L’histoire de David et Goliath
قصة داود وجالوت
Mohammed Râghib e-Tabbâgh
محمد راغب التباغ
Traduction et adaptation : Karim Zentici
ترجمة:كريم زنتيسي
Révision : Abu Hamza
Al-Germâny et Abbas Al-Abarissy
مراجعة: أبو حمزة الجرماني وعباس البارسي
Au nom d’Allah, l’Infiniment Miséricordieux, le Très miséricordieux
… [Dieu] fait lever son soleil sur les
méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et les injustes.
(La Bible : Mathieu 5.45).
Extraits : e-Siyâsa
fî el Cor-ân de l’historien Mohammed Râghib e-Tabbâgh (m.
1370 h.) ; les notes de fin de pages sont de l’auteur de la recension Sheïkh
Mashhûr Hasan Âl Salmân.
Allah (I)
révèle : (N’as-tu
pas vu les notables parmi les enfants d’Israël qui vinrent après Moussa,
lorsqu’ils dirent à l’un de leurs prophètes : « Envoie-nous un roi afin
que nous combattions sur le sentier d’Allah. » Il dit : « Et
s’il vous est prescrit la guerre et que vous renoncez à
combattre ! » Ils répondirent : « Qu’aurions-nous à ne pas
combattre alors que nous fûmes arrachés à nos maisons et à nos
enfants ? » Mais quand la guerre leur fut prescrite, ils tournèrent
le dos à l’exception d’un petit nombre d’entre eux, mais Allah connaît
parfaitement les injustes.).[1]
Après l’exode,
Moïse conduisit son peuple aux portes de la Terre promise. Il mourut au cours
de la période pendant laquelle les Juifs erraient dans le désert du Sinaï,
période qui dura quarante ans.[2] À sa mort, Yûsha’ ibn Nûn (Josué fils
de Noun) lui succéda à la tête des tribus d’Israël. Après trois jours passés au
pouvoir, Josué les fit sortir de l’errance qui les avait enchaînés au désert
durant quarante ans.[3] Il prit la route de la Terre sainte
et fit halte devant Arîha (Jéricho) qu’il conquit. Il se rendit
ensuite à Naplouse, dont il s’empara également. Il conquit aussi des terres du Shâm,[4]
et devint ainsi le premier fondateur du royaume d’Israël. Il offrit à son
peuple la gloire que ce dernier n’avait jamais connue et son règne dura
vingt-huit ans. Il mourut à l’âge de cent vingt ans,[5] et fut enseveli à
Timnath-Sérah.[6]
Ensuite, les tribus
d’Israël furent gouvernées par des prophètes qu’Allah envoyait afin de leur
rappeler les lois de la Thora et pour les sommer de mettre ces lois en
pratique. Ils avaient la particularité de suivre le droit chemin pendant un
certain temps, mais leur zèle ne durait pas. Ils se laissaient vite tenter par
la rébellion, la corruption et le culte des idoles. Ils avaient la
particularité également de tuer leurs prophètes. Alors, leur situation se
dégradait et Allah leur faisait goûter la persécution et la servilité par les
mains de leurs ennemis et, dans une moindre mesure, par leurs gouverneurs
tyrans. Quatre cent quatre-vingt-deux ans exactement après la mort de Moïse, la
décadence avait atteint son apogée. Ils subirent alors la domination d’un
ennemi puissant. Les Philistins, dont Goliath est issu, vivaient sur le
littoral méditerranéen, entre l’Égypte et la Palestine. Les ‘Amâliqa
(les Amorrites), qui sont les Philistins,[7] s’emparèrent d’une bonne partie des
terres israélites. Ils mirent les femmes et les enfants sous captivité. Ils
firent prisonniers quatre-cent-quarante individus parmi lesquels des fils de
rois, ces derniers devant leur verser un tribut. Ils s’emparèrent de la Thora
et persécutèrent ses adeptes qui, à cette époque, comme des moutons égarés, ne
jouissaient de l’autorité d’aucuns prophètes.[8] Samuel est né au
cours de cette période. Issu d’une lignée prophétique, son avènement eut lieu à
l’âge de quarante ans. Il géra les affaires de son peuple pendant onze années.
La fin de son règne marque la fin de la période des gouverneurs et des juges à
la tête des israélites. Cet usage s’est donc éteint
quatre-cent-quatre-vingt-treize ans après la disparition de Moïse.[9]
Les
israélites demandèrent à Samuel d’installer à leur tête un roi auquel ils
donneraient obéissance et derrière lequel ils tireraient vengeance de leurs
ennemis.[10] Samuel connaissait très bien ses
compatriotes qui accusaient de veules ambitions et une certaine lâcheté. Ils
n’étaient surtout pas prompts à se plier à leur Loi et à la volonté de leurs
décideurs. Samuel savait pertinemment qu’ils n’allaient pas se rassembler
autour d’un roi qu’il leur désignerait. Ils n’étaient pas prêts à lui obéir et
à sacrifier leurs biens et leur vie derrière lui. Ils étaient trop avares pour
cela et trop attachés à la vie terrestre. Ils se complaisaient à la situation
humiliante dans laquelle ils étaient plongés. Les israélites manquaient de
courage pour lutter contre le malheur qui les avait atteints et ainsi gagner
leur liberté.
C’est
pourquoi Samuel les plaça ouvertement devant la réalité des choses en leur
disant : (« Et
s’il vous est prescrit la guerre et que vous renoncez à combattre ! »).[11]
Les malheurs qui les avaient atteints les poussèrent alors à arborer un certain
courage, comme en témoigne leur réponse : (« Qu’aurions-nous à ne pas
combattre alors que nous fûmes arrachés à nos maisons et à nos
enfants ? »).[12] Ils avaient un
argument de taille qui, en apparence, pouvait susciter leur courage. Dès lors, Samuel
se tourna vers Son Seigneur et lui demanda de leur envoyer un homme avéré dans
l’art de la guerre et capable de les sauver. Cet homme allait les exhorter au
combat afin qu’ils défendent leur terre et retrouvent
leur gloire. (Leur
prophète leur annonça : « Allah vous a envoyé Tâlût [13]comme roi. »). Les
israélites auraient dû en principe se soumettre aux ordres de Saül et combattre
sous son étendard. Ils auraient dû se fier à ses conseils, susceptibles de leur procurer des bienfaits
énormes. Mais au lieu de cela, poussés par
leur ignorance, leur orgueil et leurs intentions pernicieuses, ils eurent le
zèle de dire : (« Comment pourrait-il avoir la royauté sur nous alors
que nous en sommes plus dignes que lui et qu’il ne fut pas comblé par la
richesse ? »).[14]
Deux raisons majeures sont à l’origine de cette rébellion :
1-
La
prophétie revenait, à leurs yeux, à une lignée bien précise qui est celle de
Lévi, fils de Jacob dont sont issus Moussa et Hârûn. De la même façon, la
royauté devait revenir à la lignée de Juda. Comme Tâlût –de la lignée
Benjaminite – ne faisait partie d'aucunes de ces deux lignées, ils refusèrent
de le mettre à leur tête.
2-
Tâlût ne
comptait pas non plus parmi les fortunés israélites ; il était même
pauvre. Selon certaines sources, il était un simple tanneur de peau, arroseur
de champs ou encore berger.
