes. Lisez donc ce qui suit et remarquez sa noblesse d’esprit.
Lorsqu'il prenait place parmi ses compagnons, le silence s’installait de telle sorte que chaque mot qui émanait de sa bouche était perçu comme un trésor. Il ne riait jamais au-delà du sourire et se couvrait la bouche avec la main en cas d'excès de joie. Il était très éveillé. Il était d'un caractère égal, sans arrogance ni raideur. Il s'intéressait aux affaires de tous, aussi bien des esclaves que des nobles. Il assistait aux funérailles des plus humbles croyants. Jamais de sa main bénie, il ne frappa une femme, ni un de ses domestiques, il aimait rechercher les avis et les conseils auprès de ses vertueuses épouses et de ses nobles compagnons, il aimait la plaisanterie non blâmable lorsqu'elle ne menait pas au mensonge. Jamais d’homme ne renferma d’aussi nobles valeurs !
De même, les caricatures le décrivent mesquin, avide et insolent. Cette description va totalement à l’encontre de l'image réelle que les historiens, musulmans ou non, connaissent. Lisez donc ce qui suit et jugez par vous-même…
Abdallah al-Jadaly interrogea Aïcha (que Dieu l’agrée) au sujet du comportement du Prophète ﷺ. Elle répondit : « il ne tenait nullement de propos vulgaire et n’était point pervers, et ne chahutait point dans les marchés, il ne rendait pas un mal par un autre, mais au contraire il pardonnait et excusait. » Rapporté par Tirmidhy et authentifié par Albâny.
At-Tabarâny rapporte d’après Safyia bint Houyay, fille d’un noble juif et Mère des croyants, qui témoigne : « Je n’ai vu aucune personne ayant un comportement aussi parfait que le Messager de Dieu ﷺ. » Rapporté par Ahmad. Ce hadith est considéré comme bon.
Anas ibn Mâlik t disait qu'il n'aimait personne autant que le Prophète Muhammad ﷺ et pourtant, lorsqu'il venait à ses compagnons, ils ne se levaient pas pour lui, parce qu'il savait que le Prophète ﷺ détestait qu'on se lève en son honneur, comme le font certains peuples pour leurs souverains et leurs nobles. Rapporté par Tirmidhy et authentifié par Albâny.
Le Messager de Dieu ﷺ était le plus charitable des hommes et l’était encore plus au mois de Ramadan. Il était le plus aimable et le plus magnanime, sa peau dégageait un parfum des plus agréables et il craignait Dieu plus que tout autre.
Il ne se mettait jamais en colère pour une raison personnelle, mais seulement quand on violait ce qui était sacré auprès de Dieu et il ne se reposait qu'après avoir fait triompher le droit. Il appliquait le Coran à la lettre, il était extrêmement modeste. Tout en suffisant aux besoins de sa famille, il restait à l'écoute des démunis, il était très pudique, ne critiquait jamais les plats qu'on lui servait, s'il aimait un plat, il le mangeait, sinon, il n'y touchait pas ; il ne mangeait jamais dans une position accoudée. Il appréciait les sucreries et le miel.
Accessible à tous, qu’ils soient pauvres ou riches, il n’empêchait personne de lui parler, ne refusant jamais d’aider les plus démunis, toujours avec le meilleur des comportements. Il répondait aux invitations les plus modestes, comme il a dit lui-même :
« Dieu élève quiconque fait preuve d’humilité pour son Seigneur.» Rapporté par Mouslim d’après Abou Hourayra t.
Il interdisait aux gens de s’insulter ou de se maudire, et ordonnait la douceur en disant :
« Toute chose faite avec douceur s’embellit et toute chose qui en est dépourvue s’enlaidit ». (Rapporté par Mouslim d’après Aïcha t)
Il s'écoulait parfois un mois sans qu'un feu fût allumé dans aucun de ses logements. Il acceptait les cadeaux, mais ne prenait jamais de l'aumône. Il réparait ses propres souliers, ravaudait ses vêtements et visitait les malades. Il dormait sur une modeste paillasse remplie de fibres végétales, dédaignant ainsi les plaisirs terrestres. Dieu ﷻ mit tous les trésors de la terre à sa disposition, mais il leur préféra l'autre monde. Il s'efforçait de gagner l'amitié des hommes, rendait honneur aux meilleurs membres d'une tribu et la recommandait à leurs soins.
Amr Ibn Al-Hâreth t, un de ses compagnons a dit : « Lorsque le Prophète est mort, il n'a laissé ni argent ni quoi que ce soit d'autre, à part sa mule blanche qu'il montait, ses armes, et une parcelle de terre qu'il laissa en charité. » Hadith authentique rapporté par Boukhâry.
Le Prophète Muhammad ﷺ a vécu cette vie difficile, une vie des plus modeste, jusqu'à sa mort en dépit du fait que la trésorerie musulmane était à sa disposition, que la plus grande partie de la Péninsule arabe était musulmane avant sa mort, et que les musulmans étaient victorieux après sa mission.
Le Prophète Muhammad ﷺ était un parfait ascète, se privant de tout luxe et de la plupart des biens de ce bas monde, comme en témoigne son épouse, la mère des croyants Aïcha y, qui raconte que le Prophète ﷺ dormait de nombreuses nuits de suite le ventre vide et montra les deux morceaux de tissu dont le Prophète ﷺ était vêtu avant sa mort, un tissu épais et raboteux…
Est-il possible que Muhammad ﷺ ait pu prétendre être Prophète dans le but d'acquérir du prestige, de l'importance et du pouvoir ? Le désir de jouir du prestige et du pouvoir est habituellement associé à la bonne chère, aux beaux habits, aux palais monumentaux, aux gardes en tenue d’apparat et à l’oppression incontestable. Est-ce que l'une ou l'autre de ces choses s'applique à Muhammad ﷺ ? Je vous prie de répondre avec sincérité…
Malgré ses responsabilités en tant que Prophète, enseignant, homme d'État et juge, le Messager de Dieu ﷺ était d’une modestie sans pareille, comme on l’a vu, il trayait sa chèvre, raccommodait ses vêtements, réparait ses souliers, mais surtout participait aux tâches ménagères avec ses épouses. Il aida aussi ses compagnons à creuser une tranchée en répétant des poèmes récités par ces derniers et parmi eux le poète du Prophète Abdallah Ibn Rawâha t :
Ô Seigneur ! Sans vous, nous n’aurions point été guidés,
Comme nous n’aurions point versé l’aumône, ni prié.
Faites descendre sur nous la quiétude et la sérénité,
Affermissez nos pas dès que débuteront les hostilités.
(Rapporté par Boukhâry et Mouslim)
Sa vie était un modèle étonnant de simplicité et d'humilité.
Pendant son agonie, cinq jours avant sa mort, le Prophète ﷺ monta sur sa chaire, la tête bandée, pria pour les martyrs d'Ohoud, demanda à Dieu de leur pardonner et déclara :
« Dieu a permis à un de ses fidèles serviteurs de choisir entre posséder les biens de ce monde et ce qui se trouve auprès de lui. Ce serviteur a opté pour ce qui se trouve auprès de son Dieu » Abou Bakr t comprit aussitôt le sens de ces paroles, et lui dit en pleurant : « Nous sacrifierons volontiers nos parents pour toi ! ». Le Prophète ﷺ s'adressa à Abou Bakr et lui dit : « Ressaisis-toi Abou Bakr » Rapporté par Boukhâry et Mouslim.
Les gens s’étonnèrent de la réaction d’Abou Bakr t, mais comprirent par la suite ce qu’il avait compris avant eux, le fait que le Prophète ﷺ les informa de sa mort imminente, car le fidèle serviteur n’était autre que lui. Il poussait aux dernières limites le mépris des biens de ce monde et disait :
« Qu'ai-je à faire avec les biens de ce monde, je suis comme le voyageur qui s'étend à l'ombre d'un arbre, par un jour de chaleur, et le quitte pour ne plus y revenir. » Rapporté par Tirmidhy et authentifié par Albâny.
