L'imam Muhammad ibn 'Abd Al Wahhâb : sa prédication et sa biographie
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L'imam Muhammad ibn 'Abd Al Wahhâb : sa prédication et sa biographie
Auteur : Cheikh 'Abd Al 'Azîz Ibn 'AbdiLlah Ibn Bâz
La louange revient à Allah, le Seigneur des Mondes. Que la paix, le salut et la bénédiction d'Allah soient sur Son serviteur et Son Messager, le meilleur de Sa création, notre maître et imam Muhammad Ibn 'AbdiLlah, ainsi que sur sa famille, ses Compagnons et quiconque s'est allié à lui.
Ceci étant dit : Ô frères émérites ! Ô chers enfants ! Cette brève conférence que je vous présente vise à illuminer les pensées, clarifier les réalités, conseiller sincèrement les serviteurs d'Allah et à s'acquitter de certains devoirs qui m'incombent notamment de vérité à destination de la personne présente. Le titre de cette conférence est : Cheikh Al Imâm Muhammad Ibn 'Abd Al Wahhâb, sa prédication et sa biographie.
Parler des réformateurs, des prédicateurs, des rénovateurs, se souvenir de leurs situations, leurs qualités louables, leurs œuvres glorieuses mais aussi expliquer leur biographie qui indique leur sincérité, leur véracité dans leur prédication et leur réforme, dès lors où le fait de parler de ces réformateurs que nous pointons, leurs caractères, leurs œuvres, leur biographie, etc. permet d'attirer les âmes et de reposer les cœurs. En outre, toute personne ayant de la jalousie pour la religion, toute personne désireuse de réforme et de prédication dans la voie de la vérité, etc. désire écouter cela. J'ai donc décidé de vous parler d'un illustre homme, un grand réformateur et un prédicateur jaloux [de sa religion]. Cet homme est le Cheikh, le rénovateur de l'islam dans la péninsule arabique du 12 siècle de l'Hégire prophétique, c'est l'imam Muhammad Ibn 'Abd Al Wahhâb Ibn Sulaymân, Ibn 'Alî At-Tamîmî Al Hanbalî.
Assurément, dans la péninsule arabique mais aussi à l'extérieur, les gens connaissent cet imam, et surtout leurs savants, leurs dirigeants, leurs notables et même leurs populations. Les gens ont écrit sur lui de nombreux livres, certains concis d'autres plus volumineux. Beaucoup de personnes ont spécifiquement consacré des ouvrages sur lui, même des orientalistes lui ont consacré de nombreux ouvrages. D'autres, à la fin de leurs ouvrages traitant des réformateurs, ont écrit sur lui. Il en a été de même à la fin d'ouvrages d'histoire. Les personnes équitables parmi eux l'ont décrit comme étant un immense réformateur, quelqu'un qui fut un rénovateur de l'islam en étant sur une bonne direction et une lumière de son Seigneur. Tous les dénombrer serait fastidieux.
Et parmi eux, il y a le grand écrivain Abû Bakr Cheikh Husayn Ibn Ghanâm Al Ihsâ'î.En effet, il a écrit à propos de ce cheikh et il s'est montré prolixe et utile. Il a évoqué sa biographie, il a évoqué ses expéditions et il s'est étendu. Il a écrit nombre de ses épîtres ainsi que ses déductions du Livre d'Allah, Élevé et Exalté soit-Il ; parmi eux, il y a aussi Cheikh 'Uthmân Ibn Bichr dans son livre : " 'Unwân Al Majd [L'essence de la gloire] ". Dans ce livre-ci, lui aussi a écrit à propos de ce cheikh, sa prédication, sa biographie, l'histoire de sa vie, ses expéditions, et sa lutte ; d'autres encore, hors de la péninsule, ont écrit sur lui comme le Dr. Ahmad Amîn dans son livre : " Zu'amâ' Al Islâh " [Leaders réformistes] et lui aussi s'est montré équitable.Parmi eux, le grand Cheikh Mas'ûd An-Nadwî a encore écrit sur lui et l'a appelé : " Le réformateur opprimé ". Il a écrit sa biographie et il s'est étendu. D'autres encore ont écrit à son propos comme le grand Cheikh, l'émir Muhammad Ibn Ismâ'îl As-San'ânî qui vivait à son époque et qui était sur sa prédication. En effet, lorsque sa prédication lui parvint, il chemina sur cela et loua Allah pour ceci.
De même, l'éminent érudit, Cheikh Muhammad Ibn 'Alî Ach-Chawkânî - l'auteur de " Nayl Al Awtâr " - a écrit à propos de lui et il lui a composé une immense élégie. Et plusieurs, autres que ceux-là, ont aussi écrit sur lui notamment les lecteurs et les savants les connaissent. Et en relation au fait que de nombreuses personnes ignorent la [réalité de la] situation de cet homme, sa vie et sa prédication, alors j'ai décidé d'apporter ma contribution en leur montrant la [réalité de la] situation de cet homme et ce sur quoi il était comme biographie bonne, prédication correcte et combat véridique. J'ai un peu expliqué ce que je connaissais de cet imam afin de bien être clairvoyant sur son affaire, notamment pour quiconque aurait une confusion ou quoique ce soit comme doute à propos de la situation de cet homme, de sa prédication et ce sur quoi il était. [Ainsi donc] Cet imam est né en l'an 1115 de l'Hégire, c'est ce qui est connu de sa naissance (que la miséricorde d'Allah soit sur lui). Il a [aussi] été dit [qu'il était né] en l'an 1111 de l'Hégire. Toutefois, ce qui est bien connu est le premier avis, à savoir : il est né en l'an 1115 de l'Hégire du Prophète (que la meilleure invocation et la salutation la plus complète soit sur lui).
Il a appris auprès de son père dans la contrée d'Al 'Uyaynah, et cette contrée est sa terre natale (qu'Allah lui fasse miséricorde). C'est un village bien connu [de la région] d'Al Yamâmah dans le Najd, au nord-ouest de la ville de Riyad. Entre ce village et Riyad, il y a une distance de soixante-dix kilomètres. Il (qu'Allah lui fasse miséricorde) y est né et il y a grandi de belle manière. Il a appris tôt le Coran et il s'est efforcé dans l'étude et la compréhension [de sa religion] auprès de son père cheikh 'Abd Al Wahhâb Ibn Sulaymân qui était un grand jurisconsulte, un savant respecté et un juge dans la contrée d'Al 'Uyaynah. Ensuite, après avoir atteint la puberté, il a effectué le pèlerinage et s'est dirigé vers la Maison Sacré d'Allah où sur place il a appris la science auprès de certains savants de la noble mosquée sacrée. Puis, il est parti en direction de Médine, la ville du Prophète (paix et salut sur lui), et là il s'est joint à ses savants et y a résidé un temps. A cette époque-là, il a pris la science auprès de deux grands savants célèbres de Médine.Ces deux grands savants sont : Cheikh 'AbdaLlah Ibn Ibrâhîm Ibn Sayf An-Najdî, qui est à la base d'Al Mujama'ah et qui est le père de Cheikh Ibrâhîm Ibn 'AbdiLlah, l'auteur du livre : " Al 'Adhb Al Fâ'id Fî 'Ilm Al Farâ'id ". De même, il a pris la science du grand Cheikh Muhammad Hayâh As-Sindî de Médine. Et ces deux savants sont les deux Cheikhs les plus célèbres de Médine auprès de qui il a étudié. Enfin, il se peut qu'il ait étudié auprès de savants, autres que ces deux-là, que nous ne connaissons pas.Cheikh a aussi voyagé en Irak pour étudier la science, notamment il est allé à Bassorah et s'est joint à ses savants. Il a pris d'eux ce qu'Allah a souhaité qu'il prenne comme science et c'est là-bas qu'il a [clairement] manifesté sa prédication au monothéisme d'Allah et a appelé les gens à la Tradition [prophétique]. Il a montré aux gens que l'obligation qui incombait à l'ensemble des musulmans était qu'ils prennent leur religion du Livre d'Allah et de la Tradition du Messager d'Allah (paix et salut sur lui). Il a débattu et discuté de cela et c'est à partir de là qu'il a eu des joutes avec les savants. Et là-bas, parmi ses enseignants, une personne est devenue célèbre, on l'appelait cheikh Muhammad Al Majmû'î. Certains savants mauvais (et méchants) de Bassorah se sont révoltés contre lui et alors lui et son cheikh que nous avons mentionné ont subi quelque nuisance et tort. Alors, en raison de cela, il a dû quitter la ville et eut alors comme intention d'aller au Châm. Toutefois, il n'a pas pu y aller du fait qu'il n'avait pas suffisamment d'argent pour y parvenir. Il est donc sorti de Bassorah pour aller à Az-Zubayr, ensuite d'Az-Zubayr il s'est dirigé vers Al Ahsâ' et là il s'est joint à ses savants et a discuté avec eux de diverses choses concernant les fondements de la religion.Ensuite, il s'est dirigé vers la contrée de Huraymilâ' et ceci (et Allah sait mieux) eut lieu lors de la cinquième décennie du 12ème siècle car son père était juge à 'Al 'Uyaynah et il y eut une dispute entre lui et l'émir de la contrée. Alors, il a quitté Al 'Uyaynah pour aller à Huraymilâ' en l'an 1139 de l'Hégire. Ainsi donc, cheikh Muhammad s'est rendu chez son père à Huraymilâ' après son départ en l'an 1139 de l'Hégire. Donc, son arrivée à Huraymilâ' eut lieu en 1140 de l'Hégire, ou [un peu] après. Il s'est établi là-bas et il n'a jamais cessé de se consacrer à la science, l'enseignement et la prédication à Huraymilâ' jusqu'à ce que son père meure en l'an 1153 de l'Hégire. Il a alors subi du mal pour cela de la part de quelques habitants de Huraymilâ'. Certaines personnes viles ont même tenté de l'assassiner. Il a [même] été dit que certains voulurent le cloisonner entre des murs mais quelques personnes l'apprirent et alors ils s'enfuirent. Après cela, il (qu'Allah lui fasse miséricorde) a voyagé vers Al 'Uyaynah.