Ainsi, leur
choix ne reposait pas sur la compétence et l’érudition, mais reposait sur des valeurs
superficielles telles que la richesse et la lignée. Ce système ressemble
un peu au scrutin de vote actuel qui réclame un fond minimum pour espérer
devenir candidat ! Il va sans dire que ce genre de réflexion est puéril.
Elle ne répond pas aux vraies attentes du peuple. En effet, à la tête du
pouvoir doit régner en principe un homme fort et intelligent. Ce dernier doit
susciter l’admiration aux yeux de ses sujets afin qu’ils parviennent tous
ensemble aux objectifs escomptés et qu’ils relèvent le dur défi que l’époque leur impose. Samuel chercha à
convaincre son peuple que leur raisonnement était erroné. Il leur fit
comprendre que son choix s’arrêta sur Saül parce que l’ordre venait directement
d’Allah. Il s’exclama en effet : (« Allah l’a élu sur vous »).[15] Puis, il leur fit
remarquer que l’homme en question se distingue par deux qualités
illustres lui conférant le droit de devenir leur roi, bien qu’il ne se
distingue ni par sa lignée ni par sa richesse. Ces deux qualités correspondent
mieux que les deux précédentes au statut de roi pour les raisons
suivantes :
Premièrement :
la
force et le savoir permettent à l’individu de s’épanouir contrairement au rang
et à la richesse.
Deuxièmement :
la
force et le savoir sont des qualités propres à l’individu tandis que le rang et
à la richesse sont extérieures à lui.
Troisièmement :
de
ce fait, il peut perdre son rang et sa richesse contrairement à sa force et à
son intelligence.
Quatrièmement :
l’homme
courageux et avéré dans l’art de la guerre est plus à même de défendre son
peuple contre toute invasion, contrairement à l’homme jouissant d’une
certaine lignée ou de la richesse.[16]
Ainsi, il
vaut mieux offrir la royauté à un homme fort et intelligent qu’à un homme riche
et descendant d’une lignée noble. Par ailleurs, les qualités intellectuelles
sont plus nobles que les qualités physiques. Samuel leur a fait savoir ensuite
que : (« Allah
offre Sa royauté à qui Il veut. »).[17] En outre, Allah
répand Ses largesses et Sa Miséricorde sur les serviteurs de Son choix comme le
dénote la suite du Verset disant : (Allah est immensément Indulgent et sait
tout).[18]
Sa Miséricorde S’étend à toute chose. Il peut très bien concéder Ses richesses
à Tâlût bien que ce dernier soit pauvre. Il ne sert donc à rien de
protester que ce dernier n’est pas riche. Allah pénètre mieux les conséquences
de Ses choix et Il est plus à même de choisir un roi adéquat.
Or, avec leur
entêtement ancestral, leur manque de conviction, et leurs oppositions
passionnelles à leurs prophètes, les tribus d’Israël ne se sont pas satisfaites
de l’argument de Samuel. C'est pourquoi ils sollicitèrent un signe manifeste ou
une preuve évidente capable de les convaincre. Il leur dévoila alors : (Le signe de sa royauté, c’est
qu’il rapportera l’Arche qui renferme la sérénité venant de Votre Seigneur et
les reliques des familles de Moussa et de Hârûn, porté par les anges. Il y a en
cela pour vous un signe si vous êtes vraiment croyants).[19]
L’Arche de
l’Alliance est un coffret fabriqué par Moussa. S’y trouvait une urne d’or
contenant la manne, le bâton d’Aaron, et les Tables de l’alliance.[20]
La Thora y fut déposée par la suite.[21] Les tribus d’Israël gardèrent
l’arche dans la tente de la rencontre.[22] Ils s’y
référaient lors de leurs litiges. Ils l’installaient devant les rangs avant
chaque bataille afin de leur garantir ainsi la victoire. Cependant, quand ils
se rebellèrent et se corrompirent, Allah leur fit subir une défaite face aux
Amorrites qui s’emparèrent de l’arche.[23] Quant à la Sakîna (la
sérénité), elle apparaît dans le Coran comme un élément propre à affermir la
foi des croyants et à leur assurer la victoire. [24]
La question est de savoir toutefois si elle correspond à un élément matériel
comme le précisent certaines annales ou bien à un sentiment qu’Allah insuffle
dans le cœur des croyants.[25]
… par
ailleurs, les exégètes recensent diverses hypothèses sur la façon dont fut
récupéré le Tâbût. Nous avons vu que les Amorrites s’en étaient emparés.
Ils l’installèrent sous l’une de leurs idoles. Le lendemain, ils retrouvèrent
l’arche au-dessus de l’idole. Ils le remirent à sa place, mais le surlendemain,
la même chose se reproduisit. Ils comprirent dès lors que la chose venait
d’Allah. Ils le sortirent alors de leur territoire et l’abandonnèrent dans l’un
de leurs hameaux. L’arche devint un fléau attaché à leur cou. Comme ils ne
pouvaient s’en débarrasser, ils décidèrent de l’installer sur une charrette et,
tirée par deux vaches, ils firent errer cette charrette sur les routes. Les
anges auraient alors guidé les vaches jusqu’à les présenter aux yeux des
israélites comme leur prophète l’a relaté.[26] Le Verset
exprime visiblement que les anges portèrent l’arche eux-mêmes pour le déposer
devant les israélites.[27] Ce fut un signe évident venu
confirmer les paroles de leur prophète au sujet de Tâlût. Il n’y avait
plus de place pour aucune excuse, comme le dénote la fin du Verset : (Il y a en cela pour vous un signe
si vous êtes vraiment croyants).[28]
Dès lors, ils
condescendirent à élire Tâlût comme roi. Ce dernier leur ordonna
de se préparer à la guerre et défendre leur terre. Il déclara : « Un
homme en train de construire sa maison ne doit pas me suivre ; ni un
marchand occupé par son commerce ; ni un jeune marié qui n’a pas encore
consommé son mariage. Je veux uniquement des jeunes énergiques et sans
préoccupations. »[29] Ces paroles démontrent que la gloire
repose (après l’aide d’Allah NDT) sur la jeunesse qui doit s’investir au niveau
du savoir, des efforts, de la sincérité (envers Allah), du sacrifice et de la
vertu. Le djihad ne consiste pas à gonfler les rangs, mais à concentrer
son attention sur cet effort suprême.
Saül réunit à
Jérusalem soixante-dix-mille (quatre-vingt-mille selon certaines annales ou encore
cent-vingt-mille) soldats prêts au combat. Seuls les vieux, les malades et les
personnes excusables s’étaient désistés. Ils sortirent de la ville en pleine
canicule. Les combattants se plaignirent à leur roi du manque d’eau sur la
route qui les séparait de leur ennemi. Ils lui firent demander à Dieu de faire
couler une rivière en leur honneur.[30] Il leur répondit alors : (« Allah va vous éprouver par
une rivière : celui qui en boira ne sera pas des miens ; et celui qui
n’y goûtera pas, si ce n’est une gorgée prise du creux de sa main, sera des
miens. »).[31] Cette fameuse rivière se trouvait
entre le Jourdan et la Palestine. Selon une autre hypothèse, elle serait la
rivière du Jourdan en Palestine et porterait le nom, en arabe, de Sharî’a.[32]
Selon une
hypothèse, Allah mit à l’épreuve les fils d’Israël, car ses derniers étaient
enclins à désobéir à leurs rois et à leurs prophètes malgré les miracles qu’Il
mettait en possession de ces derniers. Le Très-Haut voulait ainsi épurer les
rangs avant le déclenchement des hostilités, et discerner entre les combattants
patients et les autres, étant donné que la soif ne se manifeste pas avec la
même intensité avant et au cœur de la bataille. Selon une autre hypothèse, Il
voulait simplement les habituer à endurer les moments difficiles, car un tel
entraînement était plus à même de les faire tenir face à l’ennemi. Comme le dit
le Hadith : « La victoire
vient avec la patience. »[33] Ainsi, seuls
les vrais croyants étaient autorisés à participer au combat, car tous ceux qui
s’étaient désaltérés à la rivière trahissaient ainsi un manque de sincérité.