Ses compagnons l'aimaient, le respectaient et lui faisaient totalement confiance. Pourtant, il continua à mettre l'accent sur l'importance de ne n’adorer que Dieu et non sa propre personne. Voilà qui était ce Prophète que vous décriez ! Considérez sa noblesse, son courage, sa bonté et sa vraie valeur, peut-être reconnaîtrez-vous l’erreur de ceux qui l’ont insulté. Cependant, le meilleur témoin de la valeur du Prophète ﷺ, reste celui qui l’a créé, le Créateur des cieux et de la terre, qui dit à son propos :
(Noun. Par la plume et ce qu’ils écrivent ! Tu n’es pas, par la grâce de ton Seigneur, un dément. Tu auras une récompense inépuisable. Tu as vraiment un excellent comportement. Tu verras bien et ils verront bien, qui d’entre vous a perdu la raison. Ton Seigneur est celui qui connaît mieux ceux qui s’égarent de son chemin et ceux qui sont bien guidés. N’obéis pas à ceux qui t’ont traité de menteur ! Ils auraient aimé que tu fasses des concessions, afin qu’ils en fassent. N’obéis pas à celui qui ne cesse de jurer, qui est méprisable, diffamateur et grand colporteur de médisances, qui empêche de faire le bien, agresseur, grand pécheur, au cœur dur et, en plus, d’ascendance inconnue. Parce qu’il est riche et a de nombreux enfants. Quand nos versets lui sont récités, il dit : « Ce sont d’anciennes légendes ! » )
Après avoir étudié la moralité et le comportement du noble Prophète ﷺ, il n’est plus possible de pouvoir encore dénigrer cette personne. Annie Besant (1847-1933), femme intellectuelle qui n'était point musulmane, disait peu avant sa mort : « Il est impossible, pour quelqu’un qui étudie la vie et le caractère du grand Prophète d’Arabie, pour quelqu’un qui sait comment il enseignait et de quelle façon il vivait, d’avoir d’autre sentiment que le respect pour ce prophète prodigieux, l’un des grands messagers de l’Être suprême. Même si mes discours contiennent bien des choses qui sont familières à beaucoup d’entre vous, chaque fois que moi-même je les relis, je sens monter en moi une nouvelle vague d’admiration, un nouveau sentiment de révérence, pour ce prodigieux grand maître arabe. » (Tiré de « The Life And Teachings of Mohammad ». Madras, 1932, p.4)
Malgré tout cela, la plupart des gens ne savent pas, et c’est pour cette raison que le Prophète de l’islam ﷺ n’est point estimé à sa juste valeur, car les gens n’ont pas conscience de ses vertus. La seule solution reste d’exposer clairement à toute personne les qualités de notre Prophète ﷺ et de démontrer qu’il est aux antipodes de la description qu’on lui attribue injustement dans les médias…
Le Prophète Muhammad ﷺ était un homme d’honneur
Bien avant qu'il n'y eût quelque perspective de succès en vue pour l'islam, et au début d'une longue et pénible ère de tortures, de souffrances, et de persécutions subies par Muhammad ﷺ et ses compagnons, il reçut une offre intéressante. Un envoyé des chefs païens, ‘Otba Ibnou Rabî’a, vint à lui et lui dit : « Si tu veux de l'argent, nous amasserons pour toi assez d'argent pour que tu sois le plus riche d'entre nous. Si c'est le commandement que tu veux, nous te prendrons comme dirigeant et nous ne prendrons jamais de décision au sujet de quoi que ce soit sans ton approbation. Si tu veux un royaume, nous te ferons roi... » il demanda à Muhammad de ne faire qu'une concession en échange de tout cela, celle de cesser d'appeler les gens à l'islam et celle de cesser d’appeler à n'adorer que Dieu sans lui attribuer d'associés.
Cette offre ne serait elle pas apparue particulièrement tentante à quelqu'un recherchant les privilèges de ce monde, à un imposteur, à un homme caricaturé en misérable et sur qui on jette le discrédit ? Ce noble Prophète ﷺ était-il hésitant lorsqu'on lui fit cette attrayante offre ? Ou l'a-t-il refusée par stratégie de marchandage pour laisser la porte ouverte à une autre meilleure ? Voici ce que fut sa réponse : « Au nom de Dieu, l’infiniment Miséricordieux, le très Miséricordieux », et il récita à ‘Otba, les versets de la sourate Fussilat du verset 1 à 38. Voici quelques-uns de ces versets :
(Hâ. Mîm. C'est une révélation descendue de la part de l’infiniment Miséricordieux, du très Miséricordieux. Un livre dont les versets sont détaillés et clairement exposés, un Coran en arabe pour des gens qui savent, annonciateur d'une bonne nouvelle et avertisseur. Mais la plupart d'entre eux se détournent ; c'est qu'ils n'entendent pas. ) Rapporté par Bayhaqy et considéré comme bon par Albâny dans « fiqh sîrâ ».
À une autre occasion, et en réponse aux supplications de son oncle qui lui demandait d'arrêter d'appeler les gens à l'islam, la réponse du Messager de Dieu ﷺ fut tout aussi décisive et sincère : « Je jure par le nom de Dieu, ô mon oncle ! Que s'ils mettaient le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche pour que j'abandonne cela (appeler les gens à l'islam), je ne cesserais jamais jusqu'à ce que Dieu fasse triompher l'islam ou que je périsse en le défendant. »[6]
L’honorable Prophète ﷺ était aussi le plus humble des hommes, ne prêchant pas pour sa propre personne, mais simplement l’adoration de l’unique Créateur. C’est pour cela que lorsque certains exagéraient dans son éloge, il leur interdisait cela, et disait : « N’exagérez pas en me couvrant d’éloges, comme l’ont fait les chrétiens avec Jésus, je suis seulement un serviteur, donc dites plutôt : le serviteur de Dieu et son Messager. » Rapporté par Boukhâry d’après Omar Ibnou Al-Khattâb t.
Et contrairement à ce que pense beaucoup de gens, Muhammad ﷺ n’est pas le Dieu des musulmans. Nous n’adorons que le seul créateur des cieux et de la terre, l’unique, le Dieu d’Abraham, Moïse et Jésus (sur eux la paix) et cela comme nous l’a ordonné le dernier de ses envoyés Muhammad ﷺ, en ne cessant jusqu’à sa mort de rappeler qu’il n’était qu’un simple humain dépourvu de toute particularité divine, mais que Dieu l’avait choisi pour transmettre son message. C’est pour cela, que l’une des dernières choses qu’il ait ordonnées peu avant sa mort, était que sa tombe ne soit pas prise comme lieu d’adoration.
Curieusement, ces caricatures le décrivent comme un terroriste avide de sang prêt à tout faire exploser ! Quelle énorme ignominie ! Cette caricature dont l'intention manifeste est de provoquer, blesser, humilier, stigmatiser, participe délibérément à l'amalgame raciste entre musulmans et terroristes. S'attaquer au Prophète c'est attaquer les musulmans. Sachez que le Messager de Dieu ﷺ était un réel homme d’honneur, et en aucun cas un enragé, comme voudraient le faire croire les médias. Lisez ce qui suit et jugez par vous-même.
Le Prophète de Dieu ﷺ, après près de vingt ans de guerres et de persécutions, conquit la Mecque. En total vainqueur et conquérant, il ﷺ pénétra la mosquée sacrée. Et quelle fut sa première volonté ? Pour d’autres personnes qui auraient été persécutées, insultées, bafouées, exilées, etc., la première volonté aurait été de chercher à se venger en tuant et en pillant les habitants de La Mecque. En effet, quelle personne ne résisterait-elle pas au goût attrayant d’une vengeance devenue enfin réalisable ? Non, ce Prophète ﷺ que l’on décrit comme prêt à tout faire exploser, sans aucune excuse, entra à La Mecque, tête baissée, humble, modeste et humilié, en parfaite communion avec son Seigneur. Il n'y avait donc pas de place dans son coeur pour l'ivresse de la victoire et du triomphe, et la vanité et l'orgueil n'avaient aucune prise sur lui. Il ne recherchait à ce moment-là, que l'union complète avec son Dieu, afin de le remercier pour son aide et la grâce de la victoire. L'heure était aux remerciements et à la reconnaissance envers Dieu seul. À travers ce passage, le Prophète ﷺ a tracé la ligne de conduite des musulmans, à savoir une complète soumission à Dieu dans les moments de joie et de malheur, dans l'aisance et les difficultés, en état de force ou de faiblesse. Mentionnez-nous donc un homme qui fut plus humble que ce noble Prophète ? Ce fut un homme d’honneur !
Ensuite, Le Prophète ﷺ ferma la porte de la Kaaba de manière à rester seul à l’intérieur, avec Oussama et Bilâl. Alors, il se dirigea vers le mur faisant face à la porte. À trois coudées de ce mur, il s’arrêta, laissant deux colonnes derrière lui. Là, il pria, fit une tournée dans le temple, prononçant la formule de « grandeur » : « Dieu est le plus grand » (Allâhou Akbar) et celle du « monothéisme pur » (Tawhid) : « Lâ ilâha illâllâh », avant de rouvrir la porte et ordonna d’effacer toute icône représentant des idoles et des prophètes et de détruire toutes statues adorées en dehors de Dieu. Pendant ce temps, les habitants de La Mecque, en rangs, avaient rempli la mosquée, attendant de voir ce qu’il allait faire d’eux. Le Prophète ﷺ s’appuyant aux deux appuis de la porte et surplombant toute la foule, dit :
« Il n’y a pas de divinité qui mérite d’être adorée si ce n’est Dieu, lui seul, en dehors de tout associé. Vraie a été sa promesse, car il a secouru son serviteur et, seul, a mis en déroute les coalisés. N’est-ce pas que toute action, tout bien ou tout sang dépend de moi à l’exception de la garde du temple et du ravitaillement en eau des pèlerins ? N’est-ce pas que quelqu’un tué par erreur est presque comme quelqu’un tué par préméditation. Il faut à cet égard un sévère prix du sang : cent chameaux, dont quarante chamelles en état de grossesse. Peuple de La Mecque ! Dieu vous a débarrassé de l’orgueil et du culte des ancêtres de l’époque antéislamique. Les hommes viennent d’Adam et Adam vient de la terre ». Cela dit, il récita le verset ci-après : « Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle et nous avons fait de vous des nations et des tribus pour que vous vous connaissiez les uns les autres. Le plus noble d’entre vous auprès de Dieu est le plus pieux. Dieu est certes Omniscient et Grand Connaisseur. » (Al-Hujurât, v.13)
Faisant face aux habitants de la Mecque, le Messager de Dieu ﷺ dit ensuite : « Ô habitant de la Mecque ! Que pensez-vous que je vais faire de vous aujourd’hui ? » Ils répondirent : « Du bien, car tu es un frère généreux, fils d’un frère généreux ». Le Prophète ﷺ reprit : « Je vais vous dire ce que Yousouf avaient dit à ses frères : « Pas de récrimination contre vous aujourd’hui ». Allez-vous-en, vous êtes libres ».[7]
Durant tous les siècles derniers, l'Occident a eu le monopole de la violence, le mensonge, la tromperie, l'hypocrisie, le mépris de l'autre, l'individualisme, l'égoïsme, l'insulte, le colonialisme, la torture, le pillage, le meurtre, la déportation, le génocide, la guerre, la traite des Noirs, le dénigrement, le non-respect de l'autre et de la nature et l'exploitation des plus faibles. Les génocides ont trouvé leurs plus fidèles serviteurs dans cette société occidentale, rien de comparable avec ce que notre Prophète, soucieux du respect humain, nous a enseigné. Comparez donc, l’histoire de l’Occident et celle de notre Prophète ﷺ : Qui d’entre les deux s'est badigeonnée d'une couche superficielle pour donner l'illusion d'être civilisée ?!
