L’indulgence
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L’Indulgence
Œuvre écrite par
Le Noble Cheikh :
Muhammad Al-Hamad
Traduit par
Habîb Rahmânî
Revu et corrigé par
L’equipe Islamhouse
Publié par
Le bureau de prêche de Rabwah (Riyadh)
www.islamhouse.com
L’islam à la portée de tous !
الحلم
للشيخ الفاضل:
محمد بن إبراهيم الحمد
-حفظه الله-
ترجمة : حبيب رحماني
مراجعة كاملة: فريق دار الإسلام
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمنِ الرَّحِيمِ
Les louanges reviennent de droit à Allah, et que la prière et la paix soient sur l’envoyé d’Allah.
Voici quelques principes qui se rapportent à l’indulgence, à travers lesquels nous allons évoquer certaines règles indispensables.
La notion d’indulgence
Les âmes désirent certaines choses et en réprouvent d’autres. Ainsi, elles penchent naturellement vers la colère lorsqu’elles ne peuvent obtenir ce qu’elles convoitent ou bien lorsqu’elles font face à des choses qu’elles détestent.
Aussi, le fait de laisser libre cours à sa colère chaque fois que l’âme est insatisfaite ou fait face à ce qui la dérange va à l’encontre du bon usage, à un niveau individuel ou bien sociétal. C’est pourquoi la sagesse veut que l’intensité de la colère soit soumise à la raison de sorte qu’elle s’exprime de manière naturelle. Autrement dit, elle doit se manifester pour des raisons qui l’exigent, au moment approprié, sans excéder la limite acceptable. Voici ce qu’on définit par la notion l’indulgence, celle dont nous avons grandement besoin dans notre vie quotidienne. En somme, l’indulgence consiste à exercer un contrôle de soi lorsque la colère se manifeste.
Si on demandait : « A quoi ressemble une personne réellement indulgente ? » On répondrait : « C’est celle qui a atteint un degré de bonté qui s’accorde avec la raison et qu’elle utilise avec science. A ce moment-là, cette personne sera considérée comme indulgente ».
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L’indulgence signifie-t-elle l’absence totale de colère ?
Non, l’indulgence n’a pas pour condition l’extinction totale de la capacité à se mettre en colère. Cela dit, elle exige que cette colère n’emporte pas son auteur en le poussant à se venger ou à ne pas pardonner dans une situation donnée dans laquelle il lui serait préférable de le faire.
Une personne indulgente peut être saisie de colère en raison d’une personne idiote qui le provoque. Néanmoins, elle doit se contenir afin que sa colère n’ait pas d’incidence sur autrui. Parmi les paroles les plus sages des Arabes à ce sujet, on rapporte la suivante :
« Il arrive que le noble se montre souriant lors d’un malheur,
Alors que son cœur se consume de chaleur ardente. »
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Est-elle en contradiction avec la fermeté ?
Non, l’indulgence n’est pas contraire à la fermeté qui – elle aussi – compte parmi les nobles caractères. Au contraire, ces deux qualités se rencontrent et s’émulent dans la piété et les bonnes actions. Ainsi, si l’indulgence consiste à garder l’âme sereine et à ne pas s’irriter face au désagrément contre lequel l’indulgence est suffisante, alors il est de rigueur de se mettre en colère en réponse à un acte exécrable, qui se répète en dépit de la clémence accordée à son auteur[1].
Al-Mutanabbî disait :
Si on te dit : « Sois indulgent ! »
Réponds : « L’indulgence a ses moments !
Car l’indulgence hors de son contexte n’est qu’ignorance. »
An-Nâbighah Al-Jacdî (t) disait également :
Il n’y a aucun bien dans l’indulgence si elle ne s’accompagne pas…
…de signaux avertisseurs qui préviennent de sa disparition.
Al-Husayn Ibn cAbdissamad faisait l’éloge de certains gouverneurs en composant les vers suivants :
Ils se sont étonnés que ta clémence se transforme en despotisme,
Et de voir la pureté de ton caractère s’entacher.
Ne vous étonnez pas d’une dureté après la douceur,
Car le feu s’attise d’une branche verdoyante !
Car le feu s’attise d’une branche verdoyante !
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L’indulgence s’apparente-t-elle à de la faiblesse ?
Non, l’indulgence n’est en rien comparable à de la faiblesse. La faiblesse suppose de supporter les nuisances de manière humiliante pour sa propre personne. L’indulgence, quant à elle, consiste à faire abstraction du mal causé par une personne d’une manière qui force le respect et qui inspire la noblesse. Aussi, l’indulgence ne peut se produire que lorsqu’on est capable de repousser le mal.