Ils étaient les plus prompts à fuir le Djihad sur le sentier d’Allah qui
leur fut imposé et ils étaient les moins fidèles à défendre leur terre.
Arrivés à la
rivière, les juifs s’y précipitèrent et en burent énormément. Ils désobéirent à
l’ordre divin et ressentir une lâcheté profonde face à Goliath et ses armées.
Ils tournèrent les talons, à l’exception d’un petit groupe qui, pour certains,
s’abstint de boire. Les autres en puisèrent seulement une poignée comme il leur
fut enjoint. Selon certaines annales, quatre mille soldats sur quatre-vingt
mille restèrent sur place. Selon d’autres, ils étaient un peu plus de trois
cent dix à rester, soit le nombre de croyants restés à la bataille de Badr.[34]
Malgré leur petit nombre, les croyants restaient nombreux, car ils étaient
motivés par la foi et étaient prompts à braver tous les dangers. Ils passèrent
la rivière sous l’impulsion de leur chef et purent contempler l’armée de
Goliath dont les hommes étaient surarmés et en surnombre. Ces derniers avaient
rempli tout l’espace devant eux.
Dès lors,
certains d’entre eux s’écrièrent : (« Nous n’avons aucune force
aujourd’hui contre Goliath et ses armées. »)[35] Les autres avaient une foi plus
raffermie et plus sincère. Ils aspiraient avec plus d’entrain au martyre et à
la rencontre de Leur Seigneur. Ces derniers rétorquèrent : (« Combien de troupes peu
nombreuses ont, par la volonté d’Allah, vaincu des troupes très nombreuses !
Et Dieu est avec les patients. »)[36] Ceux-là
recherchaient à renforcer les cœurs des premiers et à leur donner du courage.
En effet, ils ne devaient pas reculer devant la mort et se laisser
impressionner par le nombre de ceux d’en face. Ils devaient plutôt compter sur
l’assistance divine et garder entre les yeux qu’ils devaient reprendre leur
terre et retrouver leur triomphe. En cela, les meilleurs préparatifs de guerre
qu’une nation peut acquérir, c’est de s’armer de patience et de s’affermir.
Devant le fait accompli, le nombre n’a aucune importance. Les croyants se
tournèrent vers leur Seigneur et implorèrent Son soutien et la victoire en ces
termes : (« Seigneur !
Répands sur nous la patience, affermis nos pas et donne-nous la victoire sur le
peuple incrédule ! »)[37] La patience est donc
l’arme la plus efficace et le premier préparatif dont il faut se parer. Tout
s’écroule sans patience, même les armées les plus nombreuses et les mieux
équipées ! Allah entendit leur invocation, car elle était sincère. Il
raffermit leurs pas et leur offrit une victoire éclatante sur leur ennemi,
comme le dénote le Verset : (« Ils les vainquirent alors par la
Volonté d’Allah et Dâwûd tua Jâlût. »).[38]
David était
un jeune berger et ses sept frères avaient suivi Saül à la guerre.[39]
Comme leur père n’avait plus de nouvelles, il envoya David s’enquérir de ce
qu’ils étaient devenus. Quand il les rejoignit, il trouva les Israélites et les
Philistins face à face. Il alla vers ses frères, et voici que montait Goliath
des lignes philistines. Il était immense et avait un énorme corps. Il
interpella les lignes d’Israël et leur proposa un combat singulier, mais
personne n’osait sortir des rangs pour l’affronter. « Ô
Israélites ! Leur lança-t-il, si vous êtes vraiment dans la vérité,
que l’un d’entre vous vienne m’affronter ! » David lança à ses
frères : « Y en a-t-il un parmi vous pour défier ce philistin
incirconcis ! » Mais ces derniers se turent. Il se rendit du côté
des rangs où il n’y avait pas ses frères. Alors que Saül encourageait les
troupes, il passa devant David qui s’écria : « Que fera-t-on pour
l’homme qui tuera ce philistin incirconcis ?
- Je lui
donnerais ma fille et la moitié de mon royaume, répondit-il.
- Moi, je
sortirai pour le combattre. »
David avait l’habitude
d’utiliser sa fronde contre les loups et les lions qui s’approchaient de son
troupeau. Il prit trois pierres et visa la poitrine de son adversaire. Goliath
s’écroula et Allah mit son armée en déroute.[40] L’endroit où se
déroula l’événement en question allait devenir plus tard Damas. Depuis ce jour,
Dâwûd devint grand aux yeux de son peuple et gagna en échelon. Il prit le
commandement des armées, et après la mort de Saül, il fut élu roi d’Israël et
reçu la prophétie. Le Verset suivant y fait allusion : (« Allah accorda à Dâwûd la
royauté et la sagesse et lui apprit ce qu’Il voulut.).[41]
Article pour Islamhouse
Traduit et adapté
par : Karim
ZENTICI
Revu par Abu
Hamza Al-Germâny et Abbas Al-Barissy
Publié par
[1] La vache ; 246
[2] Dans son Târîkh
(1/36-37), Abû el Fidâ relate l’histoire de Moussa en détail. Il parle notamment
des sorciers de Pharaon, de Pharaon lui-même qui fut englouti avec son armée
sous les eaux, alors qu’ils s’étaient lancés à la poursuite des Juifs après
leur sortie d’Égypte. Il évoque également l’épisode de Coré (Qârûn) avec Moïse,
et celui où les Juifs refusèrent de livrer combat au peuple de géants (les
Amorites, les Emites et les Anaqites avant eux étaient des peuples de géants
vivant sur les terres de Canaan ; voir : les nombres ;
13.31-33, Deutéronome 1.28, 2.11 NDT) qui vivaient en Terre
sainte ; ils furent alors condamnés à errer quarante ans dans le désert du
Sinaï. (Voir : le Repas Céleste ; 20-26). Il consacre ensuite
un passage à la mort d’Aaron le frère de Moïse, etc.
[3] Voir pour la référence biblique
de l’épisode des quarante années d’errance dans le désert : les nombres ;
14.33, 32.13, Deutéronome ; 2.7, 8.2, 29.4, et Josué ;
5.6 (N. du T.).
[4] Voir Târîkh d’Abû el
Fidâ (1/39).
[5] La Bible parle de cent dix
ans comme l’auteur lui-même l’indique plus loin ; voir : Josué ;
24.29 les Juges ; 2.8 (N. du T.). Ibn el Athîr quant à lui parle de
cent vingt-six ans dans el Kâmil (1/155).
[6] Comme l’indique : Josué ;
24.30. Dans un autre passage, le nom de cette ville prend une autre
orthographe. Dans les Juges ; 2.9, elle s’appelle en effet Timnath-Hérès.