Et les causes de la colère de ces viles personnes contre lui est qu'il ordonnait le convenable et interdisait le blâmable. Il incitait [aussi] les gouvernants à réprimander les criminels, ceux qui transgressaient contre les gens en [les] pillant, volant et causant du tort. Ces personnes viles, ceux qu'on appelle ici les esclaves, lorsqu'ils surent que le Cheikh était contre eux, il n'agréait pas leurs actes et il excitait les gouverneurs à les punir et à limiter leur mal, alors ils se mirent en colère contre lui et tentèrent de l'assassiner. Mais, Allah le protégea et le préserva. Ensuite, il est parti dans la contrée d'Al 'Uyaynah dont le gouverneur, à ce moment-là, était 'Uthmân Ibn Nâsir Ibn Ma'mar ; il est descendu chez lui et ce dernier l'a bien accueilli et il [lui] a dit : " Charge-toi d'appeler [les gens] à Allah ! Nous sommes avec toi et nous serons ton secoureur. " Et il manifesta envers lui du bien, de l'amour et de la conformité avec ce sur quoi il était.
Ainsi, Cheikh se consacra à l'enseignement, l'orientation et la prédication à Allah, Élevé et Exalté soit-Il. Il orientait les gens vers le bien et l'amour en Allah, tant les hommes que les femmes, et son affaire prit alors de l'ampleur de même que sa réputation grandit à Al 'Uyaynah. Les gens des villages aux alentours vinrent à lui et un jour, le cheikh a dit à l'émir 'Uthmân : " Laisse-nous détruire la coupole de Zayd Ibn Al Khattâb (qu'Allah l'agrée) car elle n'a pas été établie sur la guidée. Allah, Elevé et Exalté soit-Il, n'agrée pas cette œuvre et le Messager (paix et salut sur lui) a interdit la construction sur les tombes et d'édifier sur celles-ci des mosquées. Cette coupole a tenté les gens et a fait changer les dogmes et à travers elle, il en a résulté du polythéisme. Par conséquent, on doit la détruire. " Alors, l'émir [lui] a dit : " Il n'y a aucun empêchement à cela. "Alors, le Cheikh a dit : " Je crains que les habitants d'Al Jubaylah se révoltent. " Al Jubaylah était un village là-bas proche de la tombe. Alors, 'Uthmân est sorti avec une armée d'environ 600 combattants pour détruire la coupole. Il y avait avec eux le Cheikh (qu'Allah lui fasse miséricorde) et lorsqu'ils approchèrent de la coupole, les habitants d'Al Jubaylah sortirent car ils avaient entendu cela et ils voulurent donc la secourir et la protéger. Mais lorsqu'ils virent l'émir 'Uthmân et quiconque était avec lui, alors ils s'abstinrent et revinrent sur leur décision. Et ainsi, le Cheikh put la détruire et l'effacer. Ainsi, par son biais (qu'Allah lui fasse miséricorde), Allah - Élevé et Exalté soit-Il - la fit disparaître . Nous allons [maintenant] évoquer un aperçu de la situation du Najd avant l'établissement du Cheikh (qu'Allah lui fasse miséricorde) et les raisons de son établissement et de sa prédication.Avant la prédication du Cheikh, les habitants du Najd étaient dans une situation qu'un croyant ne peut agréer. Le polythéisme majeur s'était développé et propagé de sorte que les coupoles, les arbres, les pierres et les personnes étaient adorés. Quiconque même prétendait à l'autorité était adoré alors qu'en fait il faisait partie des insensés. Des hommes prétendant à l'autorité étaient adorés en dehors d'Allah alors qu'ils étaient fous, ensorcelés, etc. [totalement] dénués de raison. Les sorciers et les devins étaient célèbres dans le Najd, on les interrogeait et on les déclarait véridique. Il n'y avait personne pour réprouver le blâmable excepté quiconque Allah l'avait souhaité. Les gens étaient dominés par la quête de ce bas monde et de ses plaisirs. Peu de gens se levait pour Allah et secourait Sa religion. Il en était de même des deux Sanctuaires sacrés. Quant au Yémen, le polythéisme, la construction de coupoles sur les tombes, l'invocation des saints et la recherche de leur secours étaient monnaie courante. Il y avait beaucoup de choses comme cela au Yémen [à cette époque]. Et dans d'autres pays, nous trouvions aussi cela sans même pouvoir le recenser : ici, une tombe ; là une grotte ; ici, un arbre ; là un ensorcelé ou un fou qui était invoqué en dehors d'Allah ou dont on recherchait le secours avec Allah. De même, dans le Najd, on savait et il était bien connu qu'on invoquait les djinns, on cherchait secours auprès d'eux, on leur sacrifiait des sacrifices et on leur établissait des zawiyas (des centres de culte) en guise de demeures dans l'espoir de leur assistance et par crainte de leur mal.Ainsi, lorsque le Cheikh, l'imam vit ce polythéisme et sa domination parmi les hommes sans que personne ne désapprouve cela ni ne se lève pour appeler les gens à Allah, alors il se résolut à soutenir l'effort et à patienter sur la prédication car il sut qu'il fallait lutter, patienter et supporter les nuisances. Il s'efforça d'enseigner, de diriger et d'orienter les gens à Al 'Uyaynah mais aussi dans sa correspondance avec les savants en évoquant cela avec eux dans l'espoir qu'ils se lèveraient avec lui pour secourir la religion d'Allah et combattre ce polythéisme et ces superstitions. Et de nombreux savants du Najd, des deux Sanctuaires sacrés, du Yémen ainsi que d'autres répondirent à son appel et lui écrivirent pour lui signifier leur accord. D'autres divergèrent et critiquèrent ce à quoi il appelait. Ils le blâmèrent et firent fuir de lui les gens. Ces gens étaient entre deux affaires : soit ignorant, superstitieux, etc. ne connaissant pas la religion d'Allah ni Son monothéisme. En fait, ils ne connaissaient que ce sur quoi étaient leurs ancêtres et aïeux comme ignorance, égarement, polythéisme, innovation et superstitions comme Allah - Élevé et Exalté soit-Il - a dit concernant ces types de personnes :{« Certes, nous avons trouvé nos ancêtres sur telle religion et nous suivons sur leurs traces. »}[Az-Zukhruf, 43 : 23]Et un autre groupe parmi ceux qui s'affiliaient à la science l'ont réfuté par obstination et jalousie afin que la masse populaire ne dise pas : " Qu'avez-vous à ne pas nous désapprouver à propos de cela ?Pourquoi Ibn 'Abd Al Wahhâb est-il venu et a dévié de la vérité tandis que vous, des savants, vous n'avez pas désapprouvé cette fausseté !? "Ils l'envièrent, ils intimidèrent la masse populaire et ils manifestèrent de l'obstination face à la vérité, tout cela pour devancer ce qui est éphémère au détriment de ce qui est éternel. Ils imitèrent ainsi les juifs dans leur devancement de ce bas monde au détriment de l'au-delà. Nous demandons à Allah la protection et la préservation.
Quant au Cheikh, il a patienté et s'est efforcé dans la prédication et il a été encouragé par quiconque l'a encouragé parmi les savants et les notables à l'intérieur de la péninsule arabique et à l'extérieur. Il a donc été déterminé dans cela et il a cherché assistance auprès de son Seigneur, Élevé et Exalté soit-Il. Avant cela, il a privilégié le Livre d'Allah dans lequel il avait le " bras long " en exégèse du Livre d'Allah et en déduction. Il a aussi privilégié la biographie du Messager (paix et salut sur lui) et la biographie de ses Compagnons. Il s'est efforcé dans cela et il l'a minutieusement observé jusqu'à parvenir à ce qui l'a aidé et l'a affermi sur la vérité. Il s'est résolu à soutenir l'effort, à persister sur la prédication, à la propager parmi les gens et à correspondre avec les gouvernants et les savants et qu'ensuite il arrive dans cela ce qu'il arrive.