Voici donc le Prophète ﷺ et ses compagnons revenus à leur patrie, à leurs familles et à leurs biens ayant multiplié leur nombre et raffermi leurs forces. Ceux-là mêmes qui les avaient chassés, il y a huit ans, les recevaient la tête basse, humiliés et soumis. Le Prophète ﷺ ordonna à Bilâl Ibn Rabâh, l'ancien esclave abyssin que les polythéistes persécutèrent, de monter sur le toit de la Kaâba où il déclara d'une voix retentissante : Dieu est le plus grand ! Dieu est le plus grand ! Cette même voix qui, auparavant, affaiblie par tant de souffrances, murmurait sous les coups de ses tortionnaires lui ordonnant de délaisser l’islam : « Dieu est unique ! Dieu est unique ! » La voici, aujourd'hui, qui retentit du haut de la Kaaba, en proclamant : « Je témoigne qu’il n’y a pas de divinité méritant d’être adorée si ce n’est Dieu et je témoigne que Muhammad est le Messager de Dieu », alors que toute La Mecque l'écoute avec recueillement et soumission[8]… Voici l’œuvre de l’homme que vous décriez et que vous qualifiez d’intégriste et de fanatique ! Quel homme fut plus valeureux ! Ce fut l’exemple même de la dignité morale…
Le Prophète que vous dénigrez, n’a jamais frappé qui que ce soit, ni femme, ni enfant, et donnait toujours à ceux qui lui demandaient. Le Prophète que vous dénigrez ne cessa d’être patient face aux épreuves qui le touchaient, après que son peuple s'est opposé à lui, l’a menacé, insulté par tous les noms, frappé, pris pour cible en lui jetant des pierres et renversant sur lui des excréments, et après avoir voulu le tuer à maintes reprises. Ce Prophète que vous dénigrez, ne cessa jamais de dépenser toutes ses forces pour transmettre son message, de patienter, d’endurer, de se comporter avec honneur et dignité, et d’invoquer le pardon pour son peuple, jusqu'à ce que son Seigneur le fasse triompher. Les premiers musulmans sont restés de nombreuses années cachés, torturés pour leur foi, isolés, traités tels des pestiférés, mais ce Prophète que vous dénigrez, ne cessa d’enjoindre à ses compagnons la patience et le pacifisme. Puis, Dieu les fit régner sur terre comme il l’a promis à quiconque l’adore seul et applique sa religion de la meilleure façon.
Cette promesse s’est accomplie pour le Prophète ﷺ, ses compagnons et de nombreuses fois après eux ; regardez comment une poignée d’hommes ont défié les plus grandes puissances de leur époque, en arrivant finalement après quelques années à gouverner la majeure partie de la planète, de l’Espagne jusqu'à la Chine. Cette promesse s’accomplira une fois encore, si les musulmans reviennent véritablement et sincèrement à leur religion. Ahmed Chawqî (que Dieu lui fasse miséricorde) écrivit ces vers qu’il est bon de méditer :
Un peuple perdurera tant qu’il gardera une attitude exemplaire,
Si son bon comportement disparaît, ce peuple périt et se perd !
Après ce qu’on a mentionné, est-ce que ceux qui dénigrent notre Prophète ﷺ peuvent comparer les soi-disant grands hommes de leur histoire à notre Prophète bien-aimé ; ces hommes qui tantôt, vouaient un culte à leur propre personne, ou passaient la plus grande partie de leur vie à s’enrichir et assouvir leurs pulsions en tous genres, en étant toujours mêlés aux pires histoires de corruption et autres vices ? Prenez conscience à travers ces véridiques récits que notre Prophète ﷺ est aux antipodes de ce qu’ils décrivent ; c’est un homme comme il n’y en a jamais eu sur terre, et comme il n’y en aura jamais plus. Leurs caricatures ne sont finalement que le reflet de leurs propres imaginations. Et surtout, nous devons savoir que le seul but en attaquant le Prophète ﷺ, est de rabaisser le modèle des musulmans. Cependant, les adversaires de l’Islam préfèrent que les musulmans aient comme modèle des humoristes de banlieue ou autre footballeur millionnaire, comme pour nous faire comprendre qu’un bon musulman « intégré » doit servir à amuser la galerie ou faire des acrobaties !
Enfin, chers lecteurs, nous vous invitons à rendre hommage à cette noble personne et à faire en sorte de le connaître plus encore pour enfin reconnaître en votre for intérieur que cet homme n’était point un imposteur et n’était point comme le décrivent les médias…
JTroisième chapitre \
Que disent-ils du Prophète Muhammad ﷺ ?
Le témoignage d’Héraclius 1er , empereur d’Orient
Boukhâry rapporte dans un long hadith, la teneur de la lettre que le Prophète ﷺ avait adressée à Héraclius 1er, empereur d’Orient (610-641), pour l’inviter à embrasser l’Islam. La lettre est la suivante :
« Au nom de Dieu, L’infiniment Miséricordieux, le très Miséricordieux. Lettre de Muhammad, le serviteur et le Messager de Dieu à Héraclius, empereur de Rome. Que la paix soit sur ceux qui suivent la voie droite. Accepte de te soumettre. Embrasse l’Islam et Dieu te récompensera deux fois. Si tu te détournes et refuses, tu porteras les péchés des Romains. « Dis : Ô gens du Livre ! Convenons les uns des autres de ce point commun entre nous, à savoir de n’adorer que Dieu seul, sans lui adjoindre d’associé, de ne pas nous prendre les uns les autres pour divinités en dehors de Dieu. » S’ils se détournent, dites-leur : « Soyez témoins, qu’à Dieu seul, nous nous soumettons ». » (La famille d’Imrâne, v.64).
Le Prophète ﷺ fit porter cette lettre par Dihya ibn Khalîfa Al-Kalby à qui il donna l’ordre de la remettre au roi de Bosrâ qui lui-même se chargea de la transmettre à l’empereur d’Orient. Dans les propos rapportés par Boukhâry, Ibn Abbas dit avoir été informé par Aboû Soufyân ibn Harb du dialogue qui s’est tenu entre lui et l’empereur Héraclius 1er, lorsque ce dernier apprit la nouvelle de la lettre. Aboû Soufyân présent chez l’empereur, alors qu’il n’avait pas encore embrassé l’Islam et dirigeait encore l’inimitié contre le Prophète, témoigne en répondant aux questions de l’empereur, curieux de savoir qui est ce Muhammad qui se prétend être envoyé de Dieu :
Héraclius 1er : « Lequel d’entre vous est généalogiquement plus proche de cet homme qui prétend être un prophète ? »
Aboû Soufyân : « C’est moi. »
Héraclius 1er : « Rapprochez-le de moi ! Rapprochez ses compagnons et mettez-les derrière lui ». Ensuite il dit au traducteur : « Dis-leur que je veux interroger leur compagnon au sujet de ce prétendu prophète ; si cet homme venait à mentir, alors ses compagnons devraient m’informer de ce mensonge. »
« Par Dieu ! N’eût été la honte de me voir attribuer un mensonge, j’aurais menti devant les questions de l’empereur » affirma par la suite Aboû Soufyân.
La première question fut la suivante :
Héraclius 1er : Quelle appréciation faites-vous de sa généalogie ?