[7] Les Amorrites descendent de
‘Âd.
[8] Voir : Târîkh ibn
Jarîr (1/467), Târîkh Abî el Fidâ (1/44-45), el Bidâya wa
e-Nihâya d’ibn Kathîr (2/287), et ‘Arâis el Majâlis (234-235) d’Abû
e-Laïth e-Samarqandî.
[9] Voir : Târîkh Abî el
Fidâ (1/44).
[10] Pour cet
épisode, voir : Premier livre de Samuel 8 (N. du
T.).
[11] La vache ; 246
[12] La vache ; 246
[13] La vache ; 247 Tâlut correspond au personnage biblique de Saül.
Voir : el Bidâya wa e-Nihâya (2/292), et ‘Arâis el Majâlis (235).
Pour la référence biblique, voir : Premier livre de Samuel 9.17.
(N. du T.)
[14] La vache ; 246 voir : Premier livre de Samuel 10.27. (N. du
T.)
[15] La vache ; 247 voir : Premier livre de Samuel 9.2. (N. du T.)
[16] L’auteur emprunte ces quatre
raisons à Tafsîr e-Râzî. Ibn el Qaïyam quant à lui, il en a relevé
quarante dans Miftâh Dar e-Sa’âda (1/418-435).
[17] La vache ; 246 voir : Premier livre de Samuel 10.27. Le Verset
26 de la famille de ‘Imrân exprime qu’Allah donne la royauté à qui Il
veut, comme il rabaisse et élève qui Il veut selon une sagesse dont Il est le
seul à pénétrer les mystères. (N. du T.)
[18] La vache ; 247
[19] La vache ; 248 l’arche porte ici le nom de Tâbût (coffre en
hébreu). (N. du T.)
[20] L’auteur de l’Épître aux
Hébreux 9.4 parle à la place du bâton, du rameau d’Aaron qui avait fleuri.
(N. du T.)
[21] Pour les anecdotes sur le
sujet, voir les Tafsîr d‘Abd e-Razzâq (1/111-112), d’e-Tabarî
(4/475), d’ibn Abî Hâtim (2/470-471), d’ibn Kathîr (2/422), d’ibn ‘Atiya
(2/382), d’e-Suyûtî (3/140), et d’e-Shawkânî (1/454).
[22] À l’époque où Israël vivait
encore dans le désert, la tente de la rencontre [(voir : Exode
33.7-11) appelée encore la tente de la charte ou la demeure de la
charte [ndt.] servait aux rendez-vous de Moïse et de Dieu. Quand par la
suite Josué conquit Jérusalem, il installa la tente sur le Rocher que
les fidèles utilisèrent comme direction au cours de leurs prières. Lorsqu’elle
fut détruite, ils gardèrent malgré tout sa direction. Le Prophète s’orientait
dans sa direction avant l’émigration, mais il veillait à placer la Ka’ba
entre elle et lui. Six mois après sa venue à Médine, il reçut l’ordre de
changer de Qibla et de s’orienter désormais en direction du Temple de La
Mecque. Voir notamment : el Bidâya wa e-Nihâya (2/198).
[23] Pour la description de
l’arche voir : el Bidâya wa e-Nihâya (2/197) et L’exode ;
25.27.
[24] Voir : la
conquête ; 26.
[25] Voir : Madârij
e-Sâlikîn d’ibn el Qaïyam (2/504-505) et Tafsîr e-Tabarî (4/472).
[Denise Masson souligne que dans la tradition juive, le mot sèkina
désigne l’immanence de Dieu, sa présence glorieuse en un lieu ou Dieu lui-même.
De plus, les Rabbins associent les anges à la présence constante de la sèkina
auprès d’Israël et à l’aide qu’elle lui apporte en cas d’épreuve ou de danger.
[ ndt.]
[26] Wahb ibn Munabbih est
l’auteur de cette annale. Il faut savoir qu’il emprunte énormément d’histoires
israélites. Ibn Jarîr l’a rapporté avec une chaîne narrative qui se termine à
ce dernier. Voir : Tafsîr e-Tabarî (4/469-462) et son
Târîkh (1/469-471). Voir également : les Tafsîr d‘Abd
e-Razzâq (1/99-100), d’ibn Abî Hâtim (2/467), d’el Baghawî (1/300),
d’ibn Kathîr (1/446), d’ibn ‘Atiya (2/169).
[27] Voir : Tafsîr
e-Tabarî (4/479).
[28] La vache ; 248
[29] Un Hadith dans
lequel un prophète israélite donne ce genre de recommandations à son peuple est
rapporté par el Bukhârî (5157) et Muslim (1747). Il s’agit vraisemblablement de
Josué et la ville qu’il voulait conquérir était Jéricho. Certaines annales
parlent de Jérusalem, ce qui semble plus plausible compte tenu du fait qu’au
cours de cet événement, Allah arrêta le mouvement du soleil afin que Josué mène
sa mission à bien. Un phénomène de cette envergure ne pouvait se produire que
pour la prise de Jérusalem étant donné que Jérusalem était la ville principale
à conquérir. Voir : el Bidâya wa e-Nihâya (1/323). Sheïkh el
Albânî considère bon le Hadith en question ; voir : Silsila
el Ahâdîth e-Sahîha (1/348).
[30] Voir les Tafsîr
d’e-Tabarî (4/482), d’ibn Abî Hâtim (2/468-472), et d’el Âlûsî
(2/169).
[31] La vache ; 249
[32] Voir les Tafsîr
d’e-Tabarî (4/484-485), d’ibn Abî Hâtim (2/473), et el Bidâya
wa e-Nihâya (2/295).
[33] Rapporté par e-Tirmidhî
(2516), selon ibn ‘Abbâs.
[34] Le Hadith sur
le sujet est rapporté par el Bukhârî (3957, 3958, et 3959). E-Suddî estime que
les Hébreux comptaient quatre-vingt mille hommes, mais ibn Kathîr considère que
ce nombre est exagéré. Voir : el Bidâya wa e-Nihâya (2/295). [Un
récit biblique met en scène Gédéon (Juges ; 7.4-7) et note que
trois cents Israélites triomphèrent d’un ennemi beaucoup plus puissant. Denise
Masson fait également un parallèle avec le Lévitique 26.8 qui mentionne
que l’assistance divine est accordée aux croyants luttant contre leurs ennemis
ndt.]
[35] La vache ; 249
[36] La vache ; 249
[37] La vache ; 250
[38] La vache ; 251
[39] La bible parle de ses trois
frères aînés ; voir : Premier livre de Samuel 17.13-14. (N. du
T.)
[40] Voir : Tafsîr e-Tabarî
(4/498) et son Târîkh (1472). Voir également : les Tafsîr
d’ibn Abî Hâtim (2/464-478), d’ibn Kathîr (1/864). [La bible relève cet
épisode avec certaines nuances voir : Premier livre de Samuel 17
(N. du T.)]