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Est-elle innée ou acquise ?
L’indulgence est innée, elle est présente dans les prédispositions naturelles mais s’acquiert également par l’effort personnel, la persévérance à bien se comporter, l’endurance, l’apprentissage, l’exercice, la fréquentation de personnes clémentes et la lecture de la biographie des gens qui ont manifesté ce caractère.
Al-Ahnaf Ibn Qays a dit : « Nous nous rendions auprès de Qays Ibn cÂsim pour apprendre de lui les bons caractères de la même manière que nous étudions la jurisprudence. »
De manière générale, tous les caractères ont besoin d’être perfectionnés par une éducation et une purification continuelles. Et ceci est particulièrement vrai pour l’indulgence.
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Les mérites de l’indulgence
Tous les nobles caractères, sans exception, ne comportent que du bien. Chacun d’entre eux élève en degrés de noblesse et de supériorité quiconque s’en est paré.
En outre, l’indulgence est le noble caractère qui contribue le plus au bonheur individuel et sociétal. Effectivement, elle est le caractère des prophètes, l’habitude des pieux et l’éthique des vertueux. Elle préserve également l’honneur, apaise l’organisme et attire les éloges. Elle permet de garder sa fierté puisqu’elle incite à s’écarter des personnes qui se plaisent à accuser les gens et à proférer des paroles obscènes.
cUrwah Ibn Az-Zubayr ne répondait pas à une personne qui s’empressait de l’insulter ou de l’agresser verbalement. Au contraire, il rétorquait à son détracteur : « Je ne m’abaisserai pas à te répondre[2]. »
cUmar Ibn cAbdilazîz, lors de son mandat de gouverneur, se rendit en fin de nuit à la mosquée, accompagné d’un garde. Et alors qu’un homme dormait au milieu du chemin, cUmar [sans le voir,] s’écroula sur lui.
- Ce dernier s’écria : « Tu es fou ? »
- cUmar répondit : « Non ! »
- Le garde voulut se charger de lui mais cUmar [l’en empêcha] et dit :
- « Laisse-le ! Il n’a fait que me demander si j’étais fou et je lui ai répondu que non ! »
Un jour, un homme insulta Al-Hasan de manière insistante et outrageuse. Il lui répliqua : « Toi, tu n’as rien épargné de mes défauts, mais Allah en sait encore plus [sur moi] ! »
Un autre individu injuria Al-Ahnaf Ibn Qays en le suivant jusqu’à l’entrée de son quartier. Al-Ahnaf Ibn Qays lui dit: « Ô Toi ! S’il te reste quelque chose [à dire], décharge-toi [sur moi] et éloigne-toi ! Si certains voyous de chez moi t’entendent, tu risquerais de subir des choses déplaisantes de leur part. »
Les sages se sont souvent plaints du manque d’indulgence dont les gens faisaient preuve. Abu Al-cAtâhiyah l’a exprimé sous forme de rimes :
Toutes mes excuses si je fais du tort à l’homme alors qu’il est irréprochable envers moi.
Et s’il ne me pardonne pas, je me sentirai à sa merci.
Comme j’affectionne la compagnie d’une personne qui…
…est douce et insensible au tort que je lui cause.
On rapporte qu’après avoir entendu ces deux vers, Al-Ma’mûn s’exclama : « Prenez mon titre de calife, je l’échange contre l’auteur de ces vers ! »
L’indulgence a le pouvoir d’écarter un grand mal qui peut potentiellement persister et s’amplifier. Comme l’a affirmé Ayyûb : « Faire preuve d’indulgence durant une heure repousse un mal considérable. »
Al-Ahnaf a dit : « Combien de fois j’ai dû avaler ma colère à petites doses de peur que ne survienne un mal plus grand ! ».
Il arrive même que l’indulgence puisse transformer la haine en amour. En effet, la vertu est une qualité qui est appréciée en soi et qui force l’affection de celui qui l’adopte. Ainsi, il arrive souvent que de pardonner une personne malfaisante agisse comme un remède contre son mauvais caractère en corrigeant son vice, en transformant sa dureté en affection et son affront en réconciliation. Quant au fait de s’empresser de repousser un mal par un autre semblable ou plus grand sans même se soucier des effets néfastes, cela est un signe de fermeture d’esprit et d’incapacité à contrôler les feux de sa colère. En fait, les gens ne se différencient que par leur capacité à évaluer les conséquences de leurs actes et à contenir leur colère lorsqu’elle monte :
« Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. Mais (ce privilège) n’est donné qu’à ceux qui endurent et il n’est donné qu’au possesseur d’une grâce énorme[3]. »
L’indulgence et le pardon procurent à l’âme une dose de tranquillité, de calme, de douceur, de noblesse, de force d’esprit et de tendance à ne pas se venger...Or, ceci ne peut se trouver dans le fait de se venger et de rendre le mal par le mal.