Aboû Soufyân : « Son lignage est noble. »
Héraclius 1er : « Quelqu’un parmi vous a-t-il jamais, tenu de tels propos ( le fait de se prétendre prophète) ? »
Abou Soufyan : « Non. »
Héraclius 1er : « Le soupçonniez-vous de mensonge avant qu’il ne tienne un tel discours ? »
Abou Soufyan : « Non. »
Héraclius 1er : « Y a-t-il des rois dans sa descendance ? »
Aboû Soufyân : « Non. »
Héraclius 1er : « Ceux qui le suivent sont-ils les nobles ou le bas peuple ? »
Aboû Soufyân : « Plutôt le bas peuple. »
Héraclius 1er : « Ces gens augmentent-ils en nombre ou régressent-ils ? »
Aboû Soufyân : « Ils augmentent plutôt. »
Héraclius 1er : « Y en a-t-il qui apostasient par aversion après avoir embrassés sa religion ? »
Aboû Soufyân : « Non. »
Héraclius 1er : « Lui arrive-t-il de trahir ? »
Aboû Soufyân : « Non. Toutefois, nous avons conclu une trêve avec lui et nous ne connaissons pas ses intentions. »
Héraclius 1er : « C’est la seule réponse où je peux trouver à redire. Mais avez-vous été en guerre avec lui ? »
Aboû Soufyân : « Oui. »
Héraclius 1er : « Quel a été l’aboutissement de ces combats livrés ? »
Aboû Soufyân : « Tantôt nous triomphions et tantôt il triomphait. »
Héraclius 1er : « Que vous ordonne-t-il de faire ? »
Aboû Soufyân : « Il nous ordonne de n’adorer que Dieu seul sans rien lui associer, de délaisser le culte de nos ancêtres, de faire la prière, de verser l’aumône, d’être sincères, d’être chastes et de garder le lien avec la famille. »
Héraclius 1er: (au traducteur) « Dis-lui que je l’ai interrogé au sujet de son lignage et il a répondu qu’il est noble. Il en est de même du lignage des messagers au sein de leur peuple. Je lui ai demandé si quelqu’un avant lui, avait eu la même prétention et il m’a répondu que « non ». Car, si quelqu’un avant lui, avait eu la même prétention, j’aurais pu croire qu’il ne veuille que renouveler ce qu’un autre a déjà accompli. Je lui ai demandé s’il y avait des rois dans sa descendance et il m’a répondu que « non ». Je me suis dit : S’il y avait un roi dans sa descendance, je pourrais penser qu’il cherche à reconquérir le trône de son père. Je lui ai demandé s’ils le traitaient de menteur avant qu’il n’ait eu à se présenter comme prophète et il m’a répondu que « non ». Or j’ai compris par là, que s’il n’était pas homme à mentir à l’égard de ses semblables, il ne pouvait, à plus forte raison mentir à l’égard de Dieu. Je lui ai demandé si ce sont les nobles qui le suivent ou le bas peuple et il répondit « le bas peuple », or ce sont ceux-là même qui suivent toujours les messagers. Je lui ai demandé si ceux qui le suivent augmentent en nombre ou régressent, et il m’a répondu qu’ils progressent, or c’est bien cela le propre de la foi qui est de croître jusqu’à atteindre la complétude. Je lui ai demandé s’il y en a qui apostasient par aversion parmi ses disciples et il m’a répondu que « non », or c’est bien ainsi qu’il en est de la foi, lorsque sa douce saveur rencontre les cœurs. Je lui ai demandé s’il trahissait, il m’a répondu que « non », or tel est le comportement des messagers, ils ne trahissent jamais. Je lui ai demandé s’ils se sont combattus, et il m’a répondu que « oui » et que les combats entre vous avaient eu des alternatives, tantôt à son avantage et tantôt au leur. Il en est ainsi des prophètes, ils subissent des épreuves, mais la réussite et le succès final leur reviennent. Je lui ai demandé ce qu’il leur ordonne et il m’a répondu « qu’il leur ordonne d’adorer Dieu sans rien lui associer, de s’abstenir d’adorer les idoles, de prier, de cultiver la sincérité et la chasteté. » Précise-lui que si tout ce que tu as dit est vrai, il sera maître de l’endroit sur lequel, présentement, foulent mes pieds[9]. Je savais qu’un prophète allait paraître, mais je n’imaginais pas qu’il viendrait de vous. Quant à moi, s’il m’était possible de l’approcher, je ferais tout pour le rencontrer et si j’étais auprès de lui, je laverais moi-même ses pieds ».[10]
« Il était César et le Pape réunis en un seul être ; sans armée, sans garde du corps, sans palais et sans revenu fixe ; s’il y a un homme qui a le droit de dire qu’il règne par la volonté divine, ce serait Muhammad, puisqu’il a reçu tout le pouvoir sans avoir les instruments ni les supports. » Bosworth Smith, Mohammad and Mohammadanism, Londres, 1874, p.92.
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« Quel homme fut plus grand ? »
Chers lecteurs, vous serez étonnés de lire de tels propos provenant de gens aussi connus, car ces témoignages ne sont volontairement pas publiés. Ceci, pour que la méconnaissance de ce prophète ﷺ domine continuellement les esprits européens ou autres et pour que l’image altérée de l’Islam et de son prophète demeure dans leurs pensées. Nous nous faisons donc honneur de revivifier ces témoignages pour que le monde considère la réelle image de l’Islam et de son prophète ﷺ. Ces témoignages ne concernent pas les penseurs musulmans, car l’imputation d’esprit de parti ou de sectarisme pourrait être évoquée. En revanche, nous avons délibérément opté pour les témoignages de penseurs occidentaux, étant plus à même de convaincre que si l’on s’était restreint aux témoignages de musulmans.
L'Encylopédia Britannica le proclame : « l'Homme de religion qui a connu le plus de succès sur cette terre. » Georges Bernard Shaw (politique et écrivain anglais du XXe siècle) a déclaré que si Muhammad vivait encore, il réussirait à résoudre tous les problèmes qui menacent notre civilisation, aujourd’hui. Thomas Carlyle, qualifié de « l’une des plus riches « carrières d’idées » du XIXe siècle et prix Nobel », fut tout étonné qu'un seul homme, d'un seul tour de main, pût souder des tribus ennemies et des bédouins nomades en une nation, la plus puissante et la plus civilisée qui soit, et ce, en moins de vingt ans. Napoléon et Gandhi rêvaient inlassablement d'une société de la même trempe que celle forgée par cet homme en Arabie.
En effet, nul autre humain n'accomplit autant dans les domaines aussi variés et dans un temps aussi limité, que Muhammad ﷺ. Illettré, il était cependant un enseignant des nations, un réformateur social, un guide moral, un penseur politique, un génie militaire, un maître de l'administration, un ami sincère, un compagnon merveilleux, un époux dévoué et un père affectueux. Aucune personnalité de l'histoire ne put le surpasser ou même l'égaler, dans n'importe quel domaine de la vie. Ce monde a eu son lot de grandes personnalités, mais elles ne furent illustres que dans un ou deux domaines, tels que la pensée religieuse ou la direction des affaires militaires.
De tous les autres dirigeants de ce monde aucun ne put combiner autant de qualités diverses et à un degré de perfection aussi impressionnant que Muhammad ﷺ. La vie et les enseignements des autres grandes personnalités du monde se sont enfouis dans les replis poussiéreux de l’Histoire. L'époque et le lieu de leur naissance, leur mode de vie, la nature et les détails de leurs enseignements, leur degré de réussite ou d’échec est tellement sujet à conjectures qu'il est impossible à l'humanité, aujourd'hui, de reconstituer avec précision la vie et les enseignements de ces hommes. Le Prophète Muhammad ﷺ était singulier et son mode de vie ne cesse d’être mis en pratique par des millions de musulmans.
Mahatma K. Gandhi disait : « Je voulais mieux connaître la vie de celui qui aujourd’hui détient indiscutablement les cœurs de millions d’êtres humains. Je suis désormais plus que jamais convaincu que ce n’était pas l’épée qui créait une place pour l’Islam dans le cœur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. C’était cette grande humilité, cet altruisme du prophète, l’égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission. Ces faits, et non l’épée, lui amenèrent tant de succès, et lui permirent de surmonter les problèmes. » Extrait du journal « Young India », cité dans « The light », Lahore, 16/09/1924
« La façon dont il accepta les persécutions dues à sa foi, la haute moralité des hommes qui vécurent à ses côtés et qui le prirent pour guide, la grandeur de son œuvre ultime, tout cela ne fait que démontrer son intégrité fondamentale. La supposition selon laquelle Muhammad serait un imposteur soulève plus de problèmes qu’elle n’en résout. Et pourtant aucune des grandes figures de l’histoire n’est si peu appréciée en Occident que le Prophète Mohammad. » W. Montgomery, Mohammad at Mecca, Oxford, 1953, p. 52.
« À la mort de Muhammad, certains voulurent le déifier, mais son successeur administratif (Abou Bakr le véridique, ndlr.) mit fin à cette vague d’hystérie par une des paroles les plus belles de l’histoire religieuse : « Si l’un d’entre vous alla jusqu’à rendre un culte à Muhammad, sachez que Muhammad est mort. Mais si c’est à Dieu qu’il rend un culte, Dieu est le vivant et ne meurt pas. » James A. Michener, Islam : The Misunderstood Religion. Dans la revue Reader’s Digest (édition américaine). Numéro de mai 1955, p. 68-70.
Maurice Bucaille, scientifique français, disait : « Comment un homme, illettré au départ, aurait-il pu, en devenant par ailleurs, du point de vue de la valeur littéraire, le premier auteur de toute la littérature arabe à énoncer des vérités d’ordre scientifique que nul être humain ne pouvait élaborer en ce temps-là, et cela, sans faire la moindre déclaration erronée sous ce rapport ? » Maurice Bucaille, “La Bible, le Coran et la science”, 1978, p. 126.
Il disait également : « Une analyse purement objective du Coran, à la lumière des connaissances modernes, nous amène à reconnaître l’harmonie existant entre les deux, ainsi qu’on l’a fait ressortir à maintes reprises. On a du mal à s’imaginer qu’un homme du temps du Mohammad (que la Paix et la Bénédiction soient avec lui) a pu être l’auteur de telles affirmations, compte tenu du niveau intellectuel de l’époque. De telles considérations répondent en partie de la place exceptionnelle qu’occupe la Révélation coranique et contraignent le scientifique impartial à admettre son incapacité de fournir une explication fondée uniquement sur la logique matérialiste. » Maurice Bucaille, “Le Coran et la science moderne”, 1981, p. 18.
« Certains lecteurs seront peut-être étonnés de me voir placer Muhammad en tête des personnalités ayant exercé le plus d’influence en ce monde, et d’autres contesteront probablement mon choix. Cependant, Muhammad est le seul homme au monde qui ait réussi par excellence sur les plans : religieux et séculier. » Michael H. Hart, The 100 : A Ranking of the Most Influential Persons in History (Classement des plus influentes personnalités de l'Histoire) New-York : Hart Publishing Co. Inc. 1978 p. 33.