[41] La vache ; 251 voir : Deuxième livre de Samuel 7.3. Premier
livre des Chroniques 11.3. Quant aux passages de la Bible montrant un
Samuel jaloux, ces derniers trahissent une fois encore le fait que la main de
l’homme s’est insérée dans les Écrits sacrés. Les Juifs ont la vilaine habitude
de dénigrer leurs prophètes –quand ils ne décident pas de les assassiner –
comme en témoignent de multiples passages de la bible. Pour ne citer qu’un
exemple, Juda fils de Jacob fit l’adultère avec la veuve de son fils Er qui
portait le nom de Tamar. La calamité ne s’arrête pas là puisque le fils de
cette relation illégitime et qui se nomme Pérèç ou Pharès est l’ancêtre de
David, Salomon et Jésus voir : Genèse 38.12-30 et Mathieu 1.3
(N. du T.)
L’histoire de David et Goliath
قصة داود وجالوت
Mohammed Râghib e-Tabbâgh
محمد راغب التباغ
Traduction et adaptation : Karim Zentici
ترجمة:كريم زنتيسي
Révision : Abu Hamza Al-Germâny et Abbas Al-Abarissy
مراجعة: أبو حمزة الجرماني وعباس البارسي
Au nom d’Allah, l’Infiniment Miséricordieux, le Très miséricordieux
… [Dieu] fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et les injustes. (La Bible : Mathieu 5.45).
Extraits : e-Siyâsa fî el Cor-ân de l’historien Mohammed Râghib e-Tabbâgh (m. 1370 h.) ; les notes de fin de pages sont de l’auteur de la recension Sheïkh Mashhûr Hasan Âl Salmân.
Allah (I) révèle : (N’as-tu pas vu les notables parmi les enfants d’Israël qui vinrent après Moussa, lorsqu’ils dirent à l’un de leurs prophètes : « Envoie-nous un roi afin que nous combattions sur le sentier d’Allah. » Il dit : « Et s’il vous est prescrit la guerre et que vous renoncez à combattre ! » Ils répondirent : « Qu’aurions-nous à ne pas combattre alors que nous fûmes arrachés à nos maisons et à nos enfants ? » Mais quand la guerre leur fut prescrite, ils tournèrent le dos à l’exception d’un petit nombre d’entre eux, mais Allah connaît parfaitement les injustes.).[1]
Après l’exode, Moïse conduisit son peuple aux portes de la Terre promise. Il mourut au cours de la période pendant laquelle les Juifs erraient dans le désert du Sinaï, période qui dura quarante ans.[2] À sa mort, Yûsha’ ibn Nûn (Josué fils de Noun) lui succéda à la tête des tribus d’Israël. Après trois jours passés au pouvoir, Josué les fit sortir de l’errance qui les avait enchaînés au désert durant quarante ans.[3] Il prit la route de la Terre sainte et fit halte devant Arîha (Jéricho) qu’il conquit. Il se rendit ensuite à Naplouse, dont il s’empara également. Il conquit aussi des terres du Shâm,[4] et devint ainsi le premier fondateur du royaume d’Israël. Il offrit à son peuple la gloire que ce dernier n’avait jamais connue et son règne dura vingt-huit ans. Il mourut à l’âge de cent vingt ans,[5] et fut enseveli à Timnath-Sérah.[6]
Ensuite, les tribus d’Israël furent gouvernées par des prophètes qu’Allah envoyait afin de leur rappeler les lois de la Thora et pour les sommer de mettre ces lois en pratique. Ils avaient la particularité de suivre le droit chemin pendant un certain temps, mais leur zèle ne durait pas. Ils se laissaient vite tenter par la rébellion, la corruption et le culte des idoles. Ils avaient la particularité également de tuer leurs prophètes. Alors, leur situation se dégradait et Allah leur faisait goûter la persécution et la servilité par les mains de leurs ennemis et, dans une moindre mesure, par leurs gouverneurs tyrans. Quatre cent quatre-vingt-deux ans exactement après la mort de Moïse, la décadence avait atteint son apogée. Ils subirent alors la domination d’un ennemi puissant. Les Philistins, dont Goliath est issu, vivaient sur le littoral méditerranéen, entre l’Égypte et la Palestine. Les ‘Amâliqa (les Amorrites), qui sont les Philistins,[7] s’emparèrent d’une bonne partie des terres israélites. Ils mirent les femmes et les enfants sous captivité. Ils firent prisonniers quatre-cent-quarante individus parmi lesquels des fils de rois, ces derniers devant leur verser un tribut. Ils s’emparèrent de la Thora et persécutèrent ses adeptes qui, à cette époque, comme des moutons égarés, ne jouissaient de l’autorité d’aucuns prophètes.[8] Samuel est né au cours de cette période. Issu d’une lignée prophétique, son avènement eut lieu à l’âge de quarante ans. Il géra les affaires de son peuple pendant onze années. La fin de son règne marque la fin de la période des gouverneurs et des juges à la tête des israélites. Cet usage s’est donc éteint quatre-cent-quatre-vingt-treize ans après la disparition de Moïse.[9]
Les israélites demandèrent à Samuel d’installer à leur tête un roi auquel ils donneraient obéissance et derrière lequel ils tireraient vengeance de leurs ennemis.[10] Samuel connaissait très bien ses compatriotes qui accusaient de veules ambitions et une certaine lâcheté. Ils n’étaient surtout pas prompts à se plier à leur Loi et à la volonté de leurs décideurs. Samuel savait pertinemment qu’ils n’allaient pas se rassembler autour d’un roi qu’il leur désignerait. Ils n’étaient pas prêts à lui obéir et à sacrifier leurs biens et leur vie derrière lui. Ils étaient trop avares pour cela et trop attachés à la vie terrestre. Ils se complaisaient à la situation humiliante dans laquelle ils étaient plongés. Les israélites manquaient de courage pour lutter contre le malheur qui les avait atteints et ainsi gagner leur liberté.
C’est pourquoi Samuel les plaça ouvertement devant la réalité des choses en leur disant : (« Et s’il vous est prescrit la guerre et que vous renoncez à combattre ! »).[11] Les malheurs qui les avaient atteints les poussèrent alors à arborer un certain courage, comme en témoigne leur réponse : (« Qu’aurions-nous à ne pas combattre alors que nous fûmes arrachés à nos maisons et à nos enfants ? »).[12] Ils avaient un argument de taille qui, en apparence, pouvait susciter leur courage. Dès lors, Samuel se tourna vers Son Seigneur et lui demanda de leur envoyer un homme avéré dans l’art de la guerre et capable de les sauver. Cet homme allait les exhorter au combat afin qu’ils défendent leur terre et retrouvent leur gloire. (Leur prophète leur annonça : « Allah vous a envoyé Tâlût [13]comme roi. »). Les israélites auraient dû en principe se soumettre aux ordres de Saül et combattre sous son étendard. Ils auraient dû se fier à ses conseils, susceptibles de leur procurer des bienfaits énormes. Mais au lieu de cela, poussés par leur ignorance, leur orgueil et leurs intentions pernicieuses, ils eurent le zèle de dire : (« Comment pourrait-il avoir la royauté sur nous alors que nous en sommes plus dignes que lui et qu’il ne fut pas comblé par la richesse ? »).[14]
Deux raisons majeures sont à l’origine de cette rébellion :
1- La prophétie revenait, à leurs yeux, à une lignée bien précise qui est celle de Lévi, fils de Jacob dont sont issus Moussa et Hârûn. De la même façon, la royauté devait revenir à la lignée de Juda. Comme Tâlût –de la lignée Benjaminite – ne faisait partie d'aucunes de ces deux lignées, ils refusèrent de le mettre à leur tête.