Allah lui a donc concrétisé ce bon espoir placé ; par son biais, Il a diffusé la prédication ; Il l'a soutenu par la vérité ; Allah lui a préparé des partisans, des soutiens et des assistants jusqu'à ce que la religion d'Allah domine et Sa parole s'élève. Ainsi, le cheikh a perduré dans sa prédication à Al 'Uyaynah dans l'enseignement et l'orientation puis il s'est résolu à soutenir l'effort au niveau de l'œuvre en faisant disparaître les effets du polythéisme à travers l'acte lorsqu'il vit que la prédication n'avait pas d'effet. La prédication est alors devenu une œuvre pratique pour faire disparaître de sa main ce qu'il pouvait et ce qui était dans sa capacité parmi les effets du polythéisme. Le cheikh a dit à l'émir 'Uthmân Ibn Ma'mar : " On doit détruire cette coupole qui est sur la tombe de Zayd. " Et Zayd Ibn Al Khattâb (qu'Allah l'agrée) était le frère d'Umar Ibn Al Khattâb, l'émir des croyants (qu'Allah fasse qu'il soit agréé par l'ensemble).Il fit partie du groupe des martyrs lors du combat contre Musaylimah le menteur, en l'an 12 de l'Hégire prophétique. En effet, il fit partie de ceux qui [combattirent et] furent tués là-bas et on construisit une coupole sur sa tombe selon ce que les gens mentionnent. Il se peut [aussi] que cela soit la tombe de quelqu'un d'autre, toutefois de ce qui est évoqué ce serait bien sa tombe. Alors, comme dit précédemment, 'Uthmân fut d'accord avec le Cheikh et la coupole fut détruite par la louange d'Allah. Et jusqu'à aujourd'hui, ses vestiges ont disparu et la louange ainsi que la faveur reviennent à Allah. Il, Élevé et Exalté soit-Il, a éteint ces traces lorsqu'elle a été détruite avec une bonne intention, un objectif droit et le secours de la vérité. Et, là-bas, il y avait d'autres tombes notamment une tombe dont on a dit qu'elle était celle de Dirâr Ibn Al Azûr. Celle-ci aussi possédait une coupole qui a aussi été détruite. Là-bas, il y avait encore d'autres scènes qu'Allah -Élevé et Exalté soit-Il - a fait disparaître tout comme il y avait des arbres, et d'autres choses qui étaient adorés en dehors d'Allah, Élevé et Exalté soit-Il. Elles ont été éliminées et éradiquées et les gens ont été avertis de cela.
L'objectif est que le Cheikh (qu'Allah lui fasse miséricorde) a continué sur sa prédication, en parole et en acte, comme mentionné précédemment. Ensuite, une femme est venue au cheikh et elle a reconnu auprès de lui avoir commis la fornication à plusieurs reprises, alors il l'a interrogé sur sa raison et il a été dit qu'elle était douée de raison et qu'il n'y avait aucun problème avec elle. Lorsqu'elle persista à reconnaître son forfait et qu'elle ne revint pas sur son aveu tout en n'ayant pas été contrainte ni qu'il y ait une quelconque ambiguïté ajouté au fait qu'elle était mariée, alors le Cheikh (qu'Allah lui fasse miséricorde) ordonna qu'elle soit lapidée. Elle fut alors lapidée sous son ordre car il occupait à Al 'Uyaynah la fonction de juge. Ainsi donc, après la destruction de la coupole, la lapidation de la femme, son immense prédication à Allah et l'émigration de personnes émigrées à Al 'Uyaynah, son affaire prit de l'ampleur et devint célèbre.
L'affaire du Cheikh parvint à l'émir d'Al Ahsâ' et des ses subordonnés parmi les Banî Khâlid Sulaymân Ibn 'Uray'ar Al Khâlidî comme quoi il appelait à Allah, il détruisait les coupoles, il appliquait les peines prescrites, etc. et l'affaire du Cheikh grandit aux yeux de ce bédouin car, en effet, parmi l'habitude dans la campagne - excepté quiconque Allah a guidé - il y a le fait de commettre l'injustice, verser le sang, spolier les biens, outrepasser les interdits [sacrés], etc. Et il craignit que ce Cheikh réprouve grandement son affaire et fasse disparaître le pouvoir de cet émir bédouin. Alors, ce dernier écrivit à 'Uthmân pour le menacer et lui ordonner de tuer cet engagé religieux qu'il avait auprès de lui à Al 'Uyaynah et il a dit : " Il nous est parvenu ceci et cela de la part de cet engagé religieux auprès de vous. Donc, soit tu le tues ou soit nous cessons de te donner ton impôt qui est auprès de nous !! "
Et il avait auprès de lui un impôt d'or pour l'émir 'Uthmân. En effet, l'affaire de cet émir fut grande auprès d'Uthmân car il craignait s'il lui désobéissait qu'il couperait son impôt ou qu'il le combattrait.
Alors, il a dit au Cheikh : " Cet émir nous a écrit ceci et cela. Et ce n'est pas une bonne chose pour nous de le tuer. Et certes, nous craignons cet émir et nous ne pouvons le combattre. Par conséquent, si tu estimes devoir nous quitter, fais-le. " Alors, le Cheikh a dit :
" Ce à quoi j'appelle est la religion d'Allah et la réalisation de la parole : " Il n'y a aucune divinité [digne d'adoration] excepté Allah et la concrétisation de l'attestation : "Muhammad est le Messager d'Allah. " Quiconque s'accroche à cette religion, la secourt et est véridique en cela, alors Allah le secourra, le soutiendra et se chargera du territoire de ses ennemis. Si tu patientes, tu fais preuve de droiture et tu acceptes ce bien alors reçois la bonne nouvelle qu'Allah te secourra et te protégera de ce bédouin et de quiconque autre. Et bientôt, Allah te donnera l'autorité sur son territoire et les membres de son clan. "
Alors, il a dit : " Ô Cheikh ! Nous ne pouvons pas le combattre ni nous pouvons patienter sur sa divergence. "
Alors, à ce moment-là, le Cheikh partit et se dirigea d'Al 'Uyaynah vers le territoire de Dir'iyah. De ce qui a été évoqué, il est allé là-bas à pied jusqu'à y arriver en fin de journée. En effet, il était sorti d'Al 'Uyaynah en début de journée, en marchant à pied, car 'Uthmân ne lui avait pas fourni de monture. Il entra auprès d'une des meilleures personnes de la haute société dont le nom était : Muhammad Ibn Swuylam Al 'Uraynî. Il descendit chez lui et on a dit que cet homme eut peur de son halte chez lui et que la Terre lui fut rendue toute étroite sur lui. En effet, il craignit l'émir de Dir'iyah, Muhammad Ibn Sa'ûd, alors le Cheikh l'a rassuré et lui a dit :
" Reçois la bonne nouvelle d'un bien ! Et ceci est ce à quoi j'appelle les gens : la religion d'Allah. Et bientôt, Allah la fera dominer. "
L'information de la venue de Cheikh Muhammad parvint à Muhammad Ibn Sa'ûd. On a dit que la personne qui l'avait informé était sa propre épouse qui avait accueilli quelques personnes vertueuses dont l'une lui avait dit : " Informe Muhammad de [la venue de] cette personne, encourage-le à accepter son appel et incite-le à le soutenir et à l'assister. " Et elle était une femme bonne et vertueuse. Et lorsque Muhammad Ibn Sa'ûd, l'émir de Dir'iyah et ses auxiliaires, entrèrent auprès d'elle, elle lui a dit : " Reçois la bonne nouvelle de cet immense butin ! "
" Voici un butin auquel Allah t'a conduit ! Un homme, un prédicateur qui appelle à la religion d'Allah, qui appelle au Livre d'Allah, qui appelle à la Tradition du Messager d'Allah (paix et salut sur lui). Ô quel butin !
Empresse-toi de l'accepter, empresse-toi de le secourir ! Ne t'arrête pas dans cela, jamais ! L'émir accepta son offre, ensuite il hésita : " Est-ce qu'il devait aller à lui ou est-ce qu'il devait l'appeler à lui ? "
On lui indiqua [quoi faire]. On a [encore] dit qu'une fois de plus sa femme, qui était avec un groupe de personnes vertueuses, est celle qui lui indiqua quoi faire. Ils lui ont [tous] dit : " Il ne convient pas que tu l'appelles à toi. Plutôt, il convient que ce soit toi qui ailles chez lui et que toi-même tu te diriges vers lui en immensifiant la science et le prédicateur à la voie du bien. " Alors, il répondit à cela et Allah lui (qu'Allah lui fasse miséricorde) écrivit le bonheur, le bien et Il lui réserva un généreux [lieu de] refuge. Il alla donc chez le Cheikh, dans la demeure de Muhammad Ibn Swuylam, pour le voir, le saluer et discuter avec lui. Il lui a dit : " Ô Cheikh Muhammad ! Reçois la bonne nouvelle du secours. Reçois la bonne nouvelle de la sécurité. Reçois la bonne nouvelle de l'aide. " Alors, le Cheikh lui a dit :
" Et toi, reçois aussi la bonne nouvelle du secours, de la suprématie et de l'issue louable. Ceci est la religion d'Allah ; quiconque la secourt, Allah le secourt ; et quiconque l'assiste, Allah l'assiste. Et bientôt, tu trouveras rapidement les traces de cela. "
Alors, il a dit : " Ô Cheikh ! Je vais te prêter allégeance sur la religion d'Allah et [celle de] Son Messager ainsi que sur le combat dans la voie d'Allah. Toutefois, je crains que si nous t'assistons et te secourons et qu'Allah te fasse dominer sur les ennemis de l'islam qu'ensuite tu recherches une terre autre que la nôtre et que tu nous quittes pour aller dans une autre contrée. "
Alors, il a répondu : " Non. Je te prête allégeance sur cela. Je te prête allégeance du sang pour le sang, la destruction pour la destruction et je ne sortirai jamais de ton territoire. " Ainsi, il lui prêta allégeance sur le secours et sur le fait de rester dans son territoire et qu'il resterait auprès de l'émir afin de l'aider et de combattre avec lui dans la voie d'Allah jusqu'à ce que la religion d'Allah domine [et sois manifeste].