Lamartine disait : « Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité de la réussite sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Muhammad ? Les plus fameux n’ont remué que des armes, des lois, des empires ; ils n’ont fondé (quand ils ont fondé quelque chose) que des puissances matérielles qui s’écroulèrent souvent avant eux. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d’hommes sur un tiers du globe habité, mais il a remué de plus des autels, des dieux, des religions, des idées, des croyances, des âmes... Sa patience dans la victoire, son ambition toute d’idée, nullement d’empire, sa prière sans fin, son triomphe après le tombeau (après sa mort) n’attestent nullement d’une imposture, une conviction. Ce fut cette conviction qui lui donna la puissance de restaurer un dogme. […] Orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes rationnels, d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Muhammad ! À toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ? » Lamartine, Histoire de la Turquie. Paris, 1854. Tome 1 et Livre 1, p. 280.
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Un moment de sincérité
Pour conclure, ceci est un honnête témoignage, et c'est la conclusion objective et inévitable à laquelle mène toute étude impartiale et critique de l'Histoire des religions. Comme l’attestent bien des spécialistes non-musulmans. Ne pensez pas par contagion et n’attrapez pas une opinion comme on attraperait un mauvais rhume. Une opinion juste et objective passe obligatoirement par soi-même. La seule chose que chacun doit faire en tant qu'être humain sensible, réfléchi et concerné, c'est de s'arrêter un court instant et de se demander : toutes ces idées extraordinaires et révolutionnaires, sont-elles fondées et véridiques ? À supposer simplement, qu'elles soient justes, et que, ami lecteur, vous ne connaissiez pas encore cet homme, que vous ignoriez ses enseignements, ou encore que vous ne le connaissiez pas suffisamment pour tirer profit de sa force, n'est-il pas temps que vous répondiez à ce grand appel vers la vérité et que vous fassiez un effort pour le connaître ? Cela ne vous coûtera rien, mais ne fera que marquer l'ouverture d'une ère absolument nouvelle dans votre vie…
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JQuatrième chapitre \
Faites partie de ceux qui aiment le Prophète ﷺ[11]
Recevez la bonne nouvelle ![12]
Après avoir lu les chapitres précédents, la personne éclairée ne peut que se résoudre à aimer ce noble prophète. C’est pour cette raison que nous annonçons l’heureuse nouvelle à ceux qui aiment le Prophète ﷺ. En effet, le Prophète ﷺ souhaita vivement rencontrer ceux qui l’aiment. D’après Anas Ibn Mâlik t qui rapporte que le Prophète ﷺ a dit : « J’aurais aimé rencontrer mes frères. » Les compagnons lui dirent : « Ne sommes-nous pas tes frères ? » Il répondit : « Vous, vous êtes mes compagnons. Par contre, mes frères sont ceux qui ont cru en moi sans pour autant m’avoir vu. » Hadith authentique rapporté par Ahmad et authentifié par Albâny.
Nous vous annonçons une autre bonne nouvelle. D’après Anas Ibn Mâlik t qui raconte : « Alors que j’étais en compagnie du Prophète, en sortant de la mosquée, nous rencontrâmes un homme à sa porte. Soudain, l’homme interrogea le Prophète ﷺ : « Quand l’Heure se manifestera-t-elle (le jour dernier) ? Le Prophète ﷺ lui rétorqua : « Qu’as-tu préparé pour son arrivée ? » L’homme, comme s’il avait honte, répondit : « Je ne lui ai pas préparé d’abondantes prières, ni beaucoup de jeûnes, ni d’importantes aumônes, mais j’aime Dieu et son Envoyé. » Le Prophète ﷺ lui dit : « Tu seras avec ceux que tu as aimés. » Anas dit : nous n’avions pas été autant heureux, si ce n’est le jour de notre conversion à l’Islam, comme ce jour où le Prophète a dit : « tu seras avec ceux que tu as aimés.» Moi j’aime Dieu, son Envoyé, Abou Bakr et Omar ; et j’espère être parmi eux, même si je n’ai pas accompli ce qu’ils ont fait. » Rapporté par Boukhâry et Mouslim.
D’après Aicha (que Dieu l’agrée) qui raconte : « Un homme vint voir le Prophète ﷺ et lui dit : « Ô Messager de Dieu ! Je t’aime plus que ma propre personne et plus que mon enfant ; lorsque je suis chez moi et je me rappelle de toi, je ne peux résister à l’envie de te voir, et celle-ci s’estompe que lorsque je me présente à toi pour te contempler. Néanmoins, lorsque je me représente ma mort et la tienne, je sais pertinemment qu’en rentrant aux paradis, tu seras élevé avec les Prophètes, alors que moi, si je rentre au paradis, je crains de ne plus pouvoir te voir. » Le Prophète ﷺ ne lui répondit pas jusqu’à ce que l’ange Gabriel descendit avec ce verset « Quiconque obéit à Dieu et au Messager, ceux-là seront avec ceux que Dieu a comblés de ses bienfaits : les prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux… » Rapporté par At-Tabarâny et authentifié par Albâny dans « fiqh As-sîra ».
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Quelques exemples de l’amour qu’éprouvaient les compagnons pour le Prophète ﷺ
Avant cela citons quelques hadiths du prophète ﷺ qui incitent les musulmans à l’aimer d’un amour sincère :
En effet, il est mentionné dans le hadith authentique d'après la parole d'Omar t :
« Ô Messager de Dieu ! Je jure que tu es la personne que j'aime plus que tout, à part ma propre personne. » Le Prophète ﷺ rétorqua : « Non Omar ! Je jure par celui qui détient mon âme dans sa main, il est indispensable que tu m'aimes plus que ta propre personne. » C'est alors qu'Omar répondit : « Par Dieu, tu es certes, ô Messager de Dieu, la personne que j'aime plus que ma propre personne. » Le Prophète ﷺ dit alors : « Ô Omar ! À partir de maintenant.[13] » Rapporté par Boukhâry.
Le Prophète ﷺ dit aussi :
« Nul d'entre vous n'aura la foi complète tant que je ne serais pour lui, plus aimé que sa progéniture, son géniteur et l'ensemble des gens. » (Rapporté par Boukhâry et Mouslim)
Et il dit ﷺ au sujet de la douceur de la foi :
« Trois choses, celui qui les possède ressentira la délicieuse saveur de la foi : Aimer Dieu et son Messager plus que quiconque, n’aimer une personne que pour Dieu et détester retourner à la mécréance comme on détesterait être jeté en enfer. » Rapporté par Boukhâry.
Ces paroles du prophète furent appliquées par les compagnons, avec perfection, car leur sincérité envers Dieu était unique…
On demanda à Ali t comment se caractérisait votre amour pour le Prophète ﷺ. Il répondit : « Je jure par Dieu, il était plus aimé que nos biens, nos enfants, nos pères et mères, et plus aimé encore que l’eau fraîche en temps de soif. » (Charh Ac-Chifâ, 2/40).
D’après Ibn Ishâq qui raconte : « une femme médinoise avait subi l’épreuve de perdre son père, son frère et son mari le jour de la bataille d’Ouhoud en compagnie du Messager de Dieu ﷺ. Elle demanda : « Qu’en est-il du Messager de Dieu ? » On lui répondit : « Il va bien grâce à Dieu, il est (en vie) comme tu le souhaites. » Elle leur informa : « Montrez-le-moi, j’aimerais le voir. » Lorsqu’elle le vit, elle s’exclama : « Je te vois et tout malheur est dès lors insignifiant à mes yeux ! » (As-Sirâ d’Ibn Hichâm, 3/43, repris par Ibn Kathir dans Al-bidhâya wa An-Nihâhya, 4/280).
Lorsque Zayd Ibn Ad-Dathinah t fut emprisonné à la Mecque, Aboû Soufyân t, qui n’avait pas encore embrassé l’islam à cette époque, lui proposa avant de l’exécuter : « Zayd ! Dis-moi sincèrement : Aimerais-tu rejoindre ta famille et mettre à ta place Muhammad pour qu’on lui tranche la tête. » Il répondit : « Je jure par Dieu, je n’aimerai pas qu’à cet instant précis, une épine pique Muhammad à l’endroit où il se trouve alors que je suis parmi ma famille ! » Aboû Soufyân dit : « je n’ai point vu de personne autant glorifiée par des gens que la glorification faite à Muhammad par ses compagnons. » (Al-bidhâya wa An-Nihâhya d’Ibn Kathir, 4/65)
Juste avant sa mort, la femme de Bilâl disait : « Quel malheur ! », mais Bilâl t rétorqua : « Plutôt, quel bonheur ! Demain je retrouverai ceux que j’aime, Muhammad et ses alliés. » Ce fut aussi, la parole d’Aboû Moussâ Al-Ach’ary, lorsqu’il se dirigea vers Médine. (Authentifié par Albâny dans As-Sahîha)
Âssim Ibn Muhammad Al-‘Amry rapporte d’après son père, qui raconte : « Je n’ai point entendu Omar mentionner Muhammad sans qu’il pleurât. » Ceci, s’explique par le grand amour qu’il éprouvait pour le Prophète ﷺ. Chers frères et sœurs, méditez sur cet amour et si on ne peut atteindre leur degré de foi, essayons tout de même de leur ressembler…
Les compagnons du prophète ﷺ ont été un exemple dans l’amour qu’ils éprouvaient pour le Prophète ﷺ, car ils appliquaient ce qu’ils conseillaient. Leur comportement était d’une grande beauté.