2- Tâlût ne comptait pas non plus parmi les fortunés israélites ; il était même pauvre. Selon certaines sources, il était un simple tanneur de peau, arroseur de champs ou encore berger.
Ainsi, leur choix ne reposait pas sur la compétence et l’érudition, mais reposait sur des valeurs superficielles telles que la richesse et la lignée. Ce système ressemble un peu au scrutin de vote actuel qui réclame un fond minimum pour espérer devenir candidat ! Il va sans dire que ce genre de réflexion est puéril. Elle ne répond pas aux vraies attentes du peuple. En effet, à la tête du pouvoir doit régner en principe un homme fort et intelligent. Ce dernier doit susciter l’admiration aux yeux de ses sujets afin qu’ils parviennent tous ensemble aux objectifs escomptés et qu’ils relèvent le dur défi que l’époque leur impose. Samuel chercha à convaincre son peuple que leur raisonnement était erroné. Il leur fit comprendre que son choix s’arrêta sur Saül parce que l’ordre venait directement d’Allah. Il s’exclama en effet : (« Allah l’a élu sur vous »).[15] Puis, il leur fit remarquer que l’homme en question se distingue par deux qualités illustres lui conférant le droit de devenir leur roi, bien qu’il ne se distingue ni par sa lignée ni par sa richesse. Ces deux qualités correspondent mieux que les deux précédentes au statut de roi pour les raisons suivantes :
Premièrement : la force et le savoir permettent à l’individu de s’épanouir contrairement au rang et à la richesse.
Deuxièmement : la force et le savoir sont des qualités propres à l’individu tandis que le rang et à la richesse sont extérieures à lui.
Troisièmement : de ce fait, il peut perdre son rang et sa richesse contrairement à sa force et à son intelligence.
Quatrièmement : l’homme courageux et avéré dans l’art de la guerre est plus à même de défendre son peuple contre toute invasion, contrairement à l’homme jouissant d’une certaine lignée ou de la richesse.[16]
Ainsi, il vaut mieux offrir la royauté à un homme fort et intelligent qu’à un homme riche et descendant d’une lignée noble. Par ailleurs, les qualités intellectuelles sont plus nobles que les qualités physiques. Samuel leur a fait savoir ensuite que : (« Allah offre Sa royauté à qui Il veut. »).[17] En outre, Allah répand Ses largesses et Sa Miséricorde sur les serviteurs de Son choix comme le dénote la suite du Verset disant : (Allah est immensément Indulgent et sait tout).[18] Sa Miséricorde S’étend à toute chose. Il peut très bien concéder Ses richesses à Tâlût bien que ce dernier soit pauvre. Il ne sert donc à rien de protester que ce dernier n’est pas riche. Allah pénètre mieux les conséquences de Ses choix et Il est plus à même de choisir un roi adéquat.
Or, avec leur entêtement ancestral, leur manque de conviction, et leurs oppositions passionnelles à leurs prophètes, les tribus d’Israël ne se sont pas satisfaites de l’argument de Samuel. C'est pourquoi ils sollicitèrent un signe manifeste ou une preuve évidente capable de les convaincre. Il leur dévoila alors : (Le signe de sa royauté, c’est qu’il rapportera l’Arche qui renferme la sérénité venant de Votre Seigneur et les reliques des familles de Moussa et de Hârûn, porté par les anges. Il y a en cela pour vous un signe si vous êtes vraiment croyants).[19]
L’Arche de l’Alliance est un coffret fabriqué par Moussa. S’y trouvait une urne d’or contenant la manne, le bâton d’Aaron, et les Tables de l’alliance.[20] La Thora y fut déposée par la suite.[21] Les tribus d’Israël gardèrent l’arche dans la tente de la rencontre.[22] Ils s’y référaient lors de leurs litiges. Ils l’installaient devant les rangs avant chaque bataille afin de leur garantir ainsi la victoire. Cependant, quand ils se rebellèrent et se corrompirent, Allah leur fit subir une défaite face aux Amorrites qui s’emparèrent de l’arche.[23] Quant à la Sakîna (la sérénité), elle apparaît dans le Coran comme un élément propre à affermir la foi des croyants et à leur assurer la victoire. [24] La question est de savoir toutefois si elle correspond à un élément matériel comme le précisent certaines annales ou bien à un sentiment qu’Allah insuffle dans le cœur des croyants.[25]
… par ailleurs, les exégètes recensent diverses hypothèses sur la façon dont fut récupéré le Tâbût. Nous avons vu que les Amorrites s’en étaient emparés. Ils l’installèrent sous l’une de leurs idoles. Le lendemain, ils retrouvèrent l’arche au-dessus de l’idole. Ils le remirent à sa place, mais le surlendemain, la même chose se reproduisit. Ils comprirent dès lors que la chose venait d’Allah. Ils le sortirent alors de leur territoire et l’abandonnèrent dans l’un de leurs hameaux. L’arche devint un fléau attaché à leur cou. Comme ils ne pouvaient s’en débarrasser, ils décidèrent de l’installer sur une charrette et, tirée par deux vaches, ils firent errer cette charrette sur les routes. Les anges auraient alors guidé les vaches jusqu’à les présenter aux yeux des israélites comme leur prophète l’a relaté.[26] Le Verset exprime visiblement que les anges portèrent l’arche eux-mêmes pour le déposer devant les israélites.[27] Ce fut un signe évident venu confirmer les paroles de leur prophète au sujet de Tâlût. Il n’y avait plus de place pour aucune excuse, comme le dénote la fin du Verset : (Il y a en cela pour vous un signe si vous êtes vraiment croyants).[28]
Dès lors, ils condescendirent à élire Tâlût comme roi. Ce dernier leur ordonna de se préparer à la guerre et défendre leur terre. Il déclara : « Un homme en train de construire sa maison ne doit pas me suivre ; ni un marchand occupé par son commerce ; ni un jeune marié qui n’a pas encore consommé son mariage. Je veux uniquement des jeunes énergiques et sans préoccupations. »[29] Ces paroles démontrent que la gloire repose (après l’aide d’Allah NDT) sur la jeunesse qui doit s’investir au niveau du savoir, des efforts, de la sincérité (envers Allah), du sacrifice et de la vertu. Le djihad ne consiste pas à gonfler les rangs, mais à concentrer son attention sur cet effort suprême.
Saül réunit à Jérusalem soixante-dix-mille (quatre-vingt-mille selon certaines annales ou encore cent-vingt-mille) soldats prêts au combat. Seuls les vieux, les malades et les personnes excusables s’étaient désistés. Ils sortirent de la ville en pleine canicule. Les combattants se plaignirent à leur roi du manque d’eau sur la route qui les séparait de leur ennemi. Ils lui firent demander à Dieu de faire couler une rivière en leur honneur.[30] Il leur répondit alors : (« Allah va vous éprouver par une rivière : celui qui en boira ne sera pas des miens ; et celui qui n’y goûtera pas, si ce n’est une gorgée prise du creux de sa main, sera des miens. »).[31] Cette fameuse rivière se trouvait entre le Jourdan et la Palestine. Selon une autre hypothèse, elle serait la rivière du Jourdan en Palestine et porterait le nom, en arabe, de Sharî’a.[32]
Selon une hypothèse, Allah mit à l’épreuve les fils d’Israël, car ses derniers étaient enclins à désobéir à leurs rois et à leurs prophètes malgré les miracles qu’Il mettait en possession de ces derniers. Le Très-Haut voulait ainsi épurer les rangs avant le déclenchement des hostilités, et discerner entre les combattants patients et les autres, étant donné que la soif ne se manifeste pas avec la même intensité avant et au cœur de la bataille. Selon une autre hypothèse, Il voulait simplement les habituer à endurer les moments difficiles, car un tel entraînement était plus à même de les faire tenir face à l’ennemi. Comme le dit le Hadith : « La victoire vient avec la patience. »[33] Ainsi, seuls les vrais croyants étaient autorisés à participer au combat, car tous ceux qui s’étaient désaltérés à la rivière trahissaient ainsi un manque de sincérité. Ils étaient les plus prompts à fuir le Djihad sur le sentier d’Allah qui leur fut imposé et ils étaient les moins fidèles à défendre leur terre.