Le serment d'allégeance s'est conclu sur cela et les gens sont venus à Ad-Dir'iyah de toute contrée : d'Al 'Uyaynah, d'Irqah, de Manfûhah, de Riyad, et d'autres territoires avoisinants. Ad-Dir'iyah n'a pas cessé d'être un endroit d'émigration vers lequel les gens ont émigré en provenant de tout lieu. Les gens entendirent les informations sur le cheikh, ses cours à Dir'iyah, sa prédication à Allah et son orientation vers Lui. Ils vinrent en groupes et seuls. Et Cheikh s'est établi à Dir'iyah en étant respecté, soutenu, aimé et secouru. Il organisa les cours à Dir'iyah par matière : le dogme, le noble Coran et son exégèse, la jurisprudence, le hadith et sa terminologie, les sciences de la langue arabe et celles de l'Histoire ainsi que d'autres choses parmi les sciences bénéfiques.
Les gens vinrent à lui de toute part et les jeunes, ainsi que bien d'autres, apprirent auprès de lui. Il organisa de nombreux cours pour les gens, des cours généraux et des cours particuliers. Il propagea la science à Dir'iyah et continua à appeler les gens. Ensuite, il débuta le combat et écrivit aux gens de s'engager dans ce domaine afin d'éradiquer le polythéisme qu'il y avait dans leur pays. Il commença par les habitants du Najd. Il écrivit aux gouverneurs et aux savants ; il écrivit aux savants de Riyad et son gouverneur : Dihâm Ibn Dawâs ; il écrivit aux savants d'Al Kharj et leurs gouverneurs ; les savants des contrées du sud, de Qasîm, de Hâ'il, de Wachm, de Sudayr, et autre. Il ne cessa de leur écrire et d'écrire à leurs savants et leurs gouverneurs. Et il en fut de même avec les savants d'Al Ahsâ' et ceux des deux Sanctuaires sacrés. Il écrivit aussi aux savants à l'étranger : en Égypte, au Châm, en Irak, en Inde, au Yémen, et autre. Il ne cessa d'écrire aux gens et de dresser des arguments. Il rappelait aux gens ce qui s'était produit comme polythéisme et innovation sur la plupart de la création. Et cela ne signifie pas qu'il n'y avait pas là-bas de partisans dans la religion, plutôt il y en avait. En effet, Allah - Élevé et Exalté soit-Il - a garanti à cette religion qu'elle aurait toujours un partisan et un secoureur et qu'il y aura toujours un groupe dans cette communauté qui sera secouru en étant sur la vérité comme l'a dit le Prophète (paix et salut sur lui). Il y a donc ici et là des partisans de la vérité dans maintes régions, mais là maintenant la discussion porte sur le Najd où il y avait du mal, de la corruption, du polythéisme et des superstitions que seul Allah, Élevé et Exalté soit-Il, recensait. Et pourtant, il y avait des savants dans lesquels il y avait du bien mais ils n'avaient pas cette capacité ni cette ardeur dans la prédication, notamment de l'accomplir et l'établir comme il convenait.
De même, il y avait au Yémen - et en d'autres endroits - des prédicateurs vers la vérité et des partisans qui connaissaient bien ce polythéisme et ces superstitions mais Allah ne leur avait pas donné dans leur prédication la même réussite qu'Il avait accordé à la prédication de Cheikh Muhammad et cela pour maintes raisons, notamment : l'absence ou le manque d'un secoureur qui les assiste ; le manque de patience chez nombre de prédicateurs et le fait de ne pas supporter le tort dans la voie d'Allah ;
le peu de science chez certains prédicateurs grâce à laquelle ils pouvaient bien orienter les gens par des styles opportuns, des expressions adéquates et [surtout] la sagesse et la bonne exhortation ; et d'autres raisons encore autre que celles mentionnées. Et en raison de ces nombreuses correspondances, ces missives, ce combat, etc. l'affaire du Cheikh est devenue célèbre [et connue] et sa prédication est devenue manifeste par le biais de ses lettres aux savants à l'intérieur de la péninsule arabique mais aussi à l'extérieur. Et un grand nombre de personnes a été influencé par sa prédication en Inde, en Indonésie, en Afghanistan, en Afrique, au Maghreb, en Égypte, au Châm, en Irak, etc. Il y avait là-bas de nombreux prédicateurs qui avaient une connaissance de la vérité et de la prédication à Allah et lorsque la prédication du Cheikh leur parvint cela leur a ajouté de l'entrain et de la force et ils sont devenus célèbres dans la prédication. Et la prédication n'a jamais cessé de prendre de l'ampleur et de se manifester dans le monde islamique et ailleurs.
Ensuite, au cours de ce siècle dernier, ses livres et ses épîtres ont été imprimés et ses enfants, ses petits-enfants, ses partisans et ses soutiens parmi les savants musulmans tant dans la péninsule [arabique] qu'à l'extérieur ont aussi écrit. De même, des livres écrits ont été imprimés concernant sa prédication, sa biographie et les situations [rencontrées] par ses partisans de sorte que tout cela est devenu célèbre parmi les gens dans la majeure partie des contrées et des vallées. Et il est bien connu que pour tout bienfait, il y aura toujours un envieux et que tout prédicateur aura de nombreux ennemis [et détracteurs] comme Allah, le Très-Haut, a dit :
{Et ainsi, Nous avons assigné à chaque prophète un ennemi : des démons d'entre les hommes et les djinns, qui s'inspirent trompeusement les uns aux autres des paroles enjolivées. Et si ton Seigneur l'avait souhaité, ils ne l'auraient pas fait ; laisse-les donc avec ce qu'ils inventent.}
[Al An'âm, 6 : 112]
Donc, lorsque le Cheikh est devenu célèbre dans la prédication, il a écrit de nombreuses missives, il a rédigé des ouvrages précieux et les a propagés parmi les gens et il a correspondu avec des savants, alors un groupe de nombreux envieux et opposants est apparu de même que d'autres ennemis.
Ses ennemis et ses détracteurs se sont alors divisés en deux camps : un camp l'a pris en inimitié au nom de la science et de la religion ; et un autre camp l'a pris en inimitié au nom de la politique mais en se cachant derrière la science et en se dissimulant derrière la religion. Et ainsi, ils ont profité de l'inimitié que certains savants ressentaient vis-à-vis de lui, ceux qui avaient manifesté leur inimitié et ont dit qu'il n'était pas sur la vérité mais il était ceci et cela. Toutefois, le Cheikh (qu'Allah lui fasse miséricorde) continua dans la prédication, il dissipait les ambiguïtés, il clarifiait les preuves, il orientait les gens vers les réalités issues du Livre d'Allah et de la Tradition de Son Messager (paix et salut sur lui). Tantôt, les gens disaient : " Il fait partie des Kharijites (" Al Khawârij "). Tantôt, ils disaient : " Il brise le consensus, il prétend l'effort absolu et peu lui importe ceux qui l'ont précédé avant lui parmi les savants et les jurisconsultes. " Et parfois, ils l'accusaient d'autres choses. Mais tout ceci n'est dû qu'au peu de science de la part d'un groupe parmi eux.
Un autre groupe imitait d'autres et se basait sur d'autres ; un autre groupe [encore] craignit pour leurs centres et leur coutume politique, alors il se cacha derrière le nom de l'islam et de la religion et se basa sur les paroles de ceux qui divaguent et des égarés.
En réalités, les détracteurs étaient de trois types : 1- Des savants qui divaguaient et voyaient la vérité sous le faux et le faux sous la vérité. Ils croyaient que la construction sur les tombes, l'édification de mosquées sur elles, l'invocation effectuée en leur nom en dehors d'Allah, la recherche de leur secours et tout ce qui ressemble à cela comme faisant partie de la religion et de la guidée. Ils croyaient que quiconque désapprouvait cela, alors il détestait les vertueux et les saints et c'était un ennemi qui devait être combattu.
2- Un autre type : ceux qui s'affiliaient à la science mais qui étaient ignorants de la réalité de cet homme. Ils ne connaissaient pas de lui la vérité à laquelle il appelait ; plutôt, ils imitèrent les autres et déclarèrent véridique ce qui était dit sur lui de la part de ceux qui divaguent et des égarés. Ils pensèrent être sur une guidée à laquelle ils l'affiliaient dans sa détestation des saints et des Prophètes [paix sur eux tous], notamment dans leur animosité et la désapprobation de leurs prodiges. Ainsi donc, ils blâmèrent le Cheikh, critiquèrent sa prédication et fuirent de lui.