L’imâm Ash-Shâfi’î (?) récitait :
Après avoir pardonné et ne plus avoir eu de rancune envers quiconque,
Je me suis débarrassé du mal de toute animosité
Sheykh Muhammad Al-Amîn Ash-Shinqîtî (?) a dit :
J’habille mon ami d’une parure de brocart
Lorsqu’il me vêt des vêtements de son forgeron.
Par ailleurs, on remarque qu’en cas de dispute avec un adversaire qui se comporte de manière idiote et qui ne craint aucunement de prononcer de mauvaises paroles, les gens prendront toujours le parti de la personne indulgente et bienveillante. C’est la raison pour laquelle le chef des croyants, cAlî Ibn Abî Tâlib (t) disait : « Ton indulgence envers un faible d’esprit ne fera qu’augmenter le nombre de tes partisans face à ce dernier ».
En outre, la responsabilité de diriger les hommes, aussi petite soit-elle, ne peut se réaliser qu’à condition que le leader soit une personne extrêmement bienveillante. Mucawiyah interrogea à ce propos cArâbah Al-Awsî :
- « Comment as-tu dirigé ton peuple pour qu’Ash-Shammâkh en arrive à dire : « J’ai vu cArâbah Al-Awsî, seul, atteindre les sommets. Et lorsqu’un étendard est élevé à la gloire de quelqu’un, c’est cArâbah qui le saisit de sa main droite » ? »
- cArâbah répondit : « O prince des croyants ! D’autres personnes méritent plus ces éloges que moi !
- Mucâwiyah insista : « Je t’ordonne de me dire pourquoi ! »
- cArâbah rétorqua : « Ô chef des croyants ! J’étais indulgent envers leurs garnements, je donnais à ceux qui demandaient et m’efforçais de satisfaire leurs besoins. »
Il en est ainsi pour la seule raison que tout le monde déteste les personnes au cœur dur et refuse de se ranger derrière un homme qui s’emporte de colère à la moindre erreur, à moins d’y être forcé. Par conséquent, quiconque ne manifeste que peu de bonté n’aura que peu de partisans et sera privé de l’affection des autres. Ainsi, le chef par excellence est celui qui gagne le cœur de son peuple avant même de le dominer de sa force.
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L’indulgence du meilleur des hommes
Notre Seigneur (ﷻ) a sans conteste privilégié Son prophète (e) en le gratifiant d’une vie aussi noble d’une part, et d’autre part par le fait qu’Il l’a dépourvu de dureté et de cruauté. Allah (ﷻ) a dit à cet effet :
« (…) Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (d'Allah). Et consulte-les à propos des affaires ».
La vie de notre prophète Muhammad (e) était parsemée de ce noble comportement. En effet, il rendait le mal par le bien, répondait à la dureté par la douceur et repoussait la nuisance de sa générosité. L’histoire de sa vie sert de leçon au gouverneur, au prédicateur, au savant et à l’enseignant, afin qu’ils ouvrent leur cœur aux personnes qui les contestent et les contredisent, fut-ce de manière houleuse.
C’est ce même caractère qui a inspiré à Mucâwiyah (t) de prononcer la parole suivante :
« Par Allah ! Je ne brandirai jamais mon épée face à une personne désarmée. Et si l’un d’entre vous ne possède rien d’autre qu’une une parole à prononcer par laquelle il souhaite se décharger sur moi, [qu’il le fasse] j’y resterai sourd et n’y prêterai pas attention. »
Puis il dit : « Je n’utiliserai pas mon épée tant que mon fouet me suffit, et je n’utiliserai pas mon fouet tant que ma parole me suffit. »
Et lorsqu’une personne s’adressa à lui de manière grossière, il se montra indulgent. On lui dit alors :
- « Vas-tu pardonner cela ? »
- Il répondit : « Je ne les empêcherai pas de parler tant qu’ils ne contestent pas notre autorité. »
Un homme de la tribu des Quraysh dit :
- « Je ne pense pas que quelque chose puisse mettre Mucâwiyah en colère ! »
- « Il se met en colère lorsqu’on parle de sa mère, » dirent certains parmi eux.