Arrivés à la rivière, les juifs s’y précipitèrent et en burent énormément. Ils désobéirent à l’ordre divin et ressentir une lâcheté profonde face à Goliath et ses armées. Ils tournèrent les talons, à l’exception d’un petit groupe qui, pour certains, s’abstint de boire. Les autres en puisèrent seulement une poignée comme il leur fut enjoint. Selon certaines annales, quatre mille soldats sur quatre-vingt mille restèrent sur place. Selon d’autres, ils étaient un peu plus de trois cent dix à rester, soit le nombre de croyants restés à la bataille de Badr.[34] Malgré leur petit nombre, les croyants restaient nombreux, car ils étaient motivés par la foi et étaient prompts à braver tous les dangers. Ils passèrent la rivière sous l’impulsion de leur chef et purent contempler l’armée de Goliath dont les hommes étaient surarmés et en surnombre. Ces derniers avaient rempli tout l’espace devant eux.
Dès lors, certains d’entre eux s’écrièrent : (« Nous n’avons aucune force aujourd’hui contre Goliath et ses armées. »)[35] Les autres avaient une foi plus raffermie et plus sincère. Ils aspiraient avec plus d’entrain au martyre et à la rencontre de Leur Seigneur. Ces derniers rétorquèrent : (« Combien de troupes peu nombreuses ont, par la volonté d’Allah, vaincu des troupes très nombreuses ! Et Dieu est avec les patients. »)[36] Ceux-là recherchaient à renforcer les cœurs des premiers et à leur donner du courage. En effet, ils ne devaient pas reculer devant la mort et se laisser impressionner par le nombre de ceux d’en face. Ils devaient plutôt compter sur l’assistance divine et garder entre les yeux qu’ils devaient reprendre leur terre et retrouver leur triomphe. En cela, les meilleurs préparatifs de guerre qu’une nation peut acquérir, c’est de s’armer de patience et de s’affermir. Devant le fait accompli, le nombre n’a aucune importance. Les croyants se tournèrent vers leur Seigneur et implorèrent Son soutien et la victoire en ces termes : (« Seigneur ! Répands sur nous la patience, affermis nos pas et donne-nous la victoire sur le peuple incrédule ! »)[37] La patience est donc l’arme la plus efficace et le premier préparatif dont il faut se parer. Tout s’écroule sans patience, même les armées les plus nombreuses et les mieux équipées ! Allah entendit leur invocation, car elle était sincère. Il raffermit leurs pas et leur offrit une victoire éclatante sur leur ennemi, comme le dénote le Verset : (« Ils les vainquirent alors par la Volonté d’Allah et Dâwûd tua Jâlût. »).[38]
David était un jeune berger et ses sept frères avaient suivi Saül à la guerre.[39] Comme leur père n’avait plus de nouvelles, il envoya David s’enquérir de ce qu’ils étaient devenus. Quand il les rejoignit, il trouva les Israélites et les Philistins face à face. Il alla vers ses frères, et voici que montait Goliath des lignes philistines. Il était immense et avait un énorme corps. Il interpella les lignes d’Israël et leur proposa un combat singulier, mais personne n’osait sortir des rangs pour l’affronter. « Ô Israélites ! Leur lança-t-il, si vous êtes vraiment dans la vérité, que l’un d’entre vous vienne m’affronter ! » David lança à ses frères : « Y en a-t-il un parmi vous pour défier ce philistin incirconcis ! » Mais ces derniers se turent. Il se rendit du côté des rangs où il n’y avait pas ses frères. Alors que Saül encourageait les troupes, il passa devant David qui s’écria : « Que fera-t-on pour l’homme qui tuera ce philistin incirconcis ?
- Je lui donnerais ma fille et la moitié de mon royaume, répondit-il.
- Moi, je sortirai pour le combattre. »
David avait l’habitude d’utiliser sa fronde contre les loups et les lions qui s’approchaient de son troupeau. Il prit trois pierres et visa la poitrine de son adversaire. Goliath s’écroula et Allah mit son armée en déroute.[40] L’endroit où se déroula l’événement en question allait devenir plus tard Damas. Depuis ce jour, Dâwûd devint grand aux yeux de son peuple et gagna en échelon. Il prit le commandement des armées, et après la mort de Saül, il fut élu roi d’Israël et reçu la prophétie. Le Verset suivant y fait allusion : (« Allah accorda à Dâwûd la royauté et la sagesse et lui apprit ce qu’Il voulut.).[41]
Article pour Islamhouse
Traduit et adapté par : Karim ZENTICI
Revu par Abu Hamza Al-Germâny et Abbas Al-Barissy
Publié par
[1] La vache ; 246
[2] Dans son Târîkh (1/36-37), Abû el Fidâ relate l’histoire de Moussa en détail. Il parle notamment des sorciers de Pharaon, de Pharaon lui-même qui fut englouti avec son armée sous les eaux, alors qu’ils s’étaient lancés à la poursuite des Juifs après leur sortie d’Égypte. Il évoque également l’épisode de Coré (Qârûn) avec Moïse, et celui où les Juifs refusèrent de livrer combat au peuple de géants (les Amorites, les Emites et les Anaqites avant eux étaient des peuples de géants vivant sur les terres de Canaan ; voir : les nombres ; 13.31-33, Deutéronome 1.28, 2.11 NDT) qui vivaient en Terre sainte ; ils furent alors condamnés à errer quarante ans dans le désert du Sinaï. (Voir : le Repas Céleste ; 20-26). Il consacre ensuite un passage à la mort d’Aaron le frère de Moïse, etc.
[3] Voir pour la référence biblique de l’épisode des quarante années d’errance dans le désert : les nombres ; 14.33, 32.13, Deutéronome ; 2.7, 8.2, 29.4, et Josué ; 5.6 (N. du T.).
[4] Voir Târîkh d’Abû el Fidâ (1/39).
[5] La Bible parle de cent dix ans comme l’auteur lui-même l’indique plus loin ; voir : Josué ; 24.29 les Juges ; 2.8 (N. du T.). Ibn el Athîr quant à lui parle de cent vingt-six ans dans el Kâmil (1/155).
[6] Comme l’indique : Josué ; 24.30. Dans un autre passage, le nom de cette ville prend une autre orthographe. Dans les Juges ; 2.9, elle s’appelle en effet Timnath-Hérès.
[7] Les Amorrites descendent de ‘Âd.
[8] Voir : Târîkh ibn Jarîr (1/467), Târîkh Abî el Fidâ (1/44-45), el Bidâya wa e-Nihâya d’ibn Kathîr (2/287), et ‘Arâis el Majâlis (234-235) d’Abû e-Laïth e-Samarqandî.