3- [Enfin] Un dernier groupe : Des gens qui craignirent pour leurs fonctions et leurs positions. Ils le prirent en inimitié afin que les mains des partisans de la prédication islamique tendent vers eux et que les gens ne quittent pas leurs centres et ainsi leur territoire soit conquis. Ainsi, la guerre des mots, les débats et les polémiques entre le Cheikh et ses détracteurs perdurèrent. Il leur écrivait et ils lui écrivaient, ils débattaient avec eux, il les réfutait et ils le réfutaient. Et cela se poursuivit ainsi avec ses enfants, ses petits-enfants, ses partisans, etc. et les adversaires de la prédication jusqu'à ce que de nombreuses épîtres et une quantité de réfutations soit rassemblée sur tout cela.Ces épîtres, ces verdicts et ces réfutations ont été réunis et ont atteint des volumes. La majeure partie d'entre eux ont été imprimés, et la louange revient à Allah. Le Cheikh continua dans la prédication et le combat et l'émir Muhammad Ibn Sa'ûd - l'émir d'Ad-Dir'iyah - l'aida en cela ainsi que la famille saoudienne. Il leva la bannière du combat et celui-ci commença en l'an 1158 de l'Hégire. Le combat débuta donc avec le sabre et la plume, l'argument et la preuve évidente. Ensuite, la prédication perdura avec le combat par le sabre. Et il est bien connu que lorsque le prédicateur à Allah, Élevé et Exalté soit-Il, ne possède pas une force pour secourir la vérité et l'exécuter, alors rapidement sa prédication échoue, sa célébrité s'éteint et ses partisans diminuent. Et il est tout aussi connu que les armes ont un immense effet dans la diffusion de la prédication, l'éradication des opposants, le secours de la vérité et l'éradication du faux. Et, assurément, Allah, le Majestueux, a été véridique dans Sa parole - Élevé et Exalté soit-Il - lorsqu'Il - Gloire à Lui - le Véridique a dit à chaque fois :{Et certes, Nous avons envoyé Nos Messagers munis des preuves évidentes et Nous avons descendu avec eux le Livre et la Balance, afin que les hommes s'imposent la justice. Nous avons aussi descendu le fer, dans lequel il y a une force redoutable ainsi que des avantages pour les hommes. Cela pour qu'Allah sache qui, sans même Le voir, soutient Sa cause et [celle de] Ses Messagers. Certes, Allah est Fort, Tout -Puissant.}[Al Hadîd, 57 : 25]Ainsi, Il - Glorifié et Élevé soit-Il - a montré qu'Il a envoyé les Messagers avec des preuves évidentes, qui sont des arguments [pertinents] et des preuves brillantes, grâce auxquelles Allah clarifie la vérité et repousse le faux. Avec les Messagers, Il a [aussi] envoyé le Livre dans lequel il y a une explication, une bonne indication et une clarification [de toute chose]. Et Il a [encore] envoyé la Balance avec eux qui est la justice grâce à laquelle on est juste envers l'opprimé face à l'oppresseur, et par son biais on rétablit la vérité, on diffuse la guidée et on se conduit avec les gens à la lumière de la vérité et de l'équité. [Enfin] Il a envoyé le Fer dans lequel il y a une force redoutable, c'est-à-dire : une puissance, un outil qui réfrène et réprimande quiconque diverge de la vérité. En effet, le fer est pour quiconque ne tire pas bénéfice de l'argument et la preuve évidente ne lui fait aucun effet. Le fer est l'éradicateur.
Et assurément, à propos de cela, a bien parlé celui qui a dit :
Et ce n'est qu'une révélation ou une peine [prescrite] émotive *** qui dissipe [...] de toute personne qui penche
Et ceci est un remède au mal de tout ignorant *** Et ceci est un remède au mal de la part de toute personne juste
Ainsi donc, la personne douée de raison, celle qui possède une disposition naturelle saine, tire bénéfice de la preuve évidente et elle accepte la vérité avec sa preuve. Quant à l'injuste, celui qui suit sa passion, seul le sabre peut le réprimer. Ainsi, le Cheikh (qu'Allah lui fasse miséricorde) s'est efforcé dans la prédication et le combat, et ses partisans parmi la famille des Sa'ûd (qu'Allah leur accorde de bonnes traces pour cela) l'ont aidé. Ils perdurèrent dans le combat et la prédication de l'an 1158 de l'Hégire jusqu'au décès du Cheikh en l'an 1206 de l'Hégire. Ainsi donc, le combat et la prédication durèrent près de cinquante ans : un combat, un appel, une lutte et une controverse pour la vérité afin de clarifier ce qu'Allah et Son Messager ont dit. Ce fut une prédication vers la religion d'Allah et une orientation vers ce que le Messager d'Allah (paix et salut sur lui) avait légiféré jusqu'à ce que les gens s'attachent à l'obéissance, entrent dans la religion d'Allah, détruisent ce qu'il y avait auprès d'eux comme coupoles, fassent disparaître ce qu'ils avaient comme mosquées construites sur des tombes, et jugent par la Charia en se rapprochant d'elle et en délaissant ce sur quoi ils étaient dans les jugements de leurs litiges précédents et leurs constitutions issus de leurs aïeux et leurs ancêtres. Les gens revinrent [donc] à la vérité, les mosquées furent [de nouveau] remplies pour les prières et les assises de science, les aumônes [légales] furent acquittées [comme il se doit] et les gens jeûnèrent le [mois de] Ramadân comme Allah - Élevé et Exalté soit-Il - l'avait prescrit. Le convenable fut ordonné, le blâmable fut interdit, la sécurité apparut dans les contrées, les villages, les chemins, les campagnes, etc. Les bédouins s'arrêtèrent à leurs limites, ils entrèrent dans la religion d'Allah et ils acceptèrent la vérité. Le Cheikh diffusa parmi eux la prédication et il leur envoya des instructeurs et des prédicateurs dans le désert et les campagnes. De la même manière, il envoya des enseignants, des instructeurs et des juges vers les territoires et les villages. Ainsi, cet immense bien et cette guidée bien indiquée se généralisèrent dans tout le Najd. La vérité s'y propagea et la religion d'Allah, Élevé et Exalté soit-Il, devint manifeste et domina.
Ensuite, après la mort du Cheikh (qu'Allah lui fasse miséricorde), ses enfants, ses petits-enfants, ses élèves et ses partisans continuèrent dans la prédication et le combat et à la tête des enfants, on peut citer : Cheikh, l'imam, 'AbdaLlah Ibn Muhammad ; Cheikh Husayn Ibn Muhammad ; Cheikh 'Alî Ibn Muhammad ; Cheikh Ibrâhîm Ibn Muhammad ; etc. Et parmi ses petits-enfants : Cheikh 'Abd ar-Rahman Ibn Hasan ; Cheikh 'Alî Ibn Husayn ; et Cheikh Sulaymân Ibn 'AbdaLlah Ibn Muhammad ainsi que d'autres.Et parmi ses élèves, il y avait aussi : cheikh Ahmed Ibn Nâsir Ibn Ma'mar et un groupe nombreux parmi les savants de Dir'iyah et d'autres. Ils continuèrent dans la prédication et le combat, ils diffusèrent la religion d'Allah - Élevé soit-Il -, ils écrivirent des épîtres et rédigèrent des ouvrages, ils combattirent les ennemis de la religion, etc. Il n'y avait rien entre ces prédicateurs et leurs détracteurs excepté le fait qu'ils appelaient à l'Unicité d'Allah, à la sincérité dans l'adoration envers Lui - Élevé et Exalté soit-Il -, à la droiture dans cela et à la destruction des coupoles et des mosquées construites sur les tombes. Ils appelaient à juger par la charia et à la droiture sur elle. Ils appelaient à ordonner le convenable et à interdire le blâmable, et à appliquer les peines prescrites. Voici les raisons de la dispute entre eux et les gens.En bref : Ils orientaient vers le monothéisme d'Allah et ils ordonnaient cela. Ils avertissaient les gens de l'association à Allah, ses moyens et ses prétextes. Ils attachaient les gens à la législation islamique et quiconque refusait et perdurait dans le polythéisme après la prédication et l'explication, la clarification et l'argumentation, alors ils le combattaient en Allah - Élevé et Exalté soit-Il -. Ils se dirigeaient vers lui, dans son territoire, afin de le soumettre à la vérité, de le faire revenir à elle et de l'y soumettre par la force et le sabre jusqu'à ce qu'il se soumette humblement à cela, lui et les habitants de son territoire. De même, ils avertissaient les gens des innovations et des superstitions pour lesquelles Allah n'avait fait descendre aucune preuve, comme : construire sur les tombes, ériger de coupoles sur elles, prendre comme juge des rebelles, interroger les sorciers et les devins et les déclarer véridique, ainsi que d'autre choses. Ainsi, Allah fit disparaître tout cela par l'entremise du Cheikh et de ses partisans (qu'Allah leur fasse miséricorde à tous).Les mosquées se remplirent de l'enseignement du Livre majestueux et de la Tradition purifiée, de l'histoire islamique, des sciences bénéfiques de la langue arabe, etc. Et les gens baignèrent dans le rappel, la science, la guidée, la prédication, l'orientation, et encore d'autres choses qui avaient trait à leurs affaires mondaines comme : l'agriculture, la