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Court chapitre qui met en évidence certains miracles et signes de la prophétie, de sa plus tendre enfance à son âge adulte

Sa naissance, son allaitement, et la protection qu’Allah lui a accordée

Ecrit par

Le Noble Sheikh :

Dr. Adel Ibn Ali Achaddi

Traduit par

Sofian Abu Abdillah

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L’islam à la portée de tous !

1ère édition, 2015/1435

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Le prophète (e) est né un lundi, lors du mois de Rabîc Al-Awwal. Il est dit que ce fut le deuxième jour, d’autres ont dit le huitième, le dixième, d’autres le douzième. Ibn Kathîr dit : « Ce qui est authentique est qu’il est né l’année de l’Eléphant. C’est ce que rapporte Ibrâhîm Ibn Al-Mundhir, enseignant d’Al-Bukhârî, ainsi que Khalîfah Ibn Khayyât, et d’autres, à l’unanimité ».

Les spécialistes de la Sirah[1] ont relaté que lorsqu’Aminah fut enceinte de lui, elle dit : « Je n’ai pas senti en lui de lourdeur. Et lorsqu’il apparut, une lueur, qui illumina ce qui se trouve entre l’orient et l’occident, sortit avec lui ».

Ibn cAsâkîr, de même qu’Abû Nucaym, rapportent qu’Ibn cAbbâs (k) a dit : « Lorsque naquit le prophète (e), cAbdul-Muttalib célébra sa naissance par le sacrifice d’un mouton, et le prénomma « Muhammad ». Il fut alors interpellé :

- « Ô Abû Al-Hârith ! Pourquoi le prénommes-tu Muhammad et ne l’appelles-tu pas par le nom de ses ancêtres ? »

- Il dit : « Je veux qu’Allah le loue dans les cieux, et que les gens le louent sur la terre[2] ».

 Le décès de son père

Son père est décédé, alors qu’il (e) était encore dans le ventre de sa mère. Il est également dit que c’est un mois après sa naissance, mais le premier avis est plus connu.

 Son sevrage

Thuwaybah, l’esclave d’Abû Lahab, l’allaita quelques jours, puis celui-ci lui rendit la liberté, tellement subjugué qu’il était par cet enfant.

Ensuite, on lui chercha une nourrice au sein des Banu Sacd, et ce fut Halîmah As-Sacdiyah qui s’en occupa. Il demeura auprès d’elle chez les Banu Sacd environ cinq ans. [C’est à cette occasion] que sa poitrine fut ouverte et que les anges prirent son cœur, le lavèrent, et en retirèrent la part de l’âme et de Satan – et qu’Allah le remplit de lumière, de sagesse, de douceur et de miséricorde – puis le retournèrent à son emplacement initial. Halîmah, qui avait eu très peur pour lui suite à cet évènement, le restitua à sa mère en lui racontant ce qui s’était passé, mais celle-ci ne s’alarma pas.

As-Suhaylî dit : « Cette consécration et purification s’est produite à deux reprises : la première lors de son enfance, afin qu’il soit préservé des ruses de Satan ; la seconde lorsqu’Allah a voulu l’élever au voisinage Sacré, pour qu’il prie avec les anges célestes. Ainsi, son for intérieur et son aspect extérieur furent tous deux purifiés, et son cœur fut empli de foi et de sagesse ».

 Le décès de sa mère

Lorsque le messager d’Allah (e) atteignit l’âge de six ans, sa mère l’emmena avec elle à Médine pour visiter les oncles de son grand-père, les Banu cUday Ibn Najjâr, accompagnée d’Umm Ayman. Elle demeura chez eux pendant un mois, puis mourut à Al-Abwâ’[3], alors qu’elle était sur le chemin du retour.

D’ailleurs, [plus tard] lorsque le prophète (e) traversera Al-Abwâ’, alors qu’il se rendait à La Mecque, l’année de la victoire, il demandera à son Seigneur l’autorisation de visiter la tombe de sa mère, et Il le lui autorisera. Il pleurera à cette occasion et fera pleurer ceux autour de lui en disant : « Visitez les tombes, car elles rappellent la mort[4] ».

Lorsque sa mère mourut, Umm Ayman, qui était sa servante qu’il avait héritée de son grand-père, s’occupa de sa garde. cAbdul-Muttalib assura sa prise en charge [financière]. Et dès que le messager d’Allah (e) atteignit l’âge de huit ans, son grand-père décéda, en ayant légué cette charge à son oncle Abû Tâlib. Celui-ci se dévoua à cette responsabilité et le choya de la meilleure des manières, le défendit de toutes ses forces et le supporta courageusement après qu’Allah l’a consacré prophète ; bien qu’il perdura dans le polythéisme et mourra dedans. Allah lui allègera le châtiment à cause de cela, comme il est rapporté dans un hadith authentique.

 La protection qu’Allah (c) lui a accordée contre les souillures de la Jahiliyah

Allah avait ainsi préservé son prophète (e) et l’avait couvert depuis son enfance. Il l’avait purifié des grossièretés de la Jâhiliyah. En effet, Il l’avait fait détester les statues, ainsi, il n’en a jamais adoré ni vénéré l’une d’entre elles. Il n’avait pas goûté à l’alcool, ni ne fréquentait les jeunes des Quraysh dans leur dépravation et leur perversité. Au contraire, il (e) était innocent de tout vice, et avait été doté de tout comportement gracieux et acte noble ; à tel point qu’il n’était pas connu dans son peuple par un autre nom qu’Al-Amîn[5], ceci à cause de tout ce qu’ils avaient pu constater de lui comme pureté et véracité de parole. Ils d’apaisaient à son jugement et s’enquéraient de son avis.

Ceci se manifesta [entre autres] lors de la pose de la pierre noire à son emplacement. Ils s’étaient réjouis de l’avis pour lequel il avait opté lorsqu’il demanda un morceau de tissu, que la pierre fut déposée en son milieu, et qu’il ordonna à chaque tribu de soulever un des côtés, puis prit la pierre de lui-même et l’apposa à son emplacement. Ainsi se tranquillisèrent les esprits, et s’atténuèrent les feux de l’agitation qui annonçaient un début de guerre entre les tribus[6].

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[1] Biographie du prophète (e).

[2] NdT : our mieux comprendre, il est à noter que la signification du mot Muhammad en arabe est “celui qui est loué”.

[3] « Al-Abwâ’ » est une source d’eau située entre La Mecque et Médine, à environ 170 km au sud de Médine.

[4] Rapporté par Muslim.

[5] « Al-Amîn » : le fidèle, le digne de confiance.

[6] Lors de cet évènement, les tribus présentes étaient en désaccord au sujet de l’emplacement de la pierre noire. Ils se mirent ensuite d’accord pour demander à la première personne qui allait venir de trancher le débat. Par grâce d’Allah, cette personne fut Muhammad (e), ce qui les réjouit. Lorsqu’il vint, il eut l’idée d’accorder tout le monde de la manière citée ci-dessus.