[9] Voir : Târîkh Abî el Fidâ (1/44).
[10] Pour cet épisode, voir : Premier livre de Samuel 8 (N. du T.).
[11] La vache ; 246
[12] La vache ; 246
[13] La vache ; 247 Tâlut correspond au personnage biblique de Saül. Voir : el Bidâya wa e-Nihâya (2/292), et ‘Arâis el Majâlis (235). Pour la référence biblique, voir : Premier livre de Samuel 9.17. (N. du T.)
[14] La vache ; 246 voir : Premier livre de Samuel 10.27. (N. du T.)
[15] La vache ; 247 voir : Premier livre de Samuel 9.2. (N. du T.)
[16] L’auteur emprunte ces quatre raisons à Tafsîr e-Râzî. Ibn el Qaïyam quant à lui, il en a relevé quarante dans Miftâh Dar e-Sa’âda (1/418-435).
[17] La vache ; 246 voir : Premier livre de Samuel 10.27. Le Verset 26 de la famille de ‘Imrân exprime qu’Allah donne la royauté à qui Il veut, comme il rabaisse et élève qui Il veut selon une sagesse dont Il est le seul à pénétrer les mystères. (N. du T.)
[18] La vache ; 247
[19] La vache ; 248 l’arche porte ici le nom de Tâbût (coffre en hébreu). (N. du T.)
[20] L’auteur de l’Épître aux Hébreux 9.4 parle à la place du bâton, du rameau d’Aaron qui avait fleuri. (N. du T.)
[21] Pour les anecdotes sur le sujet, voir les Tafsîr d‘Abd e-Razzâq (1/111-112), d’e-Tabarî (4/475), d’ibn Abî Hâtim (2/470-471), d’ibn Kathîr (2/422), d’ibn ‘Atiya (2/382), d’e-Suyûtî (3/140), et d’e-Shawkânî (1/454).
[22] À l’époque où Israël vivait encore dans le désert, la tente de la rencontre [(voir : Exode 33.7-11) appelée encore la tente de la charte ou la demeure de la charte [ndt.] servait aux rendez-vous de Moïse et de Dieu. Quand par la suite Josué conquit Jérusalem, il installa la tente sur le Rocher que les fidèles utilisèrent comme direction au cours de leurs prières. Lorsqu’elle fut détruite, ils gardèrent malgré tout sa direction. Le Prophète s’orientait dans sa direction avant l’émigration, mais il veillait à placer la Ka’ba entre elle et lui. Six mois après sa venue à Médine, il reçut l’ordre de changer de Qibla et de s’orienter désormais en direction du Temple de La Mecque. Voir notamment : el Bidâya wa e-Nihâya (2/198).
[23] Pour la description de l’arche voir : el Bidâya wa e-Nihâya (2/197) et L’exode ; 25.27.
[24] Voir : la conquête ; 26.
[25] Voir : Madârij e-Sâlikîn d’ibn el Qaïyam (2/504-505) et Tafsîr e-Tabarî (4/472). [Denise Masson souligne que dans la tradition juive, le mot sèkina désigne l’immanence de Dieu, sa présence glorieuse en un lieu ou Dieu lui-même. De plus, les Rabbins associent les anges à la présence constante de la sèkina auprès d’Israël et à l’aide qu’elle lui apporte en cas d’épreuve ou de danger. [ ndt.]
[26] Wahb ibn Munabbih est l’auteur de cette annale. Il faut savoir qu’il emprunte énormément d’histoires israélites. Ibn Jarîr l’a rapporté avec une chaîne narrative qui se termine à ce dernier. Voir : Tafsîr e-Tabarî (4/469-462) et son Târîkh (1/469-471). Voir également : les Tafsîr d‘Abd e-Razzâq (1/99-100), d’ibn Abî Hâtim (2/467), d’el Baghawî (1/300), d’ibn Kathîr (1/446), d’ibn ‘Atiya (2/169).
[27] Voir : Tafsîr e-Tabarî (4/479).
[28] La vache ; 248
[29] Un Hadith dans lequel un prophète israélite donne ce genre de recommandations à son peuple est rapporté par el Bukhârî (5157) et Muslim (1747). Il s’agit vraisemblablement de Josué et la ville qu’il voulait conquérir était Jéricho. Certaines annales parlent de Jérusalem, ce qui semble plus plausible compte tenu du fait qu’au cours de cet événement, Allah arrêta le mouvement du soleil afin que Josué mène sa mission à bien. Un phénomène de cette envergure ne pouvait se produire que pour la prise de Jérusalem étant donné que Jérusalem était la ville principale à conquérir. Voir : el Bidâya wa e-Nihâya (1/323). Sheïkh el Albânî considère bon le Hadith en question ; voir : Silsila el Ahâdîth e-Sahîha (1/348).
[30] Voir les Tafsîr d’e-Tabarî (4/482), d’ibn Abî Hâtim (2/468-472), et d’el Âlûsî (2/169).
[31] La vache ; 249
[32] Voir les Tafsîr d’e-Tabarî (4/484-485), d’ibn Abî Hâtim (2/473), et el Bidâya wa e-Nihâya (2/295).
[33] Rapporté par e-Tirmidhî (2516), selon ibn ‘Abbâs.
[34] Le Hadith sur le sujet est rapporté par el Bukhârî (3957, 3958, et 3959). E-Suddî estime que les Hébreux comptaient quatre-vingt mille hommes, mais ibn Kathîr considère que ce nombre est exagéré. Voir : el Bidâya wa e-Nihâya (2/295). [Un récit biblique met en scène Gédéon (Juges ; 7.4-7) et note que trois cents Israélites triomphèrent d’un ennemi beaucoup plus puissant. Denise Masson fait également un parallèle avec le Lévitique 26.8 qui mentionne que l’assistance divine est accordée aux croyants luttant contre leurs ennemis ndt.]
[35] La vache ; 249
[36] La vache ; 249
[37] La vache ; 250
[38] La vache ; 251
[39] La bible parle de ses trois frères aînés ; voir : Premier livre de Samuel 17.13-14. (N. du T.)
[40] Voir : Tafsîr e-Tabarî (4/498) et son Târîkh (1472). Voir également : les Tafsîr d’ibn Abî Hâtim (2/464-478), d’ibn Kathîr (1/864). [La bible relève cet épisode avec certaines nuances voir : Premier livre de Samuel 17 (N. du T.)]
[41] La vache ; 251 voir : Deuxième livre de Samuel 7.3. Premier livre des Chroniques 11.3. Quant aux passages de la Bible montrant un Samuel jaloux, ces derniers trahissent une fois encore le fait que la main de l’homme s’est insérée dans les Écrits sacrés. Les Juifs ont la vilaine habitude de dénigrer leurs prophètes –quand ils ne décident pas de les assassiner – comme en témoignent de multiples passages de la bible. Pour ne citer qu’un exemple, Juda fils de Jacob fit l’adultère avec la veuve de son fils Er qui portait le nom de Tamar. La calamité ne s’arrête pas là puisque le fils de cette relation illégitime et qui se nomme Pérèç ou Pharès est l’ancêtre de David, Salomon et Jésus voir : Genèse 38.12-30 et Mathieu 1.3 (N. du T.)