fabrication, et autre. Un savoir, une pratique, une prédication, une orientation, une affaire mondaine et une affaire religieuse, etc. La personne apprenait et révisait et dans le même temps, elle travaillait dans son champ agricole ou dans sa fabrique ou dans son commerce ainsi que d'autre chose. Tantôt pour sa religion, tantôt pour sa vie mondaine ; des prédicateurs à Allah qui orientaient vers Sa voie et qui dans le même temps, ils s'occupaient de divers types de fabrication répandues dans leur pays et ils obtenaient de cela ce qui leur permettait de subvenir à quiconque était à l'extérieur de leur pays.Après que les prédicateurs et la famille des Sa'ûd en eurent terminés avec le Najd, leur prédication s'étendit vers les Deux Territoires Sacrés (" Al Haramayn "), le sud de la péninsule [arabique]. Ils écrivirent aux savants des " Haramayn ", précédents et présents. Et lorsque la prédication ne trouva pas son chemin et les habitants des " Haramayn " restèrent sur quoi ils étaient comme : vénération des coupoles, leur édification sur les tombes, l'association auprès d'elles, et la demande adressé à leurs résidents, alors l'imam Sa'ûd Ibn 'Abd Al ' Azîz Ibn Muhammad - onze ans après le décès du Cheikh - se dirigea en direction du Hijâz. Il fit halte chez les habitants de Tâ'îf ensuite il se dirigea vers les habitants de La Mecque. Mais, les habitants de Tâ'if s'étaient dirigés vers eux avant l'ascension de l'émir 'Uthmân Ibn 'Abd ar-Rahman Al Mudâyafî. Il descendit sur eux avec une force que l'imam Sa'ûd Ibn 'Abd Al 'Azîz Ibn Muhammad, l'émir de Dir'iyah leur avait envoyé. C'était une immense force parmi les habitants du Najd et autres. Ils les aidèrent jusqu'à conquérir [la ville de] Tâ'if. Il en fit sortir les nobles émirs et il afficha la prédication à Allah. Il orienta vers la vérité, il y interdit l'association et l'adoration d'Ibn 'Abbâs, ainsi que d'autres, que certains ignorants et simples d'esprit parmi les habitants de Tâ'if adoraient là-bas. Ensuite, sous l'ordre de son père 'Abd Al 'Azîz, l'émir Sa'ûd se dirigea en direction du Hijâz et il rassembla les armées autour de La Mecque.Alors, le chérif (le noble) de La Mecque sut qu'il devait soit capituler soit fuir, il décida de s'enfuir vers Jeddah. Sa'ûd, et quiconque était avec lui parmi les musulmans, entra dans le territoire sans combat et ils conquirent La Mecque, un samedi, à l'aube du 8ème jour de Muharram en l'an 1218 de l'Hégire. Ils manifestèrent la prédication à la religion d'Allah et ils détruisirent ce qu'il y avait comme coupoles qui avaient été construites sur la tombe de Khadîjah [qu'Allah l'agrée] ainsi que d'autre. Ils firent disparaître toutes les coupoles et ils rendirent apparent sur place la prédication à l'Unicité d'Allah, Élevé et Exalté soit-Il. Ils y assignèrent des savants, des enseignants, des personnes qui indiquent et orientent, des juges tranchant avec la charia, et ensuite après une brève période Médine fut [à son tour] conquise.La famille Sa'ûd conquit Médine, en l'an 1220 de l'Hégire, deux ans environ après La Mecque. Les deux sanctuaires sacrés continuèrent à rester sous l'autorité de la famille Sa'ûd et ils y assignèrent des personnes qui indiquent et orientent les gens. Ils établirent la justice, le jugement de la charia et la bienfaisance dans le territoire envers ses habitants, et surtout envers ses pauvres et ceux dans le besoin. Ils se montrèrent charitables envers eux, ils aplanirent leurs difficultés, ils leur enseignèrent le Livre d'Allah, ils les orientèrent vers le bien, ils mirent en haute estime les savants et ils les encouragèrent dans l'apprentissage et l'orientation. Et ainsi, les deux nobles territoires sacrés ne cessèrent d'être sous l'autorité de la famille Sa'ûd jusqu'en 1226 de l'Hégire.Ensuite, les armées égyptiennes et ottomanes (littéralement : turques) se dirigèrent vers le Hijâz pour combattre la famille Sa'ûd et les faire sortir des deux territoires sacrés pour diverses raisons dont certaines ont été évoquées précédemment.Et, comment mentionné précédemment, ces raisons étaient le fait de leurs ennemis, leurs envieux et leurs affabulateurs, ceux qui n'avaient aucune clairvoyance ; de certains politiciens, ceux qui voulaient éteindre la prédication et qui craignaient à travers elle que leurs centres disparaissent et que leurs espoirs soient réduits à néant. Ils mentirent donc sur le Cheikh, ses disciples et ses partisans et ils dirent : " En fait, ils détestent le Messager (paix et salut sur lui) ; ils détestent [aussi] les saints et ils nient leurs prodiges. " Et ils disaient aussi ceci et cela selon ce qu'ils prétendaient à savoir qu'ils dépréciaient les Messagers (paix sur eux). Certaines personnes ignorantes et tendancieuses crurent cela véridique et firent de ceci un prétexte pour s'en prendre à eux et les combattre, notamment en encourageant les turcs et les égyptiens à leur déclarer la guerre. Et ainsi, il se passa ce qu'il se passa comme troubles, combats, etc. Et les armées égyptiennes et turques, et d'autres qui étaient avec elles, combattirent la famille Sa'ûd dans le Hijâz et le Najd. Ce fut une rivalité durant une longue durée qui s'étala de l'an 1226 de l'Hégire jusqu'en l'an 1233 de l'Hégire. Sept années entières de combats et de luttes entre les forces de la vérité et les forces du faux.
Les mosquées se remplirent de l'enseignement du Livre majestueux et de la Tradition purifiée, de l'histoire islamique, des sciences bénéfiques de la langue arabe, etc. Et les gens baignèrent dans le rappel, la science, la guidée, la prédication, l'orientation, et encore d'autres choses qui avaient trait à leurs affaires mondaines comme : l'agriculture, la fabrication, et autre. Un savoir, une pratique, une prédication, une orientation, une affaire mondaine et une affaire religieuse, etc. La personne apprenait et révisait et dans le même temps, elle travaillait dans son champ agricole ou dans sa fabrique ou dans son commerce ainsi que d'autre chose. Tantôt pour sa religion, tantôt pour sa vie mondaine ; des prédicateurs à Allah qui orientaient vers Sa voie et qui dans le même temps, ils s'occupaient de divers types de fabrication répandues dans leur pays et ils obtenaient de cela ce qui leur permettait de subvenir à quiconque était à l'extérieur de leur pays.
Après que les prédicateurs et la famille des Sa'ûd en eurent terminés avec le Najd, leur prédication s'étendit vers les Deux Territoires Sacrés (" Al Haramayn "), le sud de la péninsule [arabique]. Ils écrivirent aux savants des " Haramayn ", précédents et présents. Et lorsque la prédication ne trouva pas son chemin et les habitants des " Haramayn " restèrent sur quoi ils étaient comme : vénération des coupoles, leur édification sur les tombes, l'association auprès d'elles, et la demande adressé à leurs résidents, alors l'imam Sa'ûd Ibn 'Abd Al ' Azîz Ibn Muhammad - onze ans après le décès du Cheikh - se dirigea en direction du Hijâz. Il fit halte chez les habitants de Tâ'îf ensuite il se dirigea vers les habitants de La Mecque. Mais, les habitants de Tâ'if s'étaient dirigés vers eux avant l'ascension de l'émir 'Uthmân Ibn 'Abd ar-Rahman Al Mudâyafî. Il descendit sur eux avec une force que l'imam Sa'ûd Ibn 'Abd Al 'Azîz Ibn Muhammad, l'émir de Dir'iyah leur avait envoyé. C'était une immense force parmi les habitants du Najd et autres. Ils les aidèrent jusqu'à conquérir [la ville de] Tâ'if. Il en fit sortir les nobles émirs et il afficha la prédication à Allah. Il orienta vers la vérité, il y interdit l'association et l'adoration d'Ibn 'Abbâs, ainsi que d'autres, que certains ignorants et simples d'esprit parmi les habitants de Tâ'if adoraient là-bas. Ensuite, sous l'ordre de son père 'Abd Al 'Azîz, l'émir Sa'ûd se dirigea en direction du Hijâz et il rassembla les armées autour de La Mecque.
Alors, le chérif (le noble) de La Mecque sut qu'il devait soit capituler soit fuir, il décida de s'enfuir vers Jeddah. Sa'ûd, et quiconque était avec lui parmi les musulmans, entra dans le territoire sans combat et ils conquirent La Mecque, un samedi, à l'aube du 8ème jour de Muharram en l'an 1218 de l'Hégire. Ils manifestèrent la prédication à la religion d'Allah et ils détruisirent ce qu'il y avait comme coupoles qui avaient été construites sur la tombe de Khadîjah [qu'Allah l'agrée] ainsi que d'autre. Ils firent disparaître toutes les coupoles et ils rendirent apparent sur place la prédication à l'Unicité d'Allah, Élevé et Exalté soit-Il. Ils y assignèrent des savants, des enseignants, des personnes qui indiquent et orientent, des juges tranchant avec la charia, et ensuite après une brève période Médine fut [à son tour] conquise.