Justement, Abou Al-Aswad Ad-Dou’aly (que Dieu lui fasse miséricorde) déclamait un fameux poème où il critiquait avec convenance ceux qui, au contraire, ordonnaient ce qu’ils ne faisaient pas :
Comment un homme pervers peut ordonner aux gens le bien !
Tel un médecin prescrivant en étant lui-même mal en point !
Tu prétends inculquer la science aux gens, ô toi l’enseignant !
Pourquoi donc ne bénéficierais-tu pas de cet enseignement ?
Commence par ta personne, en lui interdisant sa déviation,
Si elle cesse d’être déviée, tu es certainement doué de raison.
À cet instant, on acceptera ta parole et un exemple, tu seras.
Ce que tu dis sera pris en compte et ton enseignement servira.
N’interdis point un comportement que toi-même tu commets,
Honte à toi si tu effectues ce que toi-même tu condamnais.
JÉpilogue \
Nous avons entendu l’appel de celui qui a appelé à la foi…
Pour conclusion, nous vous proposons de lire ces merveilleux versets du noble Coran en tentant de comprendre leur sens pour enfin les mettre en pratique. Dieu ﷻ dit dans son livre sacré :
﴾ Ô notre Seigneur ! Quiconque tu feras entrer dans le Feu, tu l’auras humilié. Et les injustes n’auront pas de secoureurs ! # Notre Seigneur ! Nous avons entendu l’appel de celui qui a appelé à la foi : « Croyez en votre Seigneur » et alors nous avons cru. # Notre Seigneur, pardonne nos péchés efface nos méfaits, et place-nous à notre mort, avec les gens de bien. # Notre Seigneur ! Donne-nous ce que tu nous as promis par tes messagers. Et ne nous couvre pas de honte le Jour de la Résurrection, car toi, tu ne manques pas à ta promesse. » # Leur Seigneur les a alors exaucés ainsi : « En vérité, je ne dissipe pas le bien que quiconque a fait parmi vous, homme ou femme, car vous êtes égaux à ce sujet. Ceux donc, qui ont émigré, qui ont été expulsés de leurs demeures, qui ont été persécutés dans mon chemin, qui ont combattu, qui ont été tués, je leur absoudrai certes leurs mauvaises actions, et les ferai entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, comme récompense de la part de Dieu. » Et c’est auprès de Dieu qu’est la plus belle récompense. # Ne te laisse pas tromper par les bienfaits accordés aux mécréants et leurs déplacements dans le pays. Quelle piètre jouissance ! Puis, leur refuge sera l’Enfer. Et quelle détestable couche ! ﴿(Ali-‘Imrâne, v.192-197)
Quelques éclaircissements au sujet des versets coraniques précités[14] :
192— « Ô notre Créateur, toi qui détiens notre destin et qui nous protèges, celui que tu introduis dans le feu parce qu'il l'a mérité, car il n’a pas cru en toi seul et en ton prophète et a dénigré ta religion, certes celui-là, tu l'as couvert d'opprobre, car Dieu le prendra en aversion, mais également ses anges et ses alliés. Or, les injustes qui méritent le feu ne trouveront personne pour les en protéger des affres de l’enfer, ni pères, ni mères, ni familles, ni amis, ni biens, ni argent... Toutes les issues seront obstruées.
193— « Ô notre Créateur, toi qui détiens notre destin et qui nous protèges, nous avons entendu ton Messager Muhammad ﷺ nous appeler et nous à inciter à croire en toi ; croire en ta seigneurie, en ta divinité et en tes noms et tes attributs, mais aussi aux piliers de la religion et ses branches multiples ; nous lui avons obéi aussitôt et nous avons cru en lui, en confirmant ce qu’il dit, en l’honorant, en mettant en pratique ses enseignements et croyant fermement qu’aucune personne ne mérite d’être suivie si ce n’est lui ﷺ. C’est une grande faveur de la part de Dieu d’avoir envoyé son Messager à toute l’humanité. Ô notre Seigneur, nous te remercions alors pardonne-nous nos grands péchés et efface nos moindres fautes, car les bonnes actions effacent les mauvaises. Ô notre Seigneur ! Place-nous après notre mort auprès de tes serviteurs élus, ceux que tu as comblés de tes bienfaits et ceux que tu as agréés.
194— « Ô notre Créateur, toi qui détiens notre destin et qui nous protèges, accorde-nous la victoire et l'appui que tu nous as promis par la bouche de tes messagers en ce monde ; ne nous introduis pas en Enfer en nous couvrant d'humiliation, le Jour du Jugement dernier, en divulguant nos péchés. Certes, tu ne manques jamais à tes promesses, car tu es le Juste et tu aimes ceux qui le sont. »
195— Dieu exauça leur invocation, en leur expliquant que la rétribution de toute bonne action accomplie par un homme ou une femme n'est jamais perdue ; car la femme est dérivée de l'homme et l'homme est dérivé de la femme. Ils sont égaux devant Dieu au sujet de la récompense, chacun devra rendre des comptes et récoltera ce qu’il mérite. Ceux qui ont émigré avec le Prophète pour l'amour de Dieu, qui ont été chassés de leurs demeures par ceux qui portent de l’aversion pour l’islam, qui ont subi un mal pour la cause de Dieu par les persécutions et les oppressions des opposants, qui ont combattu et se sont exposés à la mort et certains ont été tués, Dieu s'est engagé à effacer leurs péchés et à les introduire dans des paradis sous lesquels coulent les rivières. Des rivières d’eau pure et limpide, de lait au goût inaltérable, de vin délicieux au nectar cacheté et de miel purifié. C'est là, une noble récompense de la part de Dieu, un paradis où se trouve ce que nulle personne n’a vu, entendu ou pu imaginer. Seul Dieu détient cette belle récompense, son Paradis qu’il est impossible de concevoir tant il est parfait. Applique donc sa religion et invoque-le seul.
196— Ô Prophète, ne sois point peiné de voir les incroyants jouir des biens de ce bas monde, des plaisirs en tout genre, des gains du commerce des bénéfices, ainsi que de moments de suprématie et de puissance. Ces biens ne sont qu’illusions, car ils ne te seront d’aucun secours après ta mort et sont une distraction futile et momentanée durant ta vie et un grave châtiment continuel dans l’au-delà. Adore donc ton seigneur c’est là que se trouve le vrai sens de la vie, et par elle tu gagneras la vie éternelle.
197— Car tout cela est une jouissance éphémère, et toute chose éphémère est minime. Leur refuge sera La Géhenne et quelle mauvaise demeure !
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La croyance en Dieu ﷻ et son Prophète ﷺ prodigue la quiétude et le repos dans cette vie et dans l’au-delà. Par ailleurs, s’il advenait que la personne croyante, dans sa vie terrestre, subisse les plus graves épreuves, les malheurs, les défaites, les persécutions, les insultes, les moqueries, etc. ceci n’aurait rien de comparable lorsqu’il savourera les délices éternels du paradis, la resplendissante vie, la joie absolue, la pleine satisfaction, le soulagement et la plénitude. Ces difficultés en apparence ne sont en fait que l’ouverture des portes du bonheur complet.
C’est pour cela que Dieu ﷻ dit :
« Et c’est auprès de Dieu qu’est la plus belle récompense. »
S%%%&%%%G
JAnnexe \
Comment se convertir à l’islam
Abou Anas Lala[15]
Revu et corrigé par
Abu Hamza Al-Germâny
Question :
J’aimerais me convertir à l’islam…
Bonjour. Je suis sur le point de me convertir à l'islam. J'aimerais savoir que doit faire une personne, homme ou femme, pour se convertir à l'islam et pour que cela soit valable. J'aimerais aussi savoir si je dois me faire circoncire. Je voudrais enfin vous dire que j'ai une certaine appréhension liée au fait que je ne connais pas grand-chose de l'islam et que je risque donc, après ma conversion, de commettre sans m'en rendre compte une erreur par manque de savoir sur les règles éthiques, morales et sociales de l'islam. Mon appréhension concerne les autres musulmans : comment vont-ils me percevoir ? Voilà une de mes craintes : d'être jugé par les musulmans et musulmanes.
L'islam n'est pas « la religion des Arabes »
Réponse :
Avant de répondre à vos questions, je voudrais rappeler quelques points essentiels : L’islam n'est pas « la religion des Arabes ». L'islam est un message universel d'amour et de paix, une conception de l'univers et de la vie sur terre, une volonté de rechercher un accord complet avec ce que Dieu agrée (sens de « soumission », en arabe : « islam »), un ensemble de croyances, de valeurs, de principes et de règles, auquel n'importe quel être humain peut adhérer.
Que l'on soit typé comme un Oriental ou comme un africain à la peau sombre, que l'on soit blond aux yeux bleus ou jaune aux cheveux noir de jais… Que l'on soit un bédouin du désert ou un cadre informatique travaillant dans un gratte-ciel, que l'on soit navigateur voguant sur les eaux bleues ou ouvrier gagnant sa vie à la sueur de son front et à la force de ses bras… que l'on soit d'Orient ou d'Occident… Que l'on soit né dans une famille musulmane ou que l'on choisisse de se convertir à l'islam par conviction profonde et intime, après avoir été adepte d'une autre religion ou après avoir été athée… Que l'on soit homme ou femme… Que l'on soit âgé ou jeune… L'islam accueille toutes celles et tous ceux qui choisissent de plein gré d'adhérer à son message. Et tous ces gens deviennent musulmans et musulmanes au même titre que celles et ceux qui l'étaient déjà avant eux.