- Mâlik Ibn Asmâ’ Al-Munâ Al-Qurashî dit : « Je réussirai à le mettre en colère si vous me donnez un certain montant. »
Après avoir s’être mis d’accord avec eux, il se rendit à lui lors d’un rassemblement et le provoqua :
- « Ô chef des croyants ! Tes yeux ressemblent à ceux de ta mère ! »
- Mucâwiyah répondit : « Oui ! Ce sont des yeux qui avaient longtemps plu à Abû Sufyân ! » Puis il appela son serviteur Shaqrân en lui disant : « Prépare pour Asmâ’ Al-Munâ le prix du sang pour son fils. Je viens de le tuer sans qu’il s’en rende compte »
Ensuite, il (Mâlik) revint pour récupérer la somme qui lui était due. On lui alors : « Si tu te rends chez cUmar Ibn Az-Zubayr et lui dis la même chose que ce que tu as di à Mucâwiyah, nous te donnerons telle et telle somme. »
Il se rendit à lui et lui dit ce qu’il avait dit à Mucâwiyah. cUmar Ibn Az-Zubayr ordonna qu’il soit battu à mort. Ensuite, lorsque Mucâwiyah apprit la nouvelle, il s’exclama :
- « Par Allah ! C’est moi qui l’ai tué ! » Il fit parvenir le prix du sang à la mère de Mâlik et dit :
« Et si tu allais dire à Asmâ’ Al-Munâ, mère de Mâlik,
Que c’est moi – par Allah – qui ai tué son fils[4]. »
Ibn Al-Athîr a dit dans son livre « At-Târîkh » en décrivant Salâhuddîn Al-Ayyûbî (?) :
« Il était d’une grande indulgence, d’un bon caractère, humble, très patient face aux désagréments. Il faisait semblant de ne pas voir les erreurs des autres. Lorsqu’il entendait des mauvaises paroles à son égard, il ne montrait pas qu’il avait entendu et ne changeait pas son attitude vis-à-vis de ceux qui parlaient à son insu. On m’a informé qu’un jour, alors qu’il était assis en compagnie d’un groupe de personnes, des esclaves se mirent à se lancer des chaussons les uns vers les autres. Par erreur, un chausson atterrit à sa proximité. Il se tourna vers le côté opposé et se mit à discuter avec son voisin, pour faire comme s’il n’y avait pas fait attention. »
Parmi les bienfaits de l’indulgence, on remarque également qu’elle préserve des troubles d’anxiété, des maladies corporelles ainsi que des autres troubles engendrés par la colère.
Cependant, le plus grand bénéfice de l’indulgence n’est autre que la satisfaction du Créateur (ﷻ). En effet, Il a appelé à s’orner de ce comportement dans de nombreux versets, comme par exemple :
« Ceux qui dépensent dans l'aisance et dans l'adversité, qui dominent leur rage et pardonnent à autrui - et Allah aime les bienfaisants »
De plus, Il a fait l’éloge de Ses serviteurs croyants dans le verset suivant :
« Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur terre, qui, lorsque les ignorants s'adressent à eux, disent : "Paix" ».
Effectivement, les vrais croyants sont ceux qui, par désir d’obtenir la satisfaction du Créateur, contrôlent leur colère.
Un jour, un homme insulta cUmar Ibn Dharr, qui lui répondit : « Ca fait bien longtemps que j’ai arrêté d’insulter les gens, ce n’est pas à l’âge adulte que je vais reprendre cela. Et si une personne désobéit à Allah contre moi, la moindre des choses est d’obéir à Allah contre lui ».
En somme, la bonté est une qualité indispensable à tous : le chef de famille au sein de son foyer, le commerçant avec ses clients, le savant dans ses assises de science, l’enseignant dans la classe avec ses élèves, le juge lors des sentences prononcées, ainsi que le gouverneur lorsqu’il gouverne les personnes à sa charge. Plus encore, c’est un caractère que toute personne se doit de posséder, puisque l’homme est un être social par nature, il ne peut se couper totalement du monde et vivre dans l’isolement total.
Et si le besoin d’indulgence a toujours été prépondérant, il est clair que ce besoin se fait d’autant plus ressentir à notre époque, en raison de la multiplication des facteurs de stress dans la vie quotidienne et du fait qu’un grand nombre de personnes n’arrive plus à supporter le moindre désagrément.
Que la prière d’Allah et Sa paix soient notre messager, Muhammad ainsi que sur sa famille et l’ensemble de ses compagnons.
[1] Cf. « Rasâ’il Al-Islâh » de l’éminent savant Muhammad Al-Khudhr Husayn.
[2] NdC : Littéralement : « Je t’ignore en élevant mon âme ».
[3] Sourate « Fussilat », v. 34-35.
[4] Mucâwiyah (t) voulait dire par cette parole que même si cUmar l’avait effectivement tué, lui-même l’avait déjà tué au sens figuré auparavant, par le fait qu’il n’avait pas répondu à sa provocation.