La famille Sa'ûd conquit Médine, en l'an 1220 de l'Hégire, deux ans environ après La Mecque. Les deux sanctuaires sacrés continuèrent à rester sous l'autorité de la famille Sa'ûd et ils y assignèrent des personnes qui indiquent et orientent les gens. Ils établirent la justice, le jugement de la charia et la bienfaisance dans le territoire envers ses habitants, et surtout envers ses pauvres et ceux dans le besoin. Ils se montrèrent charitables envers eux, ils aplanirent leurs difficultés, ils leur enseignèrent le Livre d'Allah, ils les orientèrent vers le bien, ils mirent en haute estime les savants et ils les encouragèrent dans l'apprentissage et l'orientation. Et ainsi, les deux nobles territoires sacrés ne cessèrent d'être sous l'autorité de la famille Sa'ûd jusqu'en 1226 de l'Hégire.
Ensuite, les armées égyptiennes et ottomanes (littéralement : turques) se dirigèrent vers le Hijâz pour combattre la famille Sa'ûd et les faire sortir des deux territoires sacrés pour diverses raisons dont certaines ont été évoquées précédemment.
Et, comment mentionné précédemment, ces raisons étaient le fait de leurs ennemis, leurs envieux et leurs affabulateurs, ceux qui n'avaient aucune clairvoyance ; de certains politiciens, ceux qui voulaient éteindre la prédication et qui craignaient à travers elle que leurs centres disparaissent et que leurs espoirs soient réduits à néant. Ils mentirent donc sur le Cheikh, ses disciples et ses partisans et ils dirent : " En fait, ils détestent le Messager (paix et salut sur lui) ; ils détestent [aussi] les saints et ils nient leurs prodiges. " Et ils disaient aussi ceci et cela selon ce qu'ils prétendaient à savoir qu'ils dépréciaient les Messagers (paix sur eux). Certaines personnes ignorantes et tendancieuses crurent cela véridique et firent de ceci un prétexte pour s'en prendre à eux et les combattre, notamment en encourageant les turcs et les égyptiens à leur déclarer la guerre. Et ainsi, il se passa ce qu'il se passa comme troubles, combats, etc. Et les armées égyptiennes et turques, et d'autres qui étaient avec elles, combattirent la famille Sa'ûd dans le Hijâz et le Najd. Ce fut une rivalité durant une longue durée qui s'étala de l'an 1226 de l'Hégire jusqu'en l'an 1233 de l'Hégire. Sept années entières de combats et de luttes entre les forces de la vérité et les forces du faux.
En bref, voici qui était Cheikh Muhammad Ibn 'Abd Al Wahhâb (qu'Allah lui fasse miséricorde). En fait, il s'est chargé d'établir clairement la religion d'Allah, d'orienter les gens vers le monothéisme d'Allah et de désapprouver les innovations et les altérations que les gens y avaient introduites. Il se chargea aussi d'attacher les gens à la vérité et de les réprimander à propos du faux. Enfin, il leur ordonna le convenable et il leur interdit le blâmable.
Ceci est un résumé de sa prédication (qu'Allah, Élevé soit-Il, lui fasse miséricorde). Dans le dogme, il était sur la voie des pieux prédécesseurs. Il croyait en Allah, Ses Noms et Ses Attributs ; il croyait en Ses Anges, Ses Messagers, Ses Livres, au Jour Dernier et au Destin en bien ou en mal selon la voie des imams de l'islam dans l'Unicité d'Allah et la sincérité dans Son adoration, Élevé et Exalté soit-Il. Il avait foi dans les noms d'Allah et Ses attributs de la manière qui sied à Allah, Gloire à Lui, sans qu'il annule les attributs d'Allah ni qu'il compare Allah à Sa créature. Il avait foi dans la résurrection, le rassemblement, le jugement, la rétribution, le Paradis et l'Enfer, et autre. Concernant la foi, il disait ce que les prédécesseurs disaient, c'est-à-dire : la foi est une parole et une œuvre qui augmente et diminue ; elle augmente avec l'obéissance et elle diminue avec la désobéissance.Tout ceci fait partie de sa croyance (qu'Allah lui fasse miséricorde). Ainsi donc, il était sur leur voie et sur leur croyance, en parole et en œuvre. Il ne sortait aucunement de leur voie. Sur cela, il n'avait pas d'école particulière ni de voie spécifique. Plutôt, il était sur la voie des pieux prédécesseurs parmi les Compagnons et leurs suiveurs en toute vertu (qu'Allah agrée l'ensemble).
Tout ceci fait partie de sa croyance (qu'Allah lui fasse miséricorde). Ainsi donc, il était sur leur voie et sur leur croyance, en parole et en œuvre. Il ne sortait aucunement de leur voie. Sur cela, il n'avait pas d'école particulière ni de voie spécifique. Plutôt, il était sur la voie des pieux prédécesseurs parmi les Compagnons et leurs suiveurs en toute vertu (qu'Allah agrée l'ensemble).
Il a affiché cela au Najd et à ses alentours, et il a appelé à cela. Ensuite, il a combattu pour cela quiconque le refusait et s'obstinait.Il les a combattu jusqu'à ce que la religion d'Allah soit manifeste et la vérité soit secourue. De même, il était ce sur quoi les musulmans étaient dans la prédication à Allah, la désapprobation du faux, l'injonction du convenable et l'interdiction du blâmable. Toutefois, le Cheikh et ses partisans appelaient les gens à la vérité et à s'y attacher. Ils leur interdisaient le faux, ils le désapprouvaient et ils réprimandaient les gens pour cela jusqu'à ce qu'ils le délaissent. De même, il se montra actif dans la réprobation des innovations et des superstitions jusqu'à ce qu'Allah, Gloire à Lui, fasse disparaître cela par l'entremise de sa prédication. Ainsi donc, les trois causes précédentes évoquées auparavant sont les raisons de l'inimitié et de la dispute entre lui et les gens. Ce sont donc :
Premièrement : La réprobation du polythéisme et sa prédication au pur monothéisme. Deuxièmement : La réprobation des innovations et des superstitions comme la construction sur les tombes et les prendre comme des mosquées, ou ce qui y ressemble, comme lieux lors de naissances, de voies, etc. qui ont été innovés par les confréries soufies. Troisièmement : Son ordre du convenable aux gens et le fait qu'il y attachait les gens, même par la force. Quiconque refusait de pratiquer le convenable qu'Allah lui avait rendu obligatoire, alors il l'y attachait et il le fustigeait s'il le délaissait. Il interdisait aux gens les mauvaises choses, il les réprimandait pour cela, et il appliquait les peines prescrites. Il attachait les gens à la vérité et il les admonestait à propos du faux. Et c'est ainsi que la vérité est devenue manifeste et s'est propagée tandis que le faux a été refoulé et éradiqué. Les gens sont alors parvenus à une bonne vie et une voie droite dans leurs marchés, leurs mosquées et dans le reste de toutes leurs situations.