Dieu ﷻ dit :
( Ô les hommes, nous vous avons créés à partir d'un seul homme et d'une seule femme, et nous avons fait de vous des nations et des tribus pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux d'entre vous. Dieu est omniscient, Grand Connaisseur. )
(Les appartements/13).
Et il dit ﷻ :
( Et parmi Ses Signes : Il vous a créés de terre, puis vous voilà des hommes se dispersant [dans le monde]. Et parmi Ses Signes : Il a créé pour vous, de vous-mêmes, des épouses pour que vous viviez la tranquillité auprès d'elles et il a mis entre vous de l'amour et de la tendresse. Il y a en cela des signes pour ceux qui réfléchissent. Et parmi Ses Signes : la création des cieux et de la terre, et la diversité de vos langues et de vos couleurs. Il y a en cela des signes pour ceux qui savent. )(Les romains/20-22).
Aucune contrainte ne peut être exercée sur qui que ce soit pour le convertir à l'islam. Le Coran est clair :
(Pas de contrainte en religion : la vérité s'est distinguée de l'erreur. )
(La Génisse/256).
Au niveau de la croyance et des grands principes (Al-Oussoul c.-à-d. les fondements de la religion reconnus par nos pieux prédécesseurs), il n'y a pas de différences dans l’application des règles de l'islam par rapport à l’environnement dans lequel vivent les musulmans. En revanche, pour ce qui ne relève pas de ces choses-là, une adaptation de certaines règles par rapport au contexte ('ourf) est possible.
La conversion d'une femme ou d'un homme à l'islam
Il s'agirait plutôt d'une « reconversion à l'islam », puisque, comme l'a dit le Prophète (sur lui la paix), chacun et chacune naissent en étant prédisposés (fit'ra) à l'aspiration et à la soumission à Dieu, ce qui est le sens du mot « islam ».
En islam, étant donné qu'il n'y a pas de clergé, il n'y a pas de représentant de Dieu sur terre au sens clérical du terme. En effet, en islam, tous les musulmans sont des représentants de Dieu sur terre sans aucune distinction si ce n’est avec la piété. De même, il n'y a pas de baptême comme c'est le cas dans le catholicisme. Pour se convertir à l'islam, il suffit d'accepter qu’« il n'y a aucune divinité digne d’être adorée en dehors de Dieu et d’accepter que Muhammad (sur lui la paix) est le dernier Messager de Dieu ». Le mieux est qu'on le fasse devant d'autres personnes, puisqu'il s'agit d'un témoignage.
Il est bon que des musulmanes et musulmans, qui sont présents dans le lieu que l'on habite, sachent que l'on s'est reconverti à l'islam. Cela parce que les musulmans forment une grande communauté (qui n'est basée ni sur la race ni sur la couleur de la peau, mais sur l'acceptation d'une même croyance, conception du sens de la vie et sur le partage de valeurs communes), et le Prophète (sur lui la paix) a souvent rappelé qu'il faut rester attaché à la communauté (al-jamâ'ah) (ce d'autant plus qu'il n'y a pas de clergé en islam). Cela est d'ailleurs utile pour maintes occasions : en cas de décès, par exemple, les frères et sœurs pourront prendre les mesures nécessaires pour qu'on soit inhumé aux côtés de ses frères et sœurs musulmans.
Les conditions du témoignage
L'acceptation des deux points mentionnés ci-dessus revient à accepter des choses plus globales, comme :
- vouloir sincèrement adorer Dieu et se soumettre à ce que Dieu veut. Il faut donc adorer Dieu sans rien lui associer et croire que nul ne mérite d’être adoré si ce n’est Dieu seul. Il faut mettre en application ses ordres et ses prescriptions selon ses possibilités.
- croire comme véridiques toutes les paroles de Dieu (le Coran) et tout ce que Muhammad, Son dernier Messager, a montré comme voie (ses actes, ses paroles et approbations). Ce dernier témoignage implique de croire qu’il n’y a aucune personne sur terre qui mérité d’être suivie si ce n’est le Prophète (sur la paix). Nous disons bien « suivie » et non « adorée », car l’adoration n’est vouée qu’à Dieu seul, mais il faut l’adorer comme l’a adoré notre Prophète sans rien ajouter quoi que ce soit à sa législation ou en soustraire quoi que ce soit. C’est cela le réel suivi du Prophète (sur lui la paix).
« Croire en quelque chose », ce n'est pas seulement « savoir l'existence de cette chose », c'est « savoir et accepter de tout son cœur, sans retenue, l'existence de cette chose » et mettre en application ce que ce témoignage implique.
Celui ou celle qui se convertit doit le faire sincèrement pour Dieu et non pas pour rechercher un avantage matériel ou social (quel qu'il soit). Les musulmans et musulmanes n'ont aucune possibilité ni aucun droit de dire d'une personne qu'elle s'est convertie pour obtenir un avantage social. Mais Dieu, lui, sait ce que recèlent les cœurs et il demandera des comptes à chacun et à chacune le jour du jugement.
Dieu dit (selon Abraham) :
(Et ne me couvre pas d’ignominie le jour où l’on sera ressuscité # le jour où ni les biens, ni les enfants ne seront d’aucune utilité # sauf celui qui se présente à Dieu avec un cœur sain. )(Les Poètes/87-89)
L’attestation que « Nulle divinité ne mérite d’être adorée sauf Dieu » et que « Muhammad est le Messager de Dieu », en expliquant sa signification et en montrant les conditions de cette attestation.
Son sens est le suivant :
« Nulle divinité ne mérite d’être adorée… » soit renier tout ce qui est adoré en dehors de Dieu.
« …Sauf Dieu » soit affirmer que l’adoration est réservée à Dieu, sans aucun associé.
Quant aux conditions de cette attestation, elles sont au nombre de huit :
1. La connaissance (de son sens) qui s’oppose à l’ignorance.
2. La certitude qui s’oppose au doute.
3. L’exclusivité du culte (la sincérité) qui s’oppose au polythéisme.
4. La véracité qui s’oppose au mensonge.
5. L’amour qui s’oppose à la haine.
6. La soumission qui s’oppose au délaissement.
7. L’acceptation qui s’oppose au rejet.
8. Le rejet de tout ce qui est adoré en dehors de Dieu.
Certains ont rassemblé ces conditions sous forme de vers :
Savoir avec certitude, sincérité,
Amour, soumission, mais aussi véracité,
L’acceptation, et huitièmement le rejet,
De tout ce qui, en dehors de Dieu, est adoré.
La conversion à l'islam dans les faits
La personne prononce la formule « Je témoigne qu'il n'y a aucune divinité méritant d’être adorée en dehors de Dieu et que Muhammad est le messager de Dieu » (En phonétique : Ach-Hadou ane lâ ilâha illa lahou wa ach-hadou anna Mouhamadane rassouloullahi). Le mieux est qu'elle le fasse devant d'autres personnes, puisqu'il s'agit d'un témoignage.
Après cela, on est musulman(e) avec l’aide de Dieu…
Il y a aussi une autre formule que l'on peut également dire et qui est extraite d'une parole du Prophète (sur lui la paix) : « Je crois en Dieu, en l'existence des anges, en les Livres de Dieu, en Ses messagers, au Jour dernier, et au Destin (que le bien et le mal ont été prédestinés par Dieu). »
Il est bon d'informer des musulmans et musulmanes de sa conversion à l'islam. En effet, l’islam est une religion qui appelle à l’union.
À partir de ce moment, on apprendra peu à peu non seulement les actes du culte, mais aussi les règles éthiques, morales et sociales que l'islam offre aux femmes et aux hommes. Cela se fera peu à peu. Il ne faut pas s'angoisser dès le premier instant, et il ne faut surtout pas croire que l’on pourra tout appliquer en peu de temps, mais l’islam est une école de la vie, elle éduque selon chaque possibilité de la personne. La personne prendra soin d’apprendre sa croyance avant toute chose puis les cinq piliers de l’islam et les mettre en pratique. Le jour où l'on se convertit, il est mieux de prendre un bain complet (dans certains cas cela peut également être obligatoire), et ceci pour se purifier, car l’islam efface tous les péchés commis avant la conversion, c’est une nouvelle naissance en quelque sorte. D’où le fait de se débarrasser de la pilosité qui se trouve sous les aisselles et sur le pubis (comme les musulmans et les musulmanes le font tout au long de leur vie). En effet, se débarrasser de cette pilosité est un acte de propreté en islam et un signe de la saine nature (la fitra).
Certains organismes et instituts délivrent des « certificats d'appartenance à la religion musulmane », certificats établis devant le témoignage, par la personne, de la formule de foi. Ces certificats ne servent pas à prouver aux yeux des autres musulmans sa conversion à l'islam, mais seulement à l'accomplissement du pèlerinage à La Mecque (les autorités saoudiennes demandant souvent, pour des raisons évidentes d'administration, ce genre de certificats). Donc, il serait utile de se le procurer. En France, les grandes mosquées, comme celle de Paris le délivrent.
L'homme qui se convertit à l'islam doit-il se faire circoncire ?
Ce qui est certain, c'est que la validité de la conversion ne repose pas sur la circoncision : même au cas où quelqu'un se serait converti, mais ne se serait ensuite pas fait circoncire, sa conversion est en-soi valable. La seule question qui se pose est de savoir si se faire circoncire est obligatoire ou pas, et si le fait de ne pas s'être fait circoncire après s'être converti constitue donc un péché ou pas. D'après les savants Ash-Shâfi'î et Ahmad, la circoncision est effectivement obligatoire, tandis que le savant Abû Hanîfa la recommande fortement (Al-fiqh al-islâmî wa adillatuh, p. 461 et p. 2752). Le savant Ash-Shawkânî a donné préférence à l'avis disant que ce n'est pas obligatoire (Nayl al-awtâr, tome 1 p. 135). Il y a certes un hadith du Prophète (sur lui la paix) où il a dit :
« Celui qui se convertit, qu'il se fasse circoncire »,
Mais Ash-Shawkânî a démontré qu'aucun hadith indiquant le caractère obligatoire de la circoncision n'est authentique (Nayl al-awtâr, tome 1 p. 135). Même ceux des savants qui pensent que c'est obligatoire disent qu'au cas où, à cause de l'âge, il ne serait pas bon pour quelqu'un de se faire circoncire (selon avis médical), alors il ne le fera pas (Fat'h ul-bârî, tome 10 p. 419).
Soyez serein !
1- Il est vrai que l'islam dit que chaque musulman et musulmane qui assiste à un acte répréhensible, doit rappeler à celui qui le commet ses devoirs vis-à-vis de Dieu. Mais le Prophète (sur lui la paix) a aussi enseigné la progressivité dans le rappel, ce qui est valable pour les musulmans en général, mais aussi et surtout pour ceux qui viennent de se convertir à l'islam. Le Prophète (sur lui la paix) avait envoyé Mou'âdh au Yémen vers la fin de sa vie, alors que la plupart des obligations et des interdictions de l'islam étaient déjà révélées. Or, il lui avait bien recommandé d'être progressif lorsqu'il informerait ceux qui se convertiraient à l'islam des obligations leur incombant :
« Tu vas te rendre auprès d’un peuple de Gens du Livre. Que la première chose à laquelle tu les invites soit l’adoration de Dieu. Lorsqu’ils connaîtront cette adoration de Dieu, informe-les que Dieu a rendu obligatoires cinq prières dans la journée et la nuit. Et lorsqu’ils feront cela, informe-les que Dieu a rendu obligatoire sur eux une aumône qui sera prise de leurs riches et donnée à leurs pauvres… » (Rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim).
Les musulmans et musulmanes doivent donc se souvenir de cet enseignement du Prophète (sur lui la paix) et ne pas vouloir tout rappeler (ce qui est fondamental/obligatoire, comme ce qui est secondaire/purement facultatif) à celui ou à celle qui vient de se convertir.
2- Et s'il s'agit de quelque chose de nécessaire qu'il faut rappeler, les musulmans et musulmanes doivent également se souvenir que le Prophète (sur lui la paix) a enseigné dans ce cas la douceur. Surtout vis-à-vis de celui ou celle qui vient d'embrasser l'islam et qui ne sait pas grand-chose de ses règles, pour qui il faut avoir beaucoup de compréhension.
Justement, Mou'âwiya ibn al-Hakam raconte ainsi une expérience vécue auprès du Prophète (sur lui la paix) alors qu'il s’était converti récemment :
« Pendant que j'accomplissais la prière sous la direction du Prophète, quelqu'un éternua. Je dis alors : “Que Dieu te fasse miséricorde !” [Formule que l'on dit en pareille circonstance, mais pas pendant la prière]. Les gens me regardèrent alors avec étonnement. Je leur dis : « Eh bien, qu'avez-vous à me regarder ainsi ? » Ils se mirent alors à tapoter de leurs mains sur leurs cuisses. Lorsque je vis qu'ils me demandaient ainsi d'observer le silence, je me tus. Lorsque le Prophète termina sa prière… Mes parents peuvent être témoins du fait que je n'ai jamais vu quelqu'un, ni avant lui ni après lui, enseigner d'une meilleure façon que lui. Par Dieu, il ne me blâma pas, il ne me frappa pas, il ne me dit rien de mal. Il me dit :
« En prière, il ne convient pas qu'il y ait quelque chose relevant des paroles des gens. Cette prière n'est que proclamation de la pureté de Dieu, proclamation de la grandeur de Dieu, et récitation du Coran. »
Je lui dis : « Ô Messager de Dieu, il n'y a pas longtemps que j'ai quitté l'état de non-croyance, et Dieu nous a offert l'islam récemment. Mais il y a parmi nous des gens qui se rendent auprès des devins. » Il me répondit :
« Eh bien, ne te rends pas auprès d'eux »… »
(Rapporté par Mouslim, nº 537).
Un autre Compagnon du Prophète (sur lui la paix) raconte :
« Nous étions en train de parler de quelque chose. Il n'y avait pas longtemps que je m'étais converti à l'islam, et je dis [par habitude, pour appuyer mon propos] : « Je jure par Al-Lât et Al-'Uzzâ [deux idoles de l'Arabie préislamique] ». Les autres Compagnons du Prophète présents me dirent : « Quelle horrible parole as-tu dite là ! Rends-toi auprès du Prophète et informe-le de ce que tu as dit, car nous pensons que tu es peut-être devenu incroyant. » Je me rendis auprès du Prophète et lui racontai ce qui s'était passé. Il me dit : « Dis trois fois : « Il n'y a aucune divinité en dehors de Dieu, qui est unique et n'a pas d'associé », demande trois fois à Dieu de te protéger contre le démon, souffle sur ta gauche trois fois, et ne redis plus cela. » (Rapporté par An-Nassaï, nº 3776).
Le Prophète (sur lui la paix) avait compris qu'il n'avait pas fait ce serment par apostasie, mais simplement parce qu’il avait encore l'habitude de le dire et ce serment était encore ancré en lui.
C'est à ce genre de fait, tout à fait prévisible et involontaire de la part de personnes qui viennent de se convertir que se rapporte, d'après le savant Ibn Hajar, cette autre parole du Prophète (sur lui la paix): ‘Celui qui fait un serment et a dit : ‘Je jure par Al-Lât et Al-'Uzzâ’, qu'il dise (aussitôt) : ‘Il n'y a aucune divinité en dehors de Dieu’. Et celui qui a dit : ‘Viens jouer à un jeu de hasard’, qu'il donne une aumône." (rapporté par Al-Boukhârî, nº 4579, et par Mouslim, nº 1647).
Les Arabes d'avant l'islam étaient friands des jeux de hasard avec mise d'argent, et si un musulman fraîchement converti disait par réflexe, sans réfléchir, à un ami : « Viens jouer à un jeu de hasard », il devra être conseillé avec douceur pour qu’il se repente et il donnera lui-même une aumône à un pauvre pour prendre de bons réflexes et de bonnes habitudes.
3- Enfin, il faut savoir qu'en islam, les musulmans et musulmanes rappellent, ils ne jugent pas. Dieu dit :
( Et rappel, car le rappel profite aux croyants.)
(Qui éparpillent/55)
Le Jugement pour les croyances et les actes se fera par Dieu, le jour du jugement. Il est vrai que, dans un pays musulman, – comme dans tous les pays du monde, des juges existent dans des tribunaux qui rendent des jugements juridiques face à une infraction constatée de la loi du pays. Mais ce n'est pas de ce jugement-là que je parle. Je parle du jugement qui consisterait à dire : « Toi tu iras au paradis ou toi tu iras en enfer ou Dieu ne te pardonnera jamais, etc. Mais ceci n’incombe pas au musulman, car ce genre de jugement est réservé à Dieu seul.
Wallâhou A'lam (Dieu sait mieux).
[1] Je tiens aussi à remercier tous les sites Internet qui s’efforcent inlassablement de montrer aux gens le réel Islam, ce livre a été, pour une partie, puisé dans leurs travaux. N’ayant pu préciser les sources de chaque extrait, car nombreuses, je tenais à faire amende honorable…
[2] Tiré du livre du Cheikh Abdal-Azîz As-‘îd « Al-Moubîne ».
[3] Cette conclusion de Mohammed Amine Alibhaye, est tirée de son livre « l’Islam en ligne de mire ? ».
[4] Rapporté par Boukhâry.
[5] Fard à paupières de couleur sombre, utilisé pour l’embellissement des yeux notamment dans le monde arabe.
[6]Lisez, pour plus de détails, le livre « le nectar cacheté » de son auteur le Cheikh Moubârakfoûry (que Dieu lui fasse miséricorde).
[7] Voir « Fath Al-Bâry » et « Moukhtassar As-Sîra » de Mouhamad Soulaymân Tamîmy.
[8]Ce paragraphe est tiré de « fiqh As-sîra » traduit par l’association Aceiweb.
[9] Ses prédictions furent exactes, car l’empire byzantin fut déchu sur la brèche de la porte Saint-Romain et lorsque les musulmans conquirent Constantinople le 29 mai 1453.
[10] L’origine de ce hadith est rapportée par Boukhâry.
[11] Les points de ce chapitre furent en grande partie tirés du livre « Houkoûk An-Naby » de plusieurs auteurs et préfacé par Cheikh salih Al-Fawzan.
[12] Tiré du livre « Kayfa nansourou nabiyana » de Abdallah al-Houweil.
[13] Cette dernière phrase signifie que désormais la science t’est parvenue et tu as prononcé ce qui était obligatoire (Ibn Hajar, Fath Al-Bâry)).
[14] Éclaircissements tirés en grande partie de l’exégèse d’As-Saadi (que Dieu lui fasse miséricorde).
[15] Traduction et recherche par Abou Anas Lala (l’association la maison de l’Islam de La Réunion) auxquelles nous avons rajouté quelques éclaircissements.