Il n'y avait pas d'innovations entre eux, il n'y avait pas de polythéisme dans leur contrée et les mauvaises choses n'étaient pas manifestes entre eux. Plutôt, quiconque observait leur contrée et observait leurs situations, et ce sur quoi ils étaient, alors il se rappelait la situation des pieux prédécesseurs et ce sur quoi ces personnes avaient été du temps du Prophète (paix et salut sur lui), de celui de ses Compagnons, et de celui de leurs suiveurs en toute vertu au cours des siècles émérites. Qu'Allah leur fasse miséricorde à tous. Les gens cheminèrent donc sur leur biographie et ils suivirent leur voie. Ils patientèrent sur cela, ils s'y efforcèrent et ils combattirent pour cela. Et, à la fin de cette époque, longtemps après le décès de Cheikh Muhammad et le décès de nombre de ses enfants (qu'Allah leur fasse miséricorde) mais aussi le décès de nombre de ses partisans, alors certains changements se produisirent et vinrent l'épreuve et le test de la part de l'État Ottoman (littéralement : turc) et de l'État Égyptien. Et ceci confirme Sa Parole, Élevé et Exalté soit-Il :{Certes, Allah ne change pas ce qu'il y a en un peuple tant que ces gens ne changent pas ce qu'il y a en eux-mêmes.}[Ar-Ra'd, 13 : 11]Nous demandons à Allah, Élevé et Exalté soit-Il, que ce qui les a atteints soit une expiation et une purification des péchés, une élévation [en degrés] et un octroi du martyre pour quiconque a été tué parmi eux (qu'Allah les agrée et leur fasse miséricorde). Mais, et la louange revient à Allah, leur prédication n'a jamais cessé d'être érigée et propagée jusqu'à nos jours. En effet, lorsque l'armée égyptienne ravagea le Najd, elle tua qui elle tua et ruina ce qu'elle ruina, alors quelques courtes années passèrent et la prédication se redressa et repartit de nouveau. En effet, après cela, environ cinq ans plus tard, la prédication se releva par l'entremise de l'imam Turkî Ibn 'AbdiLlah Ibn Muhammad Ibn Sa'ûd (qu'Allah lui fasse miséricorde). Il diffusa la prédication dans le Najd et tous ses alentours ; les savants se dispersèrent dans le Najd et les turcs et les égyptiens qui y étaient en sortirent. Ils furent expulsés du Najd, de ses villages et de ses contrées. Et ainsi, après cela, la prédication se propagea de nouveau dans le Najd en l'an 1240 de l'Hégire.La destruction d'Ad-Dir'iyah et l'éradication de l'État de la famille Sa'ûd eurent lieu en l'an 1233 de l'Hégire. Les gens du Najd vécurent alors dans l'anarchie, les luttes et les troubles durant environ cinq ans de l'an 1234 de l'Hégire jusqu'en l'an 1239 de l'Hégire. Ensuite, en l'an 1240, l'union des musulmans du Najd se rassembla sous la bannière de l'imam Turkî Ibn 'AbdiLlah Ibn Muhammad Ibn Sa'ûd. Il afficha la vérité, il écrivit aux savants des épîtres et il écrivit aux villages et contrées. Il encouragea les gens et les appela à la religion d'Allah, et alors les troubles qu'il y avait eu entre eux après de longues guerres - qui étaient le résultat des troupes égyptiennes et de leurs alliés - [cessèrent et] s'éteignirent.Et c'est ainsi que s'éteignirent les guerres et les dissensions qui s'étaient produites entre eux au cours de ces guerres et dont le feu venait de s'éteindre. La religion d'Allah redevint manifeste et, après cela, les gens se consacrèrent à l'enseignement, l'orientation, la prédication et la direction [des gens] jusqu'à ce que les eaux reviennent à leurs sources et les hommes reviennent à leurs situations [initiales] et ce sur quoi ils étaient à l'époque du Cheikh et celle de ses élèves, ses enfants et ses partisans (qu'Allah agrée l'ensemble et qu'Il leur fasse miséricorde). La prédication continua ainsi de l'an 1240 de l'Hégire jusqu'à nos jours, par la louange d'Allah. Les [gens de la] famille Sa'ûd n'ont [jamais] cessé de se succéder les uns les autres de même que les [gens de la] famille du Cheikh et des savants du Najd sont venus les uns après les autres. Les membres de la famille Sa'ûd se succédèrent les uns les autres dans l'imamat, la prédication à Allah et le combat dans Sa voie.
{Certes, Allah ne change pas ce qu'il y a en un peuple tant que ces gens ne changent pas ce qu'il y a en eux-mêmes.}
[Ar-Ra'd, 13 : 11]
Nous demandons à Allah, Élevé et Exalté soit-Il, que ce qui les a atteints soit une expiation et une purification des péchés, une élévation [en degrés] et un octroi du martyre pour quiconque a été tué parmi eux (qu'Allah les agrée et leur fasse miséricorde). Mais, et la louange revient à Allah, leur prédication n'a jamais cessé d'être érigée et propagée jusqu'à nos jours. En effet, lorsque l'armée égyptienne ravagea le Najd, elle tua qui elle tua et ruina ce qu'elle ruina, alors quelques courtes années passèrent et la prédication se redressa et repartit de nouveau. En effet, après cela, environ cinq ans plus tard, la prédication se releva par l'entremise de l'imam Turkî Ibn 'AbdiLlah Ibn Muhammad Ibn Sa'ûd (qu'Allah lui fasse miséricorde). Il diffusa la prédication dans le Najd et tous ses alentours ; les savants se dispersèrent dans le Najd et les turcs et les égyptiens qui y étaient en sortirent. Ils furent expulsés du Najd, de ses villages et de ses contrées. Et ainsi, après cela, la prédication se propagea de nouveau dans le Najd en l'an 1240 de l'Hégire.
La destruction d'Ad-Dir'iyah et l'éradication de l'État de la famille Sa'ûd eurent lieu en l'an 1233 de l'Hégire. Les gens du Najd vécurent alors dans l'anarchie, les luttes et les troubles durant environ cinq ans de l'an 1234 de l'Hégire jusqu'en l'an 1239 de l'Hégire. Ensuite, en l'an 1240, l'union des musulmans du Najd se rassembla sous la bannière de l'imam Turkî Ibn 'AbdiLlah Ibn Muhammad Ibn Sa'ûd. Il afficha la vérité, il écrivit aux savants des épîtres et il écrivit aux villages et contrées. Il encouragea les gens et les appela à la religion d'Allah, et alors les troubles qu'il y avait eu entre eux après de longues guerres - qui étaient le résultat des troupes égyptiennes et de leurs alliés - [cessèrent et] s'éteignirent.
Et c'est ainsi que s'éteignirent les guerres et les dissensions qui s'étaient produites entre eux au cours de ces guerres et dont le feu venait de s'éteindre. La religion d'Allah redevint manifeste et, après cela, les gens se consacrèrent à l'enseignement, l'orientation, la prédication et la direction [des gens] jusqu'à ce que les eaux reviennent à leurs sources et les hommes reviennent à leurs situations [initiales] et ce sur quoi ils étaient à l'époque du Cheikh et celle de ses élèves, ses enfants et ses partisans (qu'Allah agrée l'ensemble et qu'Il leur fasse miséricorde). La prédication continua ainsi de l'an 1240 de l'Hégire jusqu'à nos jours, par la louange d'Allah. Les [gens de la] famille Sa'ûd n'ont [jamais] cessé de se succéder les uns les autres de même que les [gens de la] famille du Cheikh et des savants du Najd sont venus les uns après les autres. Les membres de la famille Sa'ûd se succédèrent les uns les autres dans l'imamat, la prédication à Allah et le combat dans Sa voie.
Il en est de même des savants qui se succédèrent les uns les autres dans la prédication à Allah, l'orientation vers Lui et la direction vers la vérité. La seule exception était les deux nobles territoires sacrés (" Al Haramayn ") qui restèrent séparés de l'État Saoudien durant un long temps mais qui ensuite revinrent à eux en l'an 1343 de l'Hégire lorsque l'imam 'Abd Al 'Azîz Ibn 'Abd ar-Rahman Ibn Faysal Ibn Turkî Ibn 'AbdiLlah Ibn Muhammad Ibn Sa'ûd (qu'Allah lui fasse miséricorde) les reconquit tous les deux. Et depuis ce temps jusqu'à nos jours, par la louange d'Allah, les deux nobles territoires sacrés n'ont jamais cessé d'être sous l'autorité de cet État.
Que la louange revienne à Allah ! Et nous demandons à Allah, Élevé et Exalté soit-Il, de réformer le reste de la postérité de la famille Sa'ûd et celle du Cheikh ainsi que l'ensemble des savants musulmans de ce pays ainsi que des autres pays. Qu'Il leur accorde à tous la réussite vers ce qui Le satisfait et qu'Il réforme les savants musulmans où qu'ils soient et qu'à travers eux Il secourt la vérité et par eux Il avilit le faux. Qu'Il accorde la réussite aux prédicateurs de la guidée où qu'ils soient afin d'accomplir ce qu'Allah leur a rendu obligatoire. Qu'Il nous guide ainsi qu'eux vers Son chemin droit. Qu'Il remplisse les deux nobles territoires sacrés ainsi que leurs périphéries et les reste des pays musulmans de la guidée, la religion de vérité, de la haute considération du Livre d'Allah et de la Tradition de Son Prophète (paix et salut sur lui). Qu'Il gratifie l'ensemble dans la compréhension de ces deux choses, leur attachement, la patience sur cela, l'affermissement sur eux et le fait de les prendre comme juge jusqu'à ce qu'ils rencontrent leur Seigneur, Élevé et Exalté soit-Il. Certes, Il est Omnipotent sur toute chose et Il est prompt à exaucer [l'invocation].Ceci est la dernière chose qu'il m'a été facilité d'écrire en guise d'explication et de signification concernant la situation du Cheikh, sa prédication, ses partisans et ses opposants. Et c'est auprès d'Allah qu'on recherche assistance et qu'on place sa confiance. Et Il n'y a de force ni de puissance si ce n'est en Allah, le Très-Haut, le Majestueux. Et que la paix, le salut et la bénédiction soient sur Son serviteur et Son Messager, notre Prophète Muhammad Ibn 'AbdiLlah, ainsi que sur sa famille, ses Compagnons et quiconque chemine sur sa voie et suit sa guidée. Et la louange appartient à Allah, le Seigneur de l'Univers.
Ceci est la dernière chose qu'il m'a été facilité d'écrire en guise d'explication et de signification concernant la situation du Cheikh, sa prédication, ses partisans et ses opposants. Et c'est auprès d'Allah qu'on recherche assistance et qu'on place sa confiance. Et Il n'y a de force ni de puissance si ce n'est en Allah, le Très-Haut, le Majestueux. Et que la paix, le salut et la bénédiction soient sur Son serviteur et Son Messager, notre Prophète Muhammad Ibn 'AbdiLlah, ainsi que sur sa famille, ses Compagnons et quiconque chemine sur sa voie et suit sa guidée. Et la louange appartient à Allah, le Seigneur de l'